Alors qu'une seule année séparait le premier véritable album des Suédois de
Cryonic Temple du second, il faudra en attendre deux pour voir, enfin, arriver le troisième,
In Thy Power. Deux années durant lesquelles les événements ne se seront pas vraiment bousculés pour ces Nordiques puisque, hormis, un changement de label les poussant à quitter l'Italie d'Underground Symphony pour rejoindre l'Allemagne de
Limb Music Products, rien ne sera véritablement venu les perturber.
En réalité, le seul changement notoire qui viendra offrir un peu de nouveautés à ce disque sera à mettre au crédit des prestations de ce chanteur Johan "Glen
Metal"
Johansson qui nous gratifiera ici de quelques interventions plus rugueuses et quelques aigues extrêmes inhabituels, et dont les intonations marquées lui donnant quelques similitudes avec d'autres seront un peu moins décelables ici, et ce même si elles n'auront pas vraiment changées (Joacim
Cans, Ronnie James
Dio...). Notons tout de même que ces ressemblances qui le liaient autrefois à Klaus Meine auront presque totalement disparues au profit d'autres plus voisines de Blackie
Lawless.
Des changements donc pas vraiment de nature à nous bouleverser. Et ce d'autant plus que, musicalement,
Cryonic Temple continuera de s'en tenir au propos qui est classiquement le sien, à savoir un Heavy
Power Metal, ou Heavy "
True"
Metal, dans la continuité de celui d'
Hammerfall,
Powergod ou
Iron Fire. Une expression dérivée donc de celle des
Manowar et autres
Helloween.
Tout commence avec un When
Hell Freezes Over aux allures très américaines (Wasp) et aux quelques volutes un peu plus agressives qu'à l'accoutumé, presque Thrash oserais-je dire, et notamment quelques cris très très aigus. Autant d'éléments qui font de cette piste un titre de pas nécessairement inintéressant mais pas vraiment non plus à la hauteur ce que l'on attend d'un groupe, d'habitude, beaucoup plus classique. Fort heureusement le classicisme de ce sextet refait rapidement surface avec les vifs, et excellents,
In Thy Power, Travellers In Time et
Beast Slayer.
En revanche, par la suite l'album s'enlise un peu nous offrant des chansons certes plutôt appréciables mais pas vraiment aussi séduisantes qu'on aurait pu l'espérer (comme par exemple ce
Wolfcry plus posé aux refrains un peu trop communs et mélodiques, un A
Soldier's Tales un peu trop guilleret au passage légèrement "oriental" trop court ou encore un Shark
Attack trop ordinaire).
Alors que j'ai aimé artistiquement d'un amour immodéré ce groupe, et notamment ces deux premiers opus que sont ce
Chapter I sorti en 2002 et ce
Blood, Guts and Glory en 2003, ce
In Thy Power serait-il le premier signe de cette lassitude née de ce temps qui passe et qui vous fait trouver votre chère et tendre moins surprenante et moins attirante? L'amour doit-obligatoirement finir mal? Quoi qu'il en soit même si avec cet opus la déception n'est pas encore de mise, on la sent tout de même poindre assez franchement. Une perspective effrayante quand on aime...
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