Shape of Despair sort (enfin) son troisième album, après 3 ans d’attentes pour ses plus purs fans dont je fais bien entendu partie.
Et bien cette attente est loin d’avoir été vaine ! Fin de l’été 2004, ENFIN, l’album sort, pour notre ravissement à tous !
Shape of Despair revient flatter nos oreilles et les lobes dépressifs de notre cerveau.
Quel bonheur ! Rien que le premier titre, «
Sleep Mirrored », entièrement instrumental, le plus court de tout l’album, est à frémire de mélancolie... La teinte mystique des premiers albums ne s’est pas perdue avec les années, le chant des claviers, très aériens se répercute au plus profond de nous, laissant un abyme de perplexité s’installer en l’auditeur : sont-ils du même monde que nous ???
Les guitares, toujours au son très typé death font rapidement leur entrée et soutiennent ces claviers éthérés comme l’artillerie soutient l’infanterie... arf, l’image n’est pas bonne : la musique de
Shape of Despair est tout sauf belliqueuse !
Pas grave, je laisse.
Après cette longue introduction, le premier véritable titre fait son entrée, « Still-motion » guidé par des chants mixtes mêlés du meilleur effet. Le rythme est lent, inspirant calme et froideur... puis le chant très guttural comme à l’accoutumée fait à son tour son apparition.
Les guitares, toujours lentes, mi lourdes, mi aériennes, nous laissent dans un état semi léthargique, inspirant toujours cette tristesse sans échappatoire qui ne s’achève que quelques temps après la fin de l’album, tant les airs sont pénétrants.
Les breaks aux claviers ambiants n’ont pas été abandonnés et permettent de garnir aisément des titres longs comme des queues de dragon qui seraient franchement répétitifs sans eux. C’est d’ailleurs dans ces breaks que se trouve l’originalité première de
Shape of Despair : en partageant les titres entre ces deux styles que sont le doom et l’ambiant, ils arrivent à donner une autre dimension à leur musique, à la rendre vraiment triste, voire même romantique.
Entre cet album et «
Angels of Distress », les différences ne sont pas flagrantes. Le style a pris de l’âge, certes, et comme le bon vin, s’est bonifié. Mais on ne retrouve pas le changement qu’il y a eu entre «
Shades Of... » et «
Angels of Distress ». C’est dommage, mais bon, on ne change pas une équipe qui gagne, alors si les albums ne se répètent pas comme les jours se suivent... pourquoi pas ? Et ça serait bien hypocrite de ma part de le leur reprocher, moi qui aime le true black ;-)
Pour ce troisième volet,
Shape of Despair reste le meneur incontestable de la scène doom suicidaire. Ceux qui ne connaissent pas les premiers peuvent sans complexes commencer par celui-ci, ceux qui les ont DOIVENT se procurer «
Illusion’s Play » au plus vite. C’est sans ordonnances, chez tous les BONS disquaires.
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