Il Etait une Forêt...

Liste des groupes Black Doom Gris Il Etait une Forêt...
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19/20
Nom du groupe Gris
Nom de l'album Il Etait une Forêt...
Type Album
Date de parution 20 Décembre 2007
Style MusicalBlack Doom
Membres possèdant cet album218

Tracklist

1.
 Il Était une Forêt..
 09:41
2.
 Le Gala des Gens Heureux
 10:28
3.
 Cicatrices
 11:44
4.
 Veux-Tu Danser ?
 09:28
5.
 Profonde Misanthropie
 08:06
6.
 La Dryade
 10:05

Durée totale : 59:32

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Gris

  • Il était une forêt... | Gris
  • Le Gala des gens heureux | Gris
  • Cicatrice | Gris
  • Veux-tu danser | Gris
  • Profonde misanthropie | Gris
  • La Dryade | Gris


  • Chronique @ enthwane

    10 Septembre 2009
    J'aime et je hais Gris.

    Je hais Gris, car c'est un duo magistralement déprimant. A chaque écoute de cette pièce magistrale de musique alambiquée et pourtant si dépouillée, je sombre dans un profond cafard. Leur art me ramène à ce que je suis, et à ce que nous sommes tous : un cancer pour l'humanité, une calamité, bref, un véritable fléau, une vague de peste organique totalement inutile et dénuée de but. J'aime Gris, car leur art est le seul à me faire ressentir autant d'émotions. Leur musique si douloureuse est pourtant finement taillée, et ce disque est un véritable rubis. Un rubis rouge sang, dans un écrin d'épines : touchez-le pour l'admirer, mais vous n'en sortirez pas sans des écorchures profondes et des saignements.

    Car Gris attaque où ça fait mal : quand d'autres groupes se concentrent sur une misanthropie commerciale (avec des arguments très discutables), les deux membres du groupe canadien, Icare et Neptune, la vivent à fond. Alex de Benighted Leams disait : Il va sans dire qu'un concert de Black Metal est celui d'une salle vide. Gris na jamais donné de concert. Par haine pour notre genre, par honte d'appartenir à la même espèce que nous, pauvres humains satisfaits de leur égoïsme, dévastant tout sur notre passage, à commencer par le plus beau don que nous aie fait la nature : les forêts, à la fois magnifiques et indispensables. Le disque commence.

    Rappel douloureux de notre folie : la première pièce de cette œuvre, morceau éponyme, "il était une forêt" hantera votre âme pendant longtemps. Tendez vos poignets nus aux lames de rasoirs que sont ces riffs terrifiants, tendez votre cou à la corde qu'est ce clavier de voix fantomatiques et terrifiantes, puis tendez tout votre être vers des abîmes de douleurs sans nom que sont les voix écorchées d'Icare et Neptune, porteuses de souffrances, les seules sonnant aussi justement malsaines et douloureuses. "Il était une forêt", ou la cupidité de l'homme, n'était plus qu'un douloureux passé... Insupportable et pourtant sublime torture auditive qu'est ce premier morceau, dépassant la barre des neuf minutes, qui plante le décor et annonce la couleur rouge sombre des morceaux à venir.

    "Le gala des gens heureux" est un morceau magistral. Bien entendu, Icare et neptune se tiennent à distance de ces rires, de cette foule: cette joie qui éclate, jetée à même leurs visages, telle des flots de déjections, les dégoûtent. Rien que le son de nos rires, de nos applaudissements leurs donnent des céphalées abominables. Taisez vous... Taisez vous..., telle est la plainte désespérée de Neptune face à cette débauche d'humanité, un sentiment fortement réprouvé par ce misanthrope pathologique. Un morceau simple, totalement dénué d'humanité, à la cadence fortement marquée par Icare, batteur marquant la cadence de cette décadente symphonie : chaque claquement de caisse claire nous tranche les veines, chaque gémissement de douleur nous sale les plaies... Et ces textes... Sublimement travaillés, lourds de sens, les deux québécois manient la langue de Molière en faisant preuve d'un pessimisme et d'une ironie remarquable, chose assez rare pour le signaler.

    "Cicatrices", où comment une chanson aussi dépouillée peut vous faire autant de mal. Tue-moi, tue-moi, je t'en supplie, déchire ma chair nauséabonde et moisie, torture ma tête, impose-lui ta douleur, jusqu'à ce que la mort fasse sécher mes pleurs. Telle est la litanie débitée par ces deux voix cancéreuses et souffreteuses, martelée par la cadence lente et pourtant infernale de la batterie, soutenue par une guitare acoustique dépouillée, et par un clavier de foire, sobre et pourtant terriblement adapté aux textes : assez de ce cirque qu'est l'humanité, mourrons pour enfin trouver la paix, dans le repos éternel.

