Voici le 4eme album de Neige et Noirceur, one-man band fondé en 2002 par
Spiritus à Montréal, Québec.
Pour ma troisième chronique je m'attaque au Black
Metal/Ambient que
Spiritus innove.
Tout d'abord jetons un coup d'oeil à la pochette, représentant un paysage sinistre, une forêt enneigée, une montagne représentant la silhouette d'un vieil homme gravé dans la roche en passant par un ciel lugubre et lointain. Neige et Noirceur conserve la même dimension artistique pour ses pochettes, sur le plan personnel j'aime exactement ce genre de CD, regarder le visuel avant l'entente, les couleurs, le graphisme et la dimension pour ensuite passer à la musique.
Notons que les Hymnes III et IV sont tirés du split avec
Monarque "Cantus Maleficvs".
Passons à l'attaque des titres de cette galette, il y a une atmosphère très pesante dans cette musique, en commençant évidemment avec le premier Hymne, j'ai nommé "La Grande Faucheuse Ouvre la Marche", ce premier titre porte tellement bien son titre. Une infime partie ambient avant que
Spiritus ouvre son concerto pour Noirceur.
Les frissons viennent à mon esprit, étant admirateur du travail de
Spiritus, c'est un bonheur d'écouter une telle force auditive, un effet venu dès la première chanson.
La batterie est rapide, ce qui n'est pas comme les deux premiers albums de Neige et Noirceur plus ambient et longs (allant jusqu'à 25 minutes), de plus l'auditeur pourra constater le mariage des instruments de ces pistes: Ni trop mou, ni trop rapide.
Ce disque contient énormément de variation, de tempos mi-lents mi-rapides, les guitares suivent sans problème l’ambiance qui dégage du son, plongeant celui qui a le courage d'écouter dans une phase d'exploration spirituelle.
Seigneur
Spiritus hurle à la mort, au désespoir, à la colère dédoublée par une tristesse tranchante et perçante telle une harpie sur le chemin de guerre, des growls, des chants gutturaux, des murmures, des citations.. En clair, une vraie tombe vivante. Avec en bonus un chant français pour mieux s'imprégner du climat de cette galette.
La basse, elle, ne se fait pas trop entendre, excepté lors des phases instrumentales et ambiantes de ce disque, nous pouvons ainsi apprécier le poids de cette musique sur nos oreilles.
Les ambiances: Imaginez-vous tout simplement au coeur de la pochette, avec en solde la musique, le froid, le vent qui s'écrase sur la tronche et la peur de ce visage de pierre inscrit sur une montagne noire, il faut juste aimer et écouter afin de se mettre dans ce monde.
A chaque piste, la noirceur qui est omniprésente est la même, mais imaginez une chose qui fait la différence.. Chaque piste, vous vous trouvez à chaque extrémité de cette montagne noire apeurante, quelque chose de différent sonne, se vit, se sent. Bien sûr pour avoir ces sentiments, il faut aimer Neige et Noirceur.
Pour finir, je vais parler de la reprise des Bérus: Les Bûcherons.
Si je dois expliquer ce que j'en pense, je dirai que c'est une réussite, un titre connu transformé en sauce Black
Metal, je ne m'attendais pas tellement à ce titre en achetant ce disque. J'ai certes été très surpris, on a tellement l'habitude des groupes reprenant brouillon un titre connu, Neige et Noirceur l'a transformé en son milieu, admirable !
Une performance inoubliable où on ressent toute la magie du nord et du froid au creux des oreilles.
18/20
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