« Dans le metal, il y’a l’extrême. Dans l’extrême, il y’a le grindcore. Dans le grindcore, il y’a le goregrind. Et dans le goregrind, il y’a Last Days of Humanity. ». Voilà une phrase, chopée par hasard sur un forum de discussion, qui résume tout à fait le cas d’école Last Days of Humanity.
Plus gore, plus violent, plus sauvage, plus brutal, bref plus extrême que tous les autres. Groupe en perpétuelle recherche d’une musique plus bruyante encore que le bruit lui-même, cet album ne fera pas exception à la règle. En fait, cet ultime opus est justement un aboutissement de cette recherche continuelle du « bruit ». Ici, ça blaste, ça blaste, ça blaste, et ça re-blaste. Sans discontinuer. Avec des guitares grésillantes saturées au maximum par-dessus. Et un chanteur qui hurle comme un goret en train de se faire égorger avec une épingle à nourrices rouillée. Le tout emballé dans une production crasseuse et volontairement mal foutue ( alors que les précédents opus avaient tout de même une prod’ de réelle qualité ). Enfin bon, si vous êtes un mélomane délicat et sensible, passez votre chemin. Cet album n’est pas fait pour vous…
…Car cet album, en toute objectivité, est une bouillie infecte, un déluge infernal, une fange innommable de bruits, de beuglements, de borborygmes et de gargouillis dégueulasses et abominables. Rien ne nous permet de distinguer un fût d’une cymbale, la basse de la guitare, ou la caisse claire des grognements exécrables du chanteur ( j’exagère à peine ! ). Une déferlante bruitiste qui relèguerait tous les
Suffocation,
Cannibal Corpse et
Napalm Death au rang de petits gays mielleux et émotifs. Et tellement violent que ça en devient purement indigeste… Les grindeux n’étaient pas réputés pour être des mecs calmes et posés. Et leur musique s’apparente effectivement à du « bruit ». A la seule différence, c’est que la plupart des groupes ont une démarche valable derrière cette apparence simpliste.
Anaal Nathrakh cherchent à rendre une atmosphère apocalyptique et torturé qu’ils ne peuvent rendre que dans ce genre de musique.
Napalm Death est un exutoire, violent et haineux, mais follement jouissif. Quand aux comiques
Anal Cunt, leur musique se rapproche déjà plus du déluge abominable de bruits que l’on retrouve dans ce
Putrefaction in Progress. Sauf que le grind d’
Anal Cunt est humoristique, lui. Et que leurs délires « noisy » ( qu’on peut retrouver sur It Just Get Worse par exemple ) sont purement et simplement second degré, et surtout, pas du tout sérieux… Sur
Putrefaction in Progress, la démarche est justement sérieuse ( malheureusement )… mais il n’y a absolument AUCUN intérêt quelconque, que ce soit musical ou thématique. LDOH fait du bruit pour faire du bruit… sans aucune démarche valable derrière ( entrer dans le livre des records, dans la catégorie « chansons les plus abominables rassemblées sur un seul disque » ? S’amuser à imiter la tondeuse à gazon du voisin + la machine à laver d’
Agatha, la vielle tante polonaise du chanteur, pour pouvoir pavaner devant les potes en déclarant, avec un zeste de dédain et d’arrogance, « je l’ai fait ! » ? ). Bref, les Hollandais ont mis un point d’honneur à torturer nos pauvres oreilles pour leur grand départ, histoire que nos tympans se souviennent bien d’eux. Perso, j’aurais pu m’en passer, surtout que, de cette écoute assez éprouvante ( plus par cette ultra-répétitivité des titres qui se ressemblent tous, que réellement par la violence de l’album ), je n’ai retenu qu’une emmerdante succession de morceaux bruyants, mais aussi inventifs que le scénario d’un mauvais film d’horreur de série Z ( ce dont a l’air de raffoler le groupe justement ! ), et aussi subtils qu’une blague de Cauet…
Vous l’aurez compris, je trouve ça moche, mais à un point… Mais pourquoi une note aussi radicale ? Eh bien, pour la simple et bonne raison qu’à groupe extrême, note extrême, et que mon barème de notation tient sur les qualités musicales du disque que je chronique. Or,
Putrefaction in Progress, quoiqu’on en dise, c’est tout, sauf de la musique ( et cela, même les fans semblent ne pas le nier, preuve en est faite par la chronique précédente )… Je conclurai en invitant solennellement aux musiciens de ne surtout pas reprendre leurs instruments de musique ( de torture ? Arf, je sais, elle était facile celle là ! ), et de continuer à mener paisiblement leurs petites retraites tranquilou dans leur Hollande natale. L’humanité vit peut-être ses derniers jours, mais je tiens à les vivre dans le calme et la quiétude, et non pas dans la fureur et dans le bruit... Bien à eux.
Aucun intérêt.
Le groupe délivre en vingt cinq minutes quarante fois le même morceau bruitiste.
Une véritable insulte aux fans de Grindcore, et surtout aux fans du groupe.
Même 1/20 est une note encore trop élevée, je dirais plutôt 0,2/20 car 1 titre sur 40 ça fait 0.5 points par morceau, or vu qu'ils sont tous identiques ça fait 0.5 x 1 = 0.5 points.
Mais comme ce dernier est très médiocre, par conséquent ça ne mérite que 0.2 points.
Donc une note de 0.2/20 pour la qualité de ce morceau (copié-collé 41 fois très exactement), et surtout pour ce disque à vite oublier.
Chro alléchante^^ Je suis du coup en train d'écouter l'album, ben même si ça ne ressemble à rien, pour ma part ça reste plus écoutable que suno))) ou les expérimentations chelou de Burzum. Là au moins il se passe quelque chose, même si ce quelque chose c'est un gros dégueuli qui n'en finit plus de couler!
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