Je connaissais depuis un bout de temps maintenant LE groupe de deathcore mexicain, qui s'est vu offrir l'opportunité de jouer avec les plus grands du genre dans leurs contrées et qui ont défrayé le web avec seulement 3 titres sur leur page... Voici donc enfin leur premier album éponyme enregistré par leurs propres moyens dans leur propre home-studio situé à Aguascalientes. Pour ceux qui ne connaissent pas (encore)
Here Comes the Kraken, sachez qu’ils proposent ni plus ni moins que du dathcore virulent, mélangeant riffs extrêmement rapides à des beatdowns écrasants tout en ajoutant une touche impressionnante de technicité avec sweepings et parties de batterie à faire s’inquiéter Tim Yeung. J’exagère peut-être mais dans tous les cas, HCTK ne sont pas des débutants et ce premier album le prouve amplement.
Avant tout, ayant déjà écouté des milliers de fois leur précédente démo, je m'attendais à une grosse baffe quelque peu inédite mais au final, je ne récolte qu'un peu du réchauffé. Je m’explique. L’album est court, très court malgré les apparences. En effet, outre les trois titres bien connus de leur MySpace qui sont "Confessions of What I've Done", "The
Legend of the Rent is Way Hardcore" et "I Should Have Asked Where The Remote Control Was Before I Killed You" (rebaptisé ici "I Shawtrcwbky"), on a affaire à peu de nouveauté…
La nouveauté n’est représentée qu’avec cinq nouveaux titres qui ne sont en fait que de vieux titres présents sur leur setlist habituelle lors de concerts mais inconnus du grand public (un peu comme
Origin,
Nile ou encore
Whitechapel avec leurs premiers albums respectifs). Le cinquième nouveau titre n’est pas si nouveau que ça pour ceux qui connaissent bien le combo : intitulé "Don't Fail Me Darko", le titre avait déjà bien tourné sur le web en tant que single-preview de l'album (avec le fameux clip qui avait laissé pas mal de monde bouche-bée). Rajoutez-y une intro simple et un interlude inutile et vous obtenez un parfait petit full-lenght de 10 pistes. Une arnaque ? Un peu, il faut l’admettre. Ceci dit, la qualité relève la quantité puisque nos chers adolescents nous proposent ici une galette certes un poil répétitive mais très bien mixée, aux riffs ravageurs et surtout à une technicité parfaitement maîtrisée.
Entre les gros passages bien lourds pour les mosheurs (les finals de "Don’t Fail Me Darko" et "I Shawtrcwbky" vont faire déboiter les bras de certains) et les parties constamment ultra-rapides pour les amateurs de complexité agrémentées de mélodies magnifiques, on en a quand même (et heureusement) pour notre argent. Les deux guitaristes s’en donnent à cœur joie en ce qui concerne les sweeps et autres descentes de cordes, démontrant leur dextérité de manière peut-être gratuite mais c’est au contraire ce qui donne tout son charme au groupe, lui apportant un style approprié, évitant de se classer dans la catégorie ‘deathcore classique entendue mille et une fois’. La basse est bien présente également, appuyant aussi bien les grattes que la batterie, alternant donc correctement son rôle. La voix est quant à elle à chaque fois au bon moment, aussi bien criarde que tonitruante malgré le jeune âge du vocaliste.
Certes, les Mexicains ont quelques défauts, outre le petit temps de retard sur le phénomène deathcore et leur Anglais approximatif (rien qu'à voir le nom de l'intro, ça veut tout dire), ils réitèrent les mêmes petites erreurs que leurs titres démo et n'ont hélas pas pris le temps de composer de nouveaux morceaux afin d'enrichir leur album de titres plus personnels (comme l'excellent "From the Deepest
Darkness"). En somme, un premier album un peu simple dans sa forme mais terriblement accrocheur, à l'artwork et à l'image très soignés, qui ravira les fans de deathcore aussi bien que ceux de death technique. Un melting-pot bien organisé pour un groupe qui a indubitablement de l’avenir.
;-)
Bakou
Super bien équilibré niveau chant comme au niveau musical...pas trop Death pas trop -core !
Du vrai deathcore quoi.
!
Tres bonne chro' Arachnid !
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