    "Veux-tu Danser ?" résonne comme une invitation à un ballet macabre, celui de la mort : entrez donc dans la danse malsaine d'Icare et Neptune, enivrez-vous de la souffrance qui vous rappelle votre misérable condition : vous n'êtes que l'ombre d'une ombre, se pavanant oisivement, et pourtant, portant la pire des infections : l'amour. Morceau quasiment entièrement acoustique, batterie mixée en retrait nous permettent d'apprécier les voix déchirées de ces deux canadiens, et de comprendre un peu plus les paroles, très travaillées. Et toujours ce clavier, omniprésent, qui nous fait monter les larmes aux yeux.

    "Profonde Misanthropie", morceau dans la continuité du gala des gens heureux. Proprement insupportable et suffocant. Et pourtant, on reste béat, incapables d'arrêter cette chanson. Incapables de mettre un terme à cette torture de nos sens, à ce rabaissement de l'espèce humaine. Cicatrices, comme les vestiges de précédentes tentatives d'en finir avec la Vie, en trouvant un réconfort tant espéré dans les bras de la grande faucheuse. Comme toujours, la sobriété est de mise, bien plus efficace que la technicité à outrance. Morceau tout en mid tempo, il reste dans la tête, et les chuchotements des deux musiciens vous triturent les neurones pendant longtemps aprés la fin du disque.

    Enfin, voici le morceau épitaphe de cet album, "La Dryade". La douleur ne prend pas fin pour autant : entièrement instrumental, ce morceau est mélancolique au possible : piano, violon et ambiances font de cette pièce une excellente conclusion à ce pavé de souffrances, jeté en plein dans nos visages de parias. Toujours aussi lent, Gris nous achève : le calme après la tempête, et pourtant...

    Alors oui, je mets 20/20. Cette note reste cependant très subjective. Pour ma part, je ne peux plus vivre sans ce CD, sans en écouter de temps en temps, afin de me rappeler ma triste condition, et surtout, me prouver à moi même que certes, la perfection musicale n'existe pas, mais que cet album de Gris la frise sur tous les points. Une totale réussite sur tous les plans. Jamais je n'aurais pensé qu'un album puisse me faire pleurer : hé bien, si, j'ai versé quelques larmes, tant leur douleur est sincère et tant leurs textes sont véridiques. Six albums sont prévus avant le suicide de Gris. S'ils s'annoncent aussi réussis que ce "Il était une forêt" (ce qui na pas l'air d'être le cas, car à première vue, leur collaboration avec Sombres Forêts s'annonce mauvaise musicalement), nous pourrons alors être en droit d'affirmer que Gris fût le groupe le plus triste de l'histoire de la musique.

    En attendant, voici une œuvre magistrale, menée de main de maître. Tout amateur de Black Metal dépressif se doit d'y jeter une oreille, car à côté de Gris, Shining et Silencer font véritablement pâle figure.

    23 Commentaires

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    Doomouton - 22 Janvier 2012: Excusez moi, mais vu d'ensemble woods of desolation ne ressemble pas a Gris. WoD est tres répétitif, "il etait une foret" montre des compositions hors du commun. contrairement a WoD.
    Mehdi_el - 08 Fevrier 2012: "Pensées nocturnes.. faut aimer la dissonance" : pas faux...


    LordApophys - 29 Septembre 2015: Gris... Sans doute pour ma part le meilleur album de DSBM du monde et de tous les temps. Aucun groupe ne pourra jamais égaler cet album en matière de ressenti sentimental. Pour moi les seuls groupes de DSBM capables de rivaliser (mais pas égaler) sont Woods of Desolation avec leur album Torn Beyond Reason qui est une véritable œuvre d'art, Austere avec leur titre sublime en matière de dépression Only the Winds Remember et enfin Sombres Forêts avec leur titre La Nuit ou encore Dévoreurs de Soleils. Bref une chronique superbe de ta part pour un album de légende dans le Black Métal. Merci Gris...
    Antonin_Martin - 31 Mars 2016: C'est album est excellent certes. Très beau, sincère et prenant. Un chef d'oeuvre peut-être; mais de là à dire qu'aucun groupe ou album de DSBM ne peut l'égaler ou le surpasser c'est gros, présomptueux et prétentieux. C'est peut être ton point de vue et je le respecte, mais on trouve toujours meilleur que soit : qu'il s'agisse de musique ou de soi-même. Tu exprimes ici ton ressenti, et j'ai bien compris que cet album est ton favori. Cependant aucun album n'est purement parfait même si cela frise parfois la perfection. Tout album perd de sa saveur au fil du temps même les meilleurs et ceux que l'on aime le plus. Ecoute uniquement ce CD non stop pendant un an et rien d'autre, tu verras où je veux en venir. Je ne descends pas cet album, loin de là; ni ta chronique que je trouve très bien décrite et argumentée. Simplement je ne suis pas d'accord sur le fait que ce soit le meilleur album de DSBM au monde et que rien ne puisse l'égaler ou le surpasser. Personnellement je préfère largement écouter Depressive Years, Make A Change... Kill Yourself ou encore Nyktalgia (pour ne citer que des groupes connus) à Gris. Après chacun son ressenti et ses goûts, on a tous une appréciation différente de la musique et cet album est loin d'être mon favori même si je le trouve super. Voilà.
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    Chronique @ Arkane

