Last Days of Humanity, un groupe que nous ne présentons plus de nos jours tellement ces poètes de la musique ont marqué la génération 1990 et plus. Une formation hollandaise qui a bâti sa légende par sa persévérance et par ses fréquents changements de line-up, ce qui montrera une certaine diversité au cours de leur évolution artistique. Nous allons nous attarder sur la dernière période qu’aura connu nos amis hollandais, la plus extrême. Leur parcours marquera un changement dans la structure de base concernant le jeu développé, et quel changement !
Tout commença tranquillement en 1993, par une démo des plus charmantes si joliment baptisée "
Human Atrocity", quel nom magnifique n’est-ce pas ? Puis de fil en aiguille, le groupe se tailla une réputation au sein dans la scène underground nationale, puis au niveau mondial pour enfin devenir l’un des piliers du genre. Néanmoins, ce groupe passera par quelques sombres moments du fait de ses nombreux changements de chanteur (Ce ne serait pas plutôt cochon hurleur ? Enfin soit… ). Ils ont toujours su remonter la pente pour nous gratifier d’une musique si "poétique et reposante". Revenons-en à l’objet en question maintenant !
"
In Advanced Haemorrhaging Conditions" qui se veut imprononçable comme la quasi-totalité de leurs disques par le passé, est un EP dépassant à peine les sept minutes au compteur. C'est clairement le disque le plus court enregistré par la formation hollandaise. Que sept si petites minutes , c’est peu et c'est sans doute le seul majeur défaut de ce disque. La pochette représente ce que fait de mieux que "Last Days of Humanity" en terme d’imagerie: un subtil mélange de gore et porno bien dosé, de quoi faire fantasmer tous les psychopathes amateurs de boucherie frénétique. Il s'agit d'un vagin disséqué par un chirurgien sans scrupule. Musicalement, qu'es-ce que ça donne ? Et ben c’est poétique, calme, reposant, attitude zen à l’horizon, profond… Non je déconne bien sur ! C’est dégueulasse, ça te gerbe à la gueule, c’est sans pitié et complétement bruitiste. Cependant, il y a deux bonnes minutes d’intro entièrement en anglais retraçant un dialogue entre deux personnes à propos de maladie et d'autres saletés immondes à imaginer. Puis deux minutes de blasts aigus métalliques frappant la caisse claire et des guitares saturées à l'extrême à un tel point que qu'on discerne aucune note correctement jouée. La basse est totalement absente sur cet opus vu le résultat que le groupe lui donne. A en croire qu'elle est inutile dans le milieu du Goregrind, ce qui est absolument faux car elle rajoute de l'originalité. Les mecs de LDOH ne l'ont pas entendu de cette oreille apparemment. Cet EP se termine dans un amas de rotage vomitif répétitif nous donnant la nausée pendant de longues secondes pour se finir en douceur.
Que dire de plus, les fans seront ravis d’entendre une telle violence saturée tandis que d’autres crieront au scandale pour crime envers la musique. Ce disque est l'anti-musique par excellence, à l'écouter au moins une fois dans sa vie. A vous de voir et d'en juger comme bon vous semble...
King Sathanas
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