En voilà qui ne se prennent pas la tête !
Ghoul, originaire de Oackland, actif depuis 2001, officiant à la base, dans un "death/grind" assez rudimentaire et, reprenant certains clichés typiques du style comme le fait de masquer leurs visages avec des sacs maculés de sang, se faisant passé ainsi pour de redoutables dérangés mentaux. Le groupe, ayant quatre longs formats à son actif, ainsi qu’une démo, deux splits, et un Ep "Intermediate level
Hard-core" sorti en 2013, auquel vient s’ajouter leur dernier méfait en date, "
Hang Ten", un nouveau Ep 6 titres, qui diffère quelque peu de ce que les américains nous avaient habitués.
T’en as de la
Ghoul!! Ferme ta grande
Ghoul!! Et bien, cette expression ne peut s’appliquer à "
Hang Ten" puisque seuls "Kreeg" et "Sidehackers" sont pourvus de paroles. Ce Ep est quasiment entièrement instrumental et démarre par "The midnight ride of the cannibals MC". Son riff introductif est très axé "punk" et lorgne très fortement vers les Misfits, il sera suivi d’une accélération "thrash" puis d’un solo rendant ce morceau très dynamique. Ce titre est succédé de "Kreeg", qui lui comporte des vocaux et dont le début est dans un moule "rockabilly" avec une voix grave et suave. Cette composition est encore dotée d’une accélération, mais celle-ci est beaucoup plus "crossover" et renvoie directement au
Suicidal Tendencies des débuts, période pré "How will i laught tomorrow". Ce titre est simple mais sacrément efficace, il représente le point d’ancrage de "
Hang Ten".
Le "crossover" sera encore de mise sur "Sidehackers" et "
Hang Ten", alors que
Ghoul, soucieux d’élargir au maximum sa palette musicale, nous plonge dans un « blues » électrique sombre et triste, surplombé de bruitage de bagarre sur la fin de "
Blood on the street". Nous avons même droit à un rapide passage de "black-metal" à la fin de "Sidehackers", à du "Rock n’roll" et également, à des guitares harmonisées sur "
Hang Ten". L’opus se refermera sur un "It was a very good year" assez quelconque, dont on ne retiendra que le rire démoniaque de départ.
L’artwork, lui, reste fidèle à l’imagerie habituelle de
Ghoul, mais celui-ci est vraiment hideux, il colle néanmoins bien à la musique développée pour le groupe, mais convenez quand même qu’il est repoussant. Aussi, la production est assez faible, le son est étouffé et, "
Hang Ten" semble avoir été enregistré dans un garage, en "one shot", ce qui, il est vrai renforce le côté spontané de la chose.
"
Hang Ten" représente sans doute, une sorte de récréation (espérons-le) pour
Ghoul, qui fait fi de tous les codes établis et joue la musique qu’il aime. Le bon ("Kreeg") côtoie le moins bon ("It was a very good year"), le tout handicapé par une production quasiment inexistante. Cependant,
Ghoul parvient sur un format court à faire étalage de tout son spectre musical, en allant du "blues", du "Rock N’Roll" en passant par le "thrash", le "heavy" et le "crossover", et cela n’est pas une mince affaire. "
Hang Ten" représentera une bonne distraction….rien de plus.
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