Gods and Generals

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Civil War
Nom de l'album Gods and Generals
Type Album
Date de parution 08 Mai 2015
Produit par
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album53

Tracklist

1. War of the World 05:14
2. Bay of Pigs 05:34
3. Braveheart 03:24
4. The Mad Piper 04:58
5. USS Monitor 03:42
6. Tears from the North 04:19
7. Admiral over the Oceans 04:50
8. Back to Iwo Jima 05:13
9. Schindler's Ark 05:32
10. Gods and Generals 05:22
Bonustracks
11. Knights of Dalecarlia 04:32
12. Colours on My Shield 03:21
Total playing time 56:01

Acheter cet album

 $11.37  9,99 €  9,86 €  £8.84  $13.74  8,50 €  12,61 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Civil War


Chronique @ LeLoupArctique

07 Juillet 2015

Au Nord, rien de nouveau

À peine deux ans après leur premier méfait, les guerriers suédois de Civil War sont de retour. Pendant que Sabaton continue de tracer sa route droite et victorieuse avec un Heroes certes pétri de conformisme mais fidèle aux normes de qualité du groupe, les sécessionnistes partis fonder Civil War doivent encore fournir des preuves. Le premier opus, The Killer Angels, s'il avait évité la catastrophe, n'avait pas conquis les foules pour autant ; partir créer un second groupe dont la musique rappelle fortement le premier étant d'une utilité discutable. Mais ce premier jet laissa toutefois entrevoir quelques menus espoirs, notamment dans l'expression d'une musique particulièrement entraînante, grisante, et épique à souhait.

Quand il y eut l'annonce d'un deuxième effort, l'enthousiasme fut loin d'être renversant. Il y avait de quoi : le supergroupe fut fragilisé en début d'année avec la défection de deux de ses membres, l'ex-guitariste de Sabaton Stefan "Pizza" Eriksson et, et le bassiste Oskar Montelius, non-originaire de Sabaton lui. Des remplaçants ne sont pas encore annoncés, mais les deux déserteurs ont toutefois pu finaliser leur travail dans l'album avant de partir. Dans le cas contraire ç'aurait été le peloton d'exécution ! Nos vaillants soldat purent tout-de-même sortir sereinement ce deuxième opus, glorieusement nommé Gods and Generals. Notons que nos sécessionnistes ont signé entre temps un pacte avec les autrichiens de Napalm Records. Ce qui leur permet une bien meilleure couverture médiatique, ainsi qu'un magnifique artwork qui évoquera à certains nostalgiques leur enfance avec la bande dessinée Les Tuniques Bleues.

"Chaaaaaaaaaargez !

Le capitaine Stark se lance vaillamment dans la mêlée, face aux confédérés, le sabre au clair, la bride du cheval claquant au vent."

War of the World nous ramène instantanément au milieu d'un champ de bataille, avec son introduction remplie de claviers et de chœurs masculins. Pas de mauvaise surprise, ni de surprise du tout, on retrouve toujours ces refrains aisément mémorisables, ces atmosphères entraînantes et enlevées, ces soli aussi inattendus qu'une histoire de dragon dans une chanson de Rhapsody of Fire. D'une manière générale, et c'est conforme aux pronostics, on retrouve un heavy speed lorgnant vers le power mélodique (ou le contraire, je ne sais plus), toujours inspiré par l'univers et la musique de Sabaton, avec quelques relents d'Hammerfall (les mélodies"épiques" à la guitare) et peut-être un peu du heavy traditionnel allemand (Running Wild, Grave Digger). Fatalement on pense aussi énormément au précédent méfait estampillé Civil War.

"Parmi les effectifs du vingt-deuxième de cavalerie, le caporal Blutch et le sergent Chesterfield sont toujours à se tirer la bourre, retenus par quelques-uns de leurs camarades ..."

Le soldat première ligne Nils Patrick Johansson porte encore une fois les morceaux avec une conviction qui fait plaisir à entendre (rien que pour Tears From the North), avec son timbre entre Ronnie James Dio et Kai Hansen (Gamma Ray) dans les aigus. Les autres hommes sont plus effacés, mais chacun apporte son grain de sel dans la bataille, grâce à une production plutôt équilibrée, sauf en ce qui concerne la basse, légèrement en retrait. Le coordinateur des troupes, en la personne de Peter Tätgren, a fait un travail correct.

"Convoqués chez le général Alexander pour une énième bagarre, le sergent et son caporal se demandent bien à quelle sauce ils vont être cuisinés. Peut-être une mission suicidaire dans une contrée lointaine ?"

Contrairement à Sabaton qui se focalise principalement sur la seconde guerre mondiale, Civil War tient à élargir son univers en nous faisant voyager à travers les époques et les continents. Les suédois nous emmènent de la baie des cochons à Cuba durant la guerre froide aux multiples guerres entre la fière Écosse et ses perfides voisins du Sud. Le parti pris ne concerne que les combattants eux-mêmes en tant que personnes courageuses (que des hommes, il ne faudrait pas oublier la place des femmes dans les guerres, je referme la parenthèse féministe), et non les nations ou les idéologies politiques. L'exception étant le point Godwin obligé mais sympathique Schindler's Ark. La minute exotique nous est offerte par l'excellent The Mad Piper, et sa géniale cornemuse qui s'intègre parfaitement aux rythmes guerriers - sa seconde apparition dans le morceau est jouissive.

"Si nos deux tuniques bleues ne se font pas remarquer par leurs éclairs de génie, ils parviennent en revanche à toujours se sortir des mauvaises passes."

C'est la même chose pour Civil War. Jamais rien de fantastique ou rarement d'inspiration divine, mais sans non plus tomber dans un heavy/power de supermarché. La ligne de front reste stable et nette, notamment grâce au solide refrain de Bay of Pigs, au moment de bravoure Admirals Over the Oceans, ou aux formidables couplets martelés de Braveheart. Attention en revanche à ne pas de laisser déstabiliser sur certaines batailles : l'USS Monitor risque de prendre l'eau malgré les costaudes lignes de basse, et Iwo Jima serait bien resté au mains des japonais sans un superbe solo en renfort.

"Une fois de plus les bleus rentrent sains et saufs au bercail, leur destin entre les mains de Dieu et des généraux"

Ce n'est pas encore le son du clairon qui annonce la retraite pour les vaillants soldats de Civil War. Les assauts se sont améliorés depuis les premiers affrontements : plus précis, plus ciblés, ils touchent plus souvent leur cible, mais nécessitent toujours plus d'inventivité pour espérer remporter la bataille décisive. Sans cela les journaux titreront probablement : "Au Nord, rien de nouveau."

4 Commentaires

7 J'aime

Partager
frozenheart - 08 Juillet 2015: Merci pour cette chronique aux air de guerre de sécession!
La musique de Civil War ne réinventent pas le genre , mais sait faire parler la poudre en témoigne les titres « Tears from. The North et Braveheart. Et même si le timbre de voix de Nils Patrik Johansson nous rappelle souvent Ronnie James Dio, reconnaissons que le gars maîtrise bien son propos.
Un album très plaisant à défaut d'être révolutionnaire.
Sonadenn - 12 Juillet 2015: Merci pour cette chronique très bien écrite. J'aime bien tes références à cette excellente BD, les "Tuniques Bleues"! Je vais m'empresser d'aller découvrir ce Civil War!
angus107 - 19 Octobre 2022:

Superbe chronique en référence aux Tuniques bleues, une de mes BD préférées. Musicalement, c'est vrai qu'ils n'ont rien inventé, mais j'aime bien, ça s'écoute d'une traite. 

16/20

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire