Indéniablement la période sera propice aux bouleversements artistiques intenses, et la naissance de nouveaux mouvements (Grunge, Fusion, Neo…) ainsi que l’essor et la radicalisation de certains autres (Thrash, Death, Heavy…) fera des ces années 90 le théâtre formidable de changements irrémédiables qui condamneront impitoyablement la plupart des groupes qui ne sauront pas donner cette touche de modernité nouvelle à leur musique. Indiscutablement pour survivre à ces années destructrices, la scène
Hard Rock dut se remettre profondément en question, et tous ceux qui continuèrent à puiser leurs inspirations aux sources d’influences passées, goûteront aux délicates angoisses du désintérêt et de l’oubli artistique.
C’est dans ce paysage mouvant menaçant que sort ce
Heartbreak Station. Et autant dire que vu le propos qui le caractérise, aux sons de cette musique étonnamment variées mais essentiellement et directement puisé dans les fondements les plus Blues Rock du
Hard Rock, l’entreprise s’inscrit d’emblée dans une perspective plutôt périlleuse. Pourtant l’œuvre mériterait d’être considéré à sa juste valeur. Ainsi des titres aux parfums et à l’esprit plus directement inspiré par les traditions d’un art musical "countrysant", tels que One for Rock’n Roll, ou pour d’autres aux parfums d’une composition plus immédiatement influencée par une légère envie "funkysante" tels que Love's Got Me Doin' Time et ses orchestrations cuivrées, exprime, avec talent, des envies affichés aux nuances divinement nouvelles. Mais même si c’est dans l’éclectisme musical qu’il faut chercher l’essence de ce disque c’est incontestablement de la musique Blues qu’il extraie tout son suc le plus savoureux. Unie dans un mélange délicieux à un
Hard-Rock très réussis, il nous donne à entendre des titres admirables nourris aux riffs slide délicieux, aux pianos de saloon nous plongeant directement au cœur de l’ouest lointains de l’Amérique profonde tels que Sick for the Cure, mais aussi, parfois, enrichis de cuivres et de saxos exquis, tels que
The More Things Change ou
Shelter Me. La ballade poignante,
Heartbreak Station, met, quant à elle, en exergue des capacités différentes mais tout aussi attachantes d’un
Tom Keifer pour une prestation au chant médium plus naturelle, alors qu’on sait l’homme exceller en des aigus si particuliers. Ajoutons-y les périples à dos de cheval, pistolet à la ceinture, stetsons sur la tête, d’un excellent
Dead Man Soul à l’ambiance western assez évocatrice. Dans ce paysage pluriel aux racines profondément enfuis au cœur d’une Amérique pénétrante, seul les trop classiquement inspirés Make Your Own way, Love Gone Bad, et un Electric Love aux blues insuffisamment aboutis, font pâles figures.
Empreint d’une formidable richesse, ce
Heartbreak Station explore, avec une sincérité authentique déconcertante, les vastes territoires d’une musique colorée. Tantôt blues, tantôt "countrysante", tantôt "funkysante" elle s’unit dans un mariage éminemment réussi à un
Hard-Rock aboutis, révélant tous le talents de composition, de multi-instrumentiste, et de discernement de
Tom Keifer et de son
Cinderella.
Mouais, pour moi c'est le moins bon, et de loin.
L'influence d'AC/DC est présente depuis le départ, surtout sur le premier album d'ailleurs qui est un pur disque de hard rock. Les influences bluesy arriveront davantage avec le deuxième album.
Mais bon aprés tout, chacun sa petite préférence -)
Et merci pour la chronique d'un "Heatbreak Station" sympa mais qui passe rarement chez moi. Lrsque je veux entendre Cinderella, je pioche soit dans le 1er soit dans le 2éme album.
Le groupe tourne encore pas mal et s'en sort plus qu' honorablement malgré les 18 ans passés depuis le dernier et excellent (Oui, EXCELLENT!) Still Climbing.
J'en veux pour preuve le très bon Live-Report de l'ami ZazPanzer, publié en fin d'année dernière si je ne m'abuse et qui m'avait rassuré quant aux cordes vocales de Tom...
Alors quoi ???
Marre des lives et compils en tout genre, qui en plus, comportent exactement les mêmes titres d'un disque à l'autre...
Donc ne pas sortir de nouveau disque pendant aussi longtempe est vraiment "étrange", surtout comme le dit Overkill qu'ils ont continué à tourner. Ils n'ont qu'à sortir le disque qu'ils ont envie de sortir, point barre. De toute façon, ils savent qu'ils n'en vendront plus des millions et qu'ils feront des déçus... comme des heureux. Alors pourquoi hésiter?
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