    22 Mai 2008
    Bouleversant, sombre, pénétrant...

    Voilà qui pourrait qualifier à merveille le dernier opus de Gris, "Il Etait une Forêt...". En effet, Icare et Neptune nous font, avec cette dernière parution, le plaisir de produire un Black Ambiant/Dépressif des plus convaincants là où de nombreux groupes ont sombré dans la facilité, les clichés et la plus complète hypocrisie.

    Leurs mélodies tourmentées et déchirantes, souvent enveloppées d’une distorsion qui paraîtra peut-être excessive à certains, touchent au plus profond l’auditeur attentif, et les vocaux extrêmement sombres et angoissants, toujours à la limite de la rupture, nous invitent à nous plonger au cœur de la quête spirituelle entamée par Gris.
    Ainsi, l’écoute de ce brillant opus nous entraîne tantôt vers une souffrance violente et indicible qui n’est rendue dans certains passages que par des hurlements inarticulés, tantôt vers une mélancolie assumée et presque sereine, une froide attente de la mort.

    D’un bout à l’autre, l’écoute nous bouleverse et nous entraîne dans une spirale cathartique dénonçant l’absurdité de la vie, l’incapacité à vivre et l’inadéquation entre le "moi" et le monde en faisant appel aux sentiments les plus noirs que peut receler l'esprit humain.

    Les textes splendides et en parfaite adéquation avec la musique sont marqués par une réelle littérarité et un talent poétique remarquable, particulièrement pour les chansons "Veux-Tu Danser" et "Le Gala Des Gens Heureux", marqué par une splendide métaphore filée ayant trait à la musique.
    D’autre part, ces textes ne tombent pas dans les clichés habituels du black ambiant et du black doom : ainsi, même le morceau "Profonde Misanthropie", dont le titre laissait présager un morceau stéréotypé, s’évade hors des sentiers battus pour notre plus grande émotion. En fait, en reprenant certains sujets habituels, Gris leur apporte un tout nouveau traitement, marqué par une grande sincérité et influencé très certainement par leur Québec natal.

    Mention spéciale à la dernière piste, "La Dryade", magistrale pièce instrumentale épurée de toute fioritures superflues, jouée au piano, au violon et à la guitare acoustique. Cet épilogue témoigne une dernière fois du talent de composition de ce groupe excellent, ainsi que de l’état d’esprit de Gris, laissant paraître au sein d’un si sombre abîme l’éphémère lueur d’une chandelle plus que vacillante, rayonnant faiblement sur un monde spirituel esquissé en nuances de gris.

    La composition de l’album est à l’image de cet ultime morceau, parfaite, tous les morceaux s’enchaînent correctement, ce qui donne une très belle cohérence à l’ensemble et permet, fait rare, à l’auditeur d’entrer réellement en résonance avec l’incroyable émotion dégagée.
    Cet opus est donc pour moi l’un des album Black métal les plus aboutis, intéressants et obsédants sorti ces dernières années. Bravo à eux... Cela vaut bien un 19 sur 20.

    Je finirais par un conseil : n’écoutez pas ce CD d’une oreille distraite, en faisant autre chose, il mérite vraiment mieux et ne déploie toute sa force que si l’on est réellement concentré, le soir reste l’idéal, dans une quasi obscurité pour ne pas se laisser aller à une quelconque distraction (mais la musique elle-même invite à la concentration et à l’introspection).

    Arkane

    5 Commentaires

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    Elegia - 29 Octobre 2008: j'aimerais me procurer cet album,ca parait malsain mais je peux pas me l'acheter alors si quelqu'un veut bien m'en envoyer par msn...
    merci
    Toorop - 14 Avril 2009: Envoyer par msn ?? J'espère que c'est une blague.
    Et des fois tu achètes des cds ??
    keketomax - 16 Mai 2012: C'est coi ce commentaire de puriste outré narcissique Toorop? qui te dis qu'il ne l'a pas acheté?
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    Commentaire @ raikage

    25 Avril 2008
    Gris ! Quel groupe se cache derrière ce nom surprenant et mystérieux ? Ce sont les Québécois de Niflheim. "Il Etait "une Forêt" est leur premier album sous ce nom et quel album ! Officiant dans un Black Ambiant, les Québécois maîtrisent leur sujet et ça se ressent.

