Hic Sunt Leones

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14/20
Nom du groupe Highlord
Nom de l'album Hic Sunt Leones
Type Album
Date de parution 24 Juin 2016
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1. Time for a Change
2. One World at a Time
3. Be King or Be Killed
4. Let There Be Fire
5. Hic Sunt Leones
6. Wrong Side of Sanity
7. Feathers to a Bird
8. Warmight
9. I’ve Chosen My Poison
10. Once Were Immortal
11. Full Circle

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Highlord


Chronique @ dark_omens

16 Mai 2016

Une œuvre lambda...

The Warning After, le précédent opus des vétérans italiens d'Highlord, manquait clairement d'audace. Il manquait aussi de ces émotions plus sombres, et concernées, qui avaient offert à The Death of the Artists un certain charme.

Avec son nouvel opus nommé Hic Sunt Leones (une expression qui signifie "Ici sont des Lions" et qui du temps des Romains désignait, en cartographie, ces terres inconnues et dangereuses. Un procédé découlant de celui du Moyen-âge, où l'on dessinait sur les planisphères Serpents de Mers et autres créatures mythologiques dans ces mêmes zones vierges périlleuses que l'on désignait comme "Hic Sunt Dracones"(ici sont des Dragons)), le groupe ne sera clairement pas revenu à des sentiments plus ombrageux et tourmentés. Toujours pas. Et il n'aura pas davantage consenti à quelques entreprenantes et courageuses expérimentations susceptibles de lui donner un peu de ce caractère supplémentaire qui lui manque tant (oublions charitablement ces quelques tentatives d'introduire ici quelques voix gutturales Death qui sont, désormais, à l'audace en Power Metal ce qu'un artwork de Felipe Machado est à un disque de Blind Guardian, à savoir un non-événement).

Statut quo en somme ?

Pas tout à fait puisque, déjà, étonnamment, s'agissant de la production de ce méfait, il nous faudra dire qu'elle est nettement, mais alors nettement, moins bonne que celle de ce prédécesseur sorti 3 ans auparavant. Non pas qu'elle rende l'écoute de ce manifeste horrible, loin s'en faut, mais il y a dans ce traitement sonore quelque chose qui ne fonctionne pas vraiment. Un équilibre qui n'est pas totalement respecté. Prenons par exemple la plupart des chants masculins de ce disque. Ils sont trop aigus et pourvus d'une réverb bien trop envahissante. Et puisque nous en sommes à mettre le doigt sur ces éléments bien trop envahissants, parlons de l'intrusion quasi permanente de ces claviers en, presque, tout instant et en, presque, tout lieu. Ils sont partout en somme. Tant d'ailleurs qu'ils finissent même par nous irriter. Et ce, d'autant plus que leurs innombrables nappes viennent quelquefois se mêler aux sonorités les plus hautes de la charleston de la batterie de Luca "T-1000" Pellegrino. Ce qui a pour effet de donner parfois lieu, au mieux, à quelques bruits parasites et, au pire, à une sorte de bourdonnement pénible (l'entame de Let There Be Fire, Sic Hunt Leones ou Full Circle en sont de parfaits exemples frappants). Il n'est pas de mon devoir de chroniqueur de couper des têtes mais certaines choses doivent impérativement être dites. Massimiliano Flak, bassiste de ce groupe et accessoirement responsable de la production de ce Hic Sunt Leones, n'a, pour le moment, pas vraiment l'étoffe d'un producteur et, soit dit entre nous, ferait mieux de s'atteler, avec ses petits camarades de Sound Storm, à donner une suite à l'excellentissime Immortalia plutôt que de s'occuper de tâches dans lesquelles visiblement il n'excelle pas.

Pour ce qui est des titres à proprement parlé de ce plaidoyer, il n'y a pas grand chose à en dire. Il y a, en effet, dans les 11 pistes du Heavy Power Metal mélodique fatigué de ces Transalpins, l'aveu d'une impuissance, l'essoufflement d'un genre tout entier et toute la faiblesse créative d'une mouvance qui peine à se renouveler. On pourra cependant saluer le choix du groupe d'ancrer ses morceaux dans une certaine idée d'une atmosphère relativement futuriste (d'où sans doute ces omniprésents synthés aux résonances que l'on jurerait issues de quelques films ou jeux vidéos de science-fiction).

La plus drôle dans la faillite de ce manifeste, c'est qu'il trébuche très exactement là où The Wining After démontrait quelques belles qualités et s'illustre très exactement là où il s'étalait. Les titres les plus véloces, vifs et dynamiques sont, en effet, ici, les moins intéressants alors que la ballade, Feathers To A Bird, parvient à nous sortir de notre insupportable torpeur. Tout le contraire donc de Of Tears and Rhymes qui nous plongeait dans quelques affres sombres et douloureuses de ce précédent opus. Si cette anecdote, au fond, n'a que peu d'importance elle révèle quand même une info dramatique: la plupart des chansons de ce Hic Sunt Leones sont de fades démonstrations qui éveillent bien peu de choses en nous.

En guise d'invités prestigieux venant prêter main forte à Andrea Marchisio, notons ici la présence de Linnéa Vikström, la fille de Thomas Vikström, deux artistes que l'on connait tous deux essentiellement pour leur participation à Therion et celle d'Apostolos "Apollo" Papathanasio qui, quant à lui, officie essentiellement pour Spiritual Beggars. Là encore, je ne suis pas ici pour crucifier des artistes dont la sincérité, et le talent, ne peuvent être remis en cause mais, une fois encore, dans l'association d'Andréa et de Linnéa, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas non plus.

Difficile de conclure sur une note positive tant cet album souffre de défauts ennuyeux. Ces quelques tares techniques, conjuguées à une inspiration créative déficiente, en font une œuvre lambda difficilement recommandable à qui que ce soit.

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