Hymnes de la Montagne Noire

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18/20
Nom du groupe Neige Et Noirceur
Nom de l'album Hymnes de la Montagne Noire
Type Album
Date de parution 22 Novembre 2011
Style MusicalBlack Ambient
Membres possèdant cet album29

Tracklist

1.
 Hymne I – La Grande Faucheuse Ouvre la Marche
 06:02
2.
 Hymne II – Neige Noire
 09:18
3.
 Hymne III – Là Où Demeure la Sorcière des Neiges
 10:28
4.
 Hymne IV – L'Aube des Magiciens
 04:53
5.
 Hymne V – Le Chemin de la Montagne Noire
 10:51
6.
 Les Bûcherons (Bérurier Noir Cover)
 05:08

Durée totale : 46:40

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Neige Et Noirceur


Chronique @ MetalDan

26 Avril 2012

Les jours se meurent sous des ciels d'horreurs...

Alors que l’hiver québécois s’abat sur nous, voici qu’arrive la dernière offrande de Neige et Noirceur, l’Hymne de la montagne noire, au mois de novembre 2011. Le dernier méfait du groupe, composé uniquement de Spiritus Vociferor, paraît comme son prédécesseur sur l’écurie montréalaise Sepulchral Productions. Le maître à penser de Neige et Noirceur nous propose donc une toute nouvelle épopée de Black Metal industrialisé avec quelques touches ambiantes.

Côté production, le son du groupe n’a pas tellement changé depuis l’excellent album La Seigneurie des Loups parue en 2010 sur le même label. On y retrouve pas mal les mêmes ambiances alors que les guitares saccadées au son industriel étouffé affrontent de tristes nappes de claviers apportant une ambiance cauchemardesque au mélange. Les compositions sont cependant plus froides, les vocals de Spiritus donnent l’impression qu’il est agonisant et qu’il crache ses dernières paroles à la figure de l’auditeur avant de s’éteindre. La performance reste excellente : tantôt voix nasillarde étouffé, tantôt longue plainte aigu qui déchire le ciel chargé de nuages noirs. Exit le côté nationaliste québécois, qui pour moi était un bonus qui donnait une petite saveur unique à l’album précédent. La qualité de la musique de Neige et Noirceur atteint toutefois des niveaux insoupçonnés d’excellence ce qui compense largement les changements apportés au thème plus fantastique qu’auparavant.

L’album démarre sur les chapeaux de roues avec La grande faucheuse ouvre la marche, un morceau classique qui s’insère très bien dans la discographie précédente du groupe. Un black metal industriel froid, sans dentelle, des guitares au son de rasoir qui se partage la scène avec des claviers poussant des notes de tristesse et accompagnant à merveille les plaintes arrachées de Spiritus.

Neige noire amène cependant le groupe dans une nouvelle direction alors que le titre est beaucoup plus triste qu’à l’habitude de Neige et Noirceur. Le morceau qui s’étire sur près de 10 minutes inclus de longs passages ambiants sublime ou l’auditeur à l’impression de planer au dessus de la tempête de neige avant d’être ramené à la réalité par les blasts violents de la batterie et les cris de Spiritus digne d’une harpie.

Viens ensuite Là où demeurent la sorcière des neiges, point culminant de l’album selon moi, alors que s’alterne des passages tout en douceur ou l’on peut entendre une simple guitare acoustique ou quelques notes de claviers et des passages glauques où les blasts violents de la batterie s’accordent aux guitares destructrices qui projettent dans la tête de l’auditeur des images de fin du monde. À noter que Spiritus utilise une voix plus grave à certain moment de la piste ce qui ajoute à l’ambiance angoissante. C'est un autre morceau plutôt long qui reprend l’énergie de la pièce précédente en imitant quelque peu la structure alors que le titre est scindé en deux par un interlude ambiant avant de revenir en force. L’album atteint alors le zénith de l’horreur à 5 minutes 55 secondes de la troisième piste avec des guitares stroboscopiques, des blasts frénétiques et des nappes de claviers terrifiantes avant de reprendre une tangente plutôt ambiante et de lentement s’éteindre en « fade-out ».

L’aube des magiciens, le morceau le plus court de l'album, commence alors tout en douceur sur quelques notes de guitares acoustiques évoquant la tristesse et la solitude alors que monte lentement en arrière plan la plainte mécanique des guitares électriques et les blasts convaincants de la batterie. Après quelques minutes, la piste se transforme pour incorporer quelques pointes de guitares saccadées collant parfaitement à l’ambiance avant de retourner rapidement vers une formule plutôt ambiante et de s’éteindre lentement.

