Amis de la cavalcade de manche, des histoires de dragons et des batailles épiques bonjour. Cette semaine la chronique « toi aussi parcours les highlands à cheval une hache à la main » sera consacrée au nouvel opus des canadiens de
3 Inches Of Blood. Après un «
Fire Up the Blades » qui mélangeait fort bien cavalcades Heavy, Thrash et Hardcore le groupe de
Vancouver revient avec un « Here Wait Thy
Doom » résolument Heavy. En effet cet album semble tout droit sorti de la Grande Bretagne des années 80, un changement de cap prévisible mais qui risque de décevoir les fans de leur précédente galette. Avec cette nouvelle livraison fortement influencée par
Judas Priest le groupe gagne en cohérence ce qu’il perd en identité. Ceci en fait il forcément un mauvais album ? La réponse est assurément non, mais pour ce qui est de l’originalité on pourra repasser.
Un coup d’œil aux titres des chansons ne nous laisse que peu de suspens quand au contenu de l’album, d’ailleurs certains d’entre eux pourraient très bien figurer au dos d’une production de
Manowar (Call Of The
Hammer…). Bref qui se fiera aux titres pour acheter l’album ne prendra pas le risque de se trouver déstabilisé par ce qu’il va entendre. D’ailleurs dès les premiers accords de Battles
And Brotherhood opère une sorte de distorsion temporelle vous emportant en pleine NWOBHM. Envoyant un riff qui aurait très bien pu se retrouver dans une production de la bande à
Halford, on se retrouve à hocher de la tête sur une musique heavy ; certes conventionnelle ; mais fort bien interprétée. Donc au menu des riffs typpiquement Heavy
Metal, des Solos qui vous renvoient 30ans en arrière, et bien sur un chant aïgu très Rob Halfordien. Bref du bon gros Heavy
Metal des familles qui devrait facilement trouver une place dans les chaines stéréo des amateurs du genre. Les Fans du groupe devraient eux aussi y trouver matière à se faire plaisir, à condition de ne pas chercher de passages violents comme chacun des titres de leur précédent opus en comportait.
Le niveau technique des musiciens est irréprochable, chacun maitrisant très bien son instrument. Les gratteux très compétents envoient des riffs, bien branlés et s’offrent de belles batailles de six cordes comme à la grande époque du Heavy. La section rythmique assure son boulot sans encombres. Le seul détail qui soit vraiment déstabilisant dans cet album c’est la quasi disparition de ce double chant qui donnait ce son si particulier à
3 Inches Of Blood. Le vocaliste Heavy chante quasiment tout l’album en nous rappelant fortement, comme dit plus haut un dénommé Rob
Halford. Le hurleur du groupe se contentant de soutenir certains refrains ou en appuyant certaines syllabes à la manière des cœurs présents dans le Heavy. Ceci et d’autant plus dommageable que par ce fait le groupe perd une bonne partie de son originalité, et rend le taux de prises de risques inférieur ou égal à 0. D’un coté nous pourrons dire que le groupe assume ses influences et gagne en cohérence ce, de l’autre il apparaît que le groupe perd une bonne partie de la brutalité qui avait fait de «
Fire Up the Blades » une belle calotte. C’est propre bien exécuté mais au final d’une banalité assez dommageable.
3 Inches Of Blood assume définitivement son héritage Heavy et sort ici un album très écoutable, bien branlé et agréable, mais officie dans un registre ou d’autres groupes installés depuis bien longtemps semblent intouchables. Les Canadiens risquent en choisissant cette voie de devenir un groupe de Heavy très compétent parmi tant d’autres. En se démarquant de la scène trucbidulecore le groupe risque de perdre ses fans qui aimaient la violence de sa musique. En clair cet album est surtout à conseiller aux fans de Heavy qui cherchent un bon petit album bien branlé et qui ne se prend pas la tête dans des innovations bancales. Les autres pourraient y trouver un bon album mais certainement pas la calotte que fut «
Fire Up the Blades ». Affaire a suivre au cas où donc.
Ce disque me plait donc beaucoup plus que les précédents, mais en effet, les Canadiens rentrent dans les rangs déjà occupés par d'autres. "Here Waits Thy Doom" se perd donc un peu dans les sorties Heavy de 2009 qui, sous l'impulsion des Powerwolf, Wizard, HolyHell, Roxxcalibur ou tout récemment Sacred Steel, ont fait de cette année un cru presque exceptionnel.
Merci pour ta chronique en tout cas (bien enlevée comme d'habitude !)
Mais après je le trouve plutôt sympa, bien que le heavy ne soit pas mon style de prédilection il se laisse très bien écouter ^^
ca me fait un peu de changement au milieu des sorties Thrash de cette fin d'année qui est aussi plutôt exceptionnelle dans le domaine!
faudra d'ailleurs que je me penche sur les autres groupes heavy que tu cites :)
Disque vachement bien foutu !
Et en effet, on pourrait sans soucis trouver Painkiller dans cet album !
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