De tous les groupes de Heavy
Metal actuels qui parcourent les vallées ensanglantées de notre globe, 3 Inches of
Blood est pour moi le meilleur. Malheureusement, le temps me fait mentir puisque le groupe a annoncé son split l'année dernière (en 2015) pour des raisons qui ne concernent qu'eux.
Mais il ne sera pas tâche facile de retrouver un groupe qui sache si bien éveiller en moi ce sentiment de courage et d'aventure que je ressens à chaque écoute de n'importe quel album du combo. Et surtout de celui-là.
Celui-là plus que le précédent parce qu'il a l'avantage non-négligeable d'afficher un artwork détonnant, dessiné par Ed Repka (qui n'est pas n'importe qui puisqu'il est l'auteur des premières pochettes de Death et de
Megadeth), et c'est typiquement ce genre d'image qui vous fera vous attarder sur la galette, piqués par votre curiosité. Et vous auriez tort de ne pas vous laisser tenter.
Amis en quête d'épopées qui riffent, des contes épiques et de ménestrels à la voix criarde, prenez place autour du feu et servez-vous une bonne chope d'hydromel car vous êtes ici au bon endroit.
L'album attaque sans la moindre espèce de pitié par un coup de hache dans les côtes avec le titres Fear on the Bridge, premier d'un triptyque (Upon a Boiling Sea), qui démontre tout de suite à qui en douterait que les gars savent composer des riffs efficaces et rentre-dedans.
On comprend également assez vite l'intérêt des 2 chanteurs, Cam Pipes au chant clair et Jamie Hooper au chant hurlé, tant l'alchimie des 2 styles se révèle opérante. Une dualité qui appuie parfaitement la vélocité et la nervosité de la musique du groupe. Et tout au long de l'album, pour ne pas dire tout au long de leur carrière, les Canadiens ne lèvent pas le pied une seule seconde. Chaque morceau est une cavalcade effrénée et les mélodies vous porteront forcément par-delà les montagnes enneigées et vous vous surprendrez à combattre mentalement des hordes d'orcs noircis par le mal.
Je ne vais pas m'épancher à vous décrire chaque titre parce qu'en soi les émotions ressenties sont les mêmes. D'aucun pourrait y voir là un défaut de redondance mais il n'en est rien selon moi car c'est dans les multiples mélodies, les harmonies à 2 guitares absolument épiques et le chant tantôt déchaîné tantôt
King-Diamonesque que réside la magie de cet album.
Histoire de quand même faire un petit name-droping des titres à retenir ou à découvrir, je citerai :
Deadly Sinners et
Destroy the Orcs que vous connaissez déjà tous si vous avez joué à Brütal
Legend, Wykydtron pour le fun et son refrain ; Axes of
Evil, tout simplement parce que c'est un de mes préférés, tout comme
Revenge is a
Vulture, et enfin Crazy Nights parce qu'il se démarque un peu de l'album par l'absence d'évocation fantastique et son atmosphère diamétralement différente.
Voilà, vous venez de lire une chronique pas objective pour un sou mais une chronique qui vient du coeur. C'est un album d'une qualité rare et que je me repasse 20 fois par an sans ressentir la moindre lassitude, avec toujours autant de plaisir.
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