    Parlons d'abord du packaging, aussi réussi que le CD lui-même. La couverture donne le ton des 6 chansons composant l'album. Un paysage sombre et glacial, mélange de neige et de ténèbres, de blanc et de noir, bref un paysage gris ! L'intérieur du livret comprend les paroles bien entendu, mais également de magnifiques toiles.

    Mais attaquons maintenant le sujet le plus intéressant, la musique. Nos amis Québécois nous ont préparé un album de 6 chansons pour un total d'environ une heure, et on ne s'ennuie pas une minute. Les guitares ont un son saturé à la Filosofem. La batterie est accordée très bas et le son fait vibrer tout le corps (surtout que je mets toujours l'amplification des basses, alors...) et les cymbales sont criardes et ajoutent un effet torturé. Le chant est magnifique (enfin c'est une voix black, hein^^) et les paroles sont sombres et torturées. Mais Gris ne se cantonne guère à la seul musique Black Métal, il ajoute des éléments acoustiques surprenants mais dont l'intégration se fait comme par magie et ajoute une dimension de dépression et de misanthropie à l'ensemble des chansons (le dernier morceau, "La Dryade" est joué uniquement en acoustique et sans paroles).

    Pour conclure, je dirais que Gris est un groupe qui n'a guère fini de nous étonner. Son Black Ambiant avec des influences acoustiques est terriblement efficace. Alors laissez pénétrer votre âme par ce CD ; il y laissera une "cicatrice" qui n'est pas prête de se refermer.

    2 Commentaires

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    patriote_des_plaines - 08 Juin 2008: belle chronique, mais il ne faut pas confondre canadien et Québécois...ca peut en froisser certains, dont moi, et peut-etre bien les artistes eux-même. Je suis pointilleux, mais nous sommes en lutte, et nous devons faire ce qu'on peut pour faire émerger le Québec.
    raikage - 09 Juin 2008: Houps désolé.
    Je vais éditer la Chronique, sinon merci pour le compliment. Pour une première chronique c'est cool.
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    Commentaire @ Toorop

    11 Juillet 2008
    La scène black metal québécoise est depuis quelques années en plein essor et quelques noms se distinguent du lot comme par exemple Forteresse ou Niflheim (à ne pas confondre avec le groupe suédois de black/thrash Nifelheim).
    Niflheim est un duo composé d'Icare et de Neptune, qui existe depuis 2004 et qui a sorti son premier album en 2006 (Neurasthénie), après avoir sorti plusieurs démos et un EP la même année.

    Après la sortie de ce premier album, le groupe décide de changer de nom et s'appelle désormais Gris...Il était une forêt (sorti en 2007) est donc leur premier album sous ce nouveau nom.
    Alors la question qu'on se pose est la suivante, Gris n'est-il qu'un énième projet de black ambient/atmo ??
    Cet album ne cache pas le lien qui peut l'unir aux classiques du genre (on pense notamment à l'utilisation de quelques notes de synthé sur certains morceaux, par exemple sur le premier titre Il était une forêt) ou d'un son de guitare grésillant qui fait penser à du Burzum période Filosofem). Les titres sont très longs (10 minutes de moyenne) mais arrivent à éviter les répétitions.
    Mais ce groupe, malgré son jeune âge développe aussi un univers et une touche très personnels et mélancoliques.
    Tout d'abord le chant torturé d'Icare qui est impressionnant même si parfois il en fait un peu trop.
    On peut aussi remarquer la qualité des textes entièrement en français et un livret illustré par une énigmatique Laurence.
    L'album se termine par une magnifique pièce entièrement acoustique (La dryade) où se mêlent les mélodies de piano, violon, violoncelle et guitare. C'est une autre qualité du groupe, la qualité de ses arrangements.
    Gris nous offre leur vision de la vie, un certain dégoût pour l'être humain (pour certains humains en tout cas) et un émerveillement pour une nature perdue (Il était une forêt). Cette vision des choses est peut être quelque peu naïve mais j'adhère à leur propos.

    Enfin bref j'ai été surpris par cet album. Ce n'est peut être pas un album indispensable mais il mérite qu'on s'y intéresse un peu.

    Le groupe a prévu de sortir 6 albums puis il disparaitra...

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