Viens finalement Le chemin de la montagne noire, morceau plus posé qui, au lieu de détruire tout sur son passage comme certaines compositions sur l’album, monte lentement en crescendo alors que les nappes froides de claviers mènent le bal et invoque des images de forêts enneigées. Comme dans le reste de l’album, les ambiances les plus froides et les plus légères sont toujours opposées aux passages les plus intenses et les plus tapageurs, le dernier morceau n’y échappant pas. La dernière piste se termine finalement sur un passage ambiant mené par les claviers avant de laisser place aux guitares pour une finale des plus solennelles au son des corbeaux.

L’album inclus également la piste Bûcheron, un « cover » de Bérurier Noir qui bien qu’il n’apporte rien de plus à l’album qui est alors complet, est tout de même agréable et un intéressant clin d’œil aux influences plus punk qui ont menées à la création du dernier opus de Neige et Noirceur.

En bref, l’album m’a séduit complètement. Il est quant à moi ce que Neige et Noirceur peut faire de mieux. Une œuvre sculpté dans un seul bloc, qui coule très bien et qui s'écoute de préférence dans le noir. L'ambiance est réussi, on y croit du début à la fin et on en viens à espérer ne jamais avoir emprunté le chemin de la montagne noire. Il ne manquera pas de toucher tous les fans du groupe ou n’importe quel amateur averti de Black Metal.

16/20


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Commentaire @ Soli

09 Avril 2012

Une performance inoubliable où on ressent toute la magie du nord et du froid au creux des oreilles.

Voici le 4eme album de Neige et Noirceur, one-man band fondé en 2002 par Spiritus à Montréal, Québec.
Pour ma troisième chronique je m'attaque au Black Metal/Ambient que Spiritus innove.

Tout d'abord jetons un coup d'oeil à la pochette, représentant un paysage sinistre, une forêt enneigée, une montagne représentant la silhouette d'un vieil homme gravé dans la roche en passant par un ciel lugubre et lointain. Neige et Noirceur conserve la même dimension artistique pour ses pochettes, sur le plan personnel j'aime exactement ce genre de CD, regarder le visuel avant l'entente, les couleurs, le graphisme et la dimension pour ensuite passer à la musique.

Notons que les Hymnes III et IV sont tirés du split avec Monarque "Cantus Maleficvs".
Passons à l'attaque des titres de cette galette, il y a une atmosphère très pesante dans cette musique, en commençant évidemment avec le premier Hymne, j'ai nommé "La Grande Faucheuse Ouvre la Marche", ce premier titre porte tellement bien son titre. Une infime partie ambient avant que Spiritus ouvre son concerto pour Noirceur.
Les frissons viennent à mon esprit, étant admirateur du travail de Spiritus, c'est un bonheur d'écouter une telle force auditive, un effet venu dès la première chanson.
La batterie est rapide, ce qui n'est pas comme les deux premiers albums de Neige et Noirceur plus ambient et longs (allant jusqu'à 25 minutes), de plus l'auditeur pourra constater le mariage des instruments de ces pistes: Ni trop mou, ni trop rapide.
Ce disque contient énormément de variation, de tempos mi-lents mi-rapides, les guitares suivent sans problème l’ambiance qui dégage du son, plongeant celui qui a le courage d'écouter dans une phase d'exploration spirituelle.

Seigneur Spiritus hurle à la mort, au désespoir, à la colère dédoublée par une tristesse tranchante et perçante telle une harpie sur le chemin de guerre, des growls, des chants gutturaux, des murmures, des citations.. En clair, une vraie tombe vivante. Avec en bonus un chant français pour mieux s'imprégner du climat de cette galette.

La basse, elle, ne se fait pas trop entendre, excepté lors des phases instrumentales et ambiantes de ce disque, nous pouvons ainsi apprécier le poids de cette musique sur nos oreilles.

Les ambiances: Imaginez-vous tout simplement au coeur de la pochette, avec en solde la musique, le froid, le vent qui s'écrase sur la tronche et la peur de ce visage de pierre inscrit sur une montagne noire, il faut juste aimer et écouter afin de se mettre dans ce monde.

A chaque piste, la noirceur qui est omniprésente est la même, mais imaginez une chose qui fait la différence.. Chaque piste, vous vous trouvez à chaque extrémité de cette montagne noire apeurante, quelque chose de différent sonne, se vit, se sent. Bien sûr pour avoir ces sentiments, il faut aimer Neige et Noirceur.

Pour finir, je vais parler de la reprise des Bérus: Les Bûcherons.
Si je dois expliquer ce que j'en pense, je dirai que c'est une réussite, un titre connu transformé en sauce Black Metal, je ne m'attendais pas tellement à ce titre en achetant ce disque. J'ai certes été très surpris, on a tellement l'habitude des groupes reprenant brouillon un titre connu, Neige et Noirceur l'a transformé en son milieu, admirable !

Une performance inoubliable où on ressent toute la magie du nord et du froid au creux des oreilles.

18/20

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