Grindermeister

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16/20
Nom du groupe Natron
Nom de l'album Grindermeister
Type Album
Date de parution 09 Mai 2012
Style MusicalDeath Brutal
Membres possèdant cet album22

Tracklist

1.
 Morgue Feast
 04:27
2.
 Leechlord
 03:29
3.
 Quarantine of Leprosy
 04:03
4.
 Flesh of a Sick Virgin
 03:57
5.
 The Stake Crawlers
 05:06
6.
 Undead Awake
 04:45
7.
 Elmer the Exhumer
 04:41
8.
 Dead Shall Rise
 02:54

Durée totale : 33:22

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Natron


Chronique @ BEERGRINDER

08 Juin 2012

Blast from the past

Natron écume la scène Death depuis deux décennies mais n’est jamais parvenu à intégrer le peloton des groupes de première division. Les italiens ont pourtant enchaîné les albums de qualité comme le fabuleux Negative Prevails ou l’énergique Livid Corruption, mais sans parvenir à hisser sa notoriété au niveau des cadors du genre.
Longtemps seule figure de proue purement Death Metal de l’écurie française Holy Records, Natron a ensuite migré chez les slovaques de Metal Age Productions (Desecration, Supreme Pain,…) pour Rot Among Us, avant de finalement appliquer l’adage « On n’est jamais mieux servi que par soit même », et de proposer ce sixième album Grindermeister (2012) par l’intermédiaire de Southern Brigade Records, label fraîchement mis sur pied par leur batteur Max Marzocca.

Mis à part un jeu de mot amusant sur la Jägermeister et un bouc qui remplace le cerf de l’étiquette de cette fameuse boisson alcoolisée, le quatuor n’est pas franchement là pour rigoler, mais bien pour redonner enfin un impact mérité à ces veilles compositions. Et oui, j’en vois qui discutent au fond de la salle, mais Grindermeister n’est pas un nouvel album de Natron, c’est un ré enregistrement d’anciens morceaux, en fait le quatuor de Bari (les barilas ça se dit ???) a même remis en boite intégralement son premier album Hung Drawn and Quartered, enfin presque intégralement puisque une nouvelle version de Enthroned in Repulsion figurait déjà sur Rot Among Us.

Leur premier full lenght de 1997 souffrait d’une production catastrophique où on ne distinguait guère les nuances et la précision des structures, avec ce “Hung Drawn and Quartered 2012” on prend enfin conscience de la qualité d’écriture et de l’influence principale du combo à l’époque, en effet l’ombre de Suffocation plane sur ce disque dès le départ de Morgue Feast. Plus puissant, plus compact que Rot Among Us, Grindermeister bénéficie d’une prod aux petits oignons de Giuseppe Dentamaro ayant fait du très bon travail au Golem Dungeon Studio.
Malgré cette influence Suffocation indéniable, Natron apporte l’expérience et sa personnalité au produit, ainsi cette version de Leechlord atomise tout sur son passage, avec une mise en place redoutable, des accélérations imparables, des soli débridés et une intensité constante grâce aux structures guitares parfaites de Domenico Mele. L’intro de Flesh of a Sick Virgin est là pour nous rappeler le goût de l’horrifique du combo transalpin au cas où nous l’aurions oublié, mais le sommet du disque est The Stake Crawlers, morceau aussi violent que varié, avec un panel de riffs et soli destructeurs ainsi que quelques breaks abruptes du meilleur effet.

On n’échappera bien sûr pas au hit Elmer the Exhumer déjà repris sur la compilation Necrospective. Bien qu’il soit ici plus incisif et précis, je garde une préférence pour la version 2004 très brutale avec le chant terrible de Mike Tarantino. A noter qu’on trouvera aussi sur cet album le titre Quarantine of Leprosy recyclé du MCD Unpure (1996) ainsi que Dead Shall Rise, reprise de Terrorizer plutôt bien assimilé à la sauce Natron.
Côté musiciens, même si le chanteur ne possède pas un timbre aussi caractéristique que son prédécesseur, Nicola Bavaro s’en sort très bien ici, paraissant se lâcher davantage que sur Rot Among Us où il prenait ses marques. Le jeu de batterie de Marzocca quand à lui n’est peut-être pas le plus rapide et technique du monde, mais il n’en reste pas moins très efficace et personnel, il fait notamment merveille sur Leechlord et Undead Awaken.


Certains réenregistrements s’avèrent inutiles, voire dénaturent l’original (on se demandera notamment l’utilité de The Final Sign of Evil de Sodom), mais Grindermeister permet au contraire de dépoussiérer des vieux morceaux excellents qui étaient gâchés pas un son indigne.
Aussi fort que Livid Corruption et pas très loin derrière Negative Prevails, Grindermeister fait du neuf de qualité avec de la vieille matière, bien joué.

BG

7 Commentaires

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m2thedeath - 09 Juin 2012: Merci pour cette chronique. Je ne connaissais pas ce groupe, je m'en vais de ce pas en écouter quelques morceaux.
BEERGRINDER - 09 Juin 2012: Les ambiances primitives et gores moi aussi j'aime ça, mais enfin heureusement que tous les albums n'ont pas un son aussi pourri que le premier Natron, dans le même genre l'album que H, D & Q, To the Depths... In Degradation de Infester est aussi gore, baveux et brutal, mais dispose quand même d'une production relativement puissante.

Ceci dit je sais bien le brutal Death bien carré et avec un gros son c'est pas vraiment ta came donc je suis pas étonné, et c'est vrai que cette nouvelle version ne joue pas du tout sur le registre des ambiances, moi je suis content de pouvoir enfin comprendre ce qu'ils jouent à la guitare.
Bakounine - 14 Juillet 2012: Bonne chronique dont je partage l'avis.
Sinon, les habitantes de Bari, c'est les barillas...
NICOS - 09 Octobre 2014: La claque. Moi qui n'avait pas aimé à l'époque leur premier album, c'est une énorme surprise D'excellents morceaux, comme quoi un avis peur être erroné merci Laurent, sans ta chronique je n'aurais pas investi.
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