Il faut que je vous avoue, une nouvelle fois (décidemment ça va commencer à faire beaucoup et peut-être qu'il serait temps que je me décide à consulter), un secret profond dont je ne parviens pas vraiment à trouver la clé susceptible d'en percer les mystères. J'ai avec ce groupe suédois,
Cryonic Temple, une relation très particulière qui, pour des raisons que j'ignore presque totalement, m'a rallié presque indéfectiblement à sa cause. Et ce dès ce premier opus sorti en 2002 baptisé Chapter 1.
Oh je sais bien ce que vous pensez en ricanant au fond de la classe: son Heavy
Power Metal n'est qu'une variation sur le thème de ce Heavy "
True"
Metal initié par
Hammerfall qui lui même n'était qu'une remise au goût du jour de l'art des
Manowar et autres
Helloween. Oui, évidemment.
Vous vous dites aussi, très certainement, que la créativité de ce sextet venu de ces contrées nordiques aux frimas terribles n'aura rien à proposer de plus que celle des
Iron Fire et autres
Steel Attack de cette époque là. Là encore, difficile de vous donnez tort. Tout comme lorsque vous vous fendrez de l'argument consistant à dire qu'il y a beaucoup d'éléments très caricaturaux dans la musique, l'imagerie et la posture défendues par ces six là. Bien sûr.
Peut-être même que vous vous dites que ce chanteur, Johan "Glen
Metal"
Johansson, n'aura rien de plus à nous offrir (et même plutôt moins) que la démonstration de ces aigus rugueux en une vaine imitation maladroite des Joacim
Cans, Ronnie James
Dio, Klaus Meine et autres Eric Adams. Même si j'apprécie vraiment les prestations de ce vocaliste, je ne vous contredirai pas car tout ça, figurez vous, que je le sais parfaitement mais qu'au final ça ne change absolument rien au fait que j'aime ce groupe et son travail.
J'aime cette tension, cette vivacité, cette authenticité, cette intensité et cette sincérité que l'on ressent un peu partout au cœur de la plupart des titres de ce premier album baptisé Chapter 1. J'aime aussi ces aspérités qui parsèment ce disque là où, déjà à l'époque, Oscar Dronjak et ses sbires avaient fait le choix de rendre leur expression plus lisse (dans un souci de paix fraternelle et d'amour universel, je précise d'emblée qu'il n'y aucun jugement dans mon "plus lisse" et qu'il ne s'agit donc que d'un constat) et travaillée.
Tout commence ici avec un furieux Heavy
Metal Never Dies à la vélocité délicieuse et redoutable nous rappelant aux meilleurs souvenirs de cette Allemagne triomphante (
Powergod et son I'm on
Fire par exemple. Ou
Wizard et son
Hammer,
Axe and Bow). Si avec ce premier assaut vous n'êtes pas déjà convaincus, alors je ne peux plus rien pour vous. Hasardez-vous éventuellement, si le cœur vous en dit, en une ultime tentative, à écouter les prompts
Warsong ou The Gatekeeper. Ou peut-être ce Rivers of
Pain aux couplets très anglais (Iron Maiden) ou ce
King of
Transylvania à l'âme guillerette très allemande (
Helloween). Toujours rien? Admettez que vous le faites exprès... Vous n'avez pas réussi à aller au-delà de cette pochette à l'artwork ridicule? Vous êtes irrécupérable...
Certains plaisirs sont coupables et très personnels. L'un des miens (je vous parlerai de certains autres un autre jour, si vous êtes sages) s'appelle
Cryonic Temple et pratique un Heavy
True Metal tout ce qu'il de plus convenu mais que j'aime énormément.
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