Beaucoup d'opus de
Deathcore sont déjà sortis en ce milieu d'année 2017. Et pourtant, nous ne sommes qu'au début ...
Thy Art Is Murder,
Rings Of Saturn ou encore
Make Them Suffer, de considérables sorties sont encore à prévoir. En les attendant, nous allons parler d'une autre formation aussi éléphantesque que ceux précédemment citées, je veux bien entendu citer
The Acacia Strain, un nom aussi mignonnet qu'étourdissant.
Avec ce '
Gravebloom', notre quintette en est déjà à son septième opus en l'espace de quinze longues années. Des débuts qui ont été totalement incertains avec une réelle envie de se démarquer jusqu'aux derniers opus bigrement convaincants aux touches hardcore, l'évolution de l'acacia est tout simplement renversante. Espérons qu'avec cette nouvelle galette, nous garderons l'enthousiasme d'antan, ou mieux encore, que nous ressentirons une agréable et excitante stupéfaction...
La première nouveauté de cet album est la présence dans le line-up du bassiste
Griffin Landa, qui signe son premier disque avec TAS. En ce qui concerne la pochette, nous retrouvons toujours ce fameux oiseau, cette fois-ci mort, pendu sûrement par une branche d'acacia. Des paroles qui auront pour sujet la mort ? Oui et non, les propos auront comme sujet les difficultés du vocaliste, Vincent Bennett, à surmonter quatre-cinq années de sa vie. La vie après la mort, quelque chose qui se termine, nous pouvons recommencer autre chose ... Le label, quant à lui, reste le même et le producteur aussi (qui était déjà celui de '
Coma Witch').
Premier étonnement de cet album, le changement radical de tempo de nos cinq Américains. En effet, là où '
Coma Witch' se montrait rapide d'exécution, 'Graveblood' est lent, très lent. Et nous n'en avons pas fini avec les surprises ... On sent via l'interprétation des onze morceaux la dépression qui s'en dégage, une certaine haine envers les vivants et, plus largement, la reviviscence. Il suffit de prendre les premières paroles de 'Plague Doctor' pour le confirmer (You are poison. You are toxic). Nous sommes très désarçonnés dès la première chanson de l'album, sombre certes mais surtout très étrange sur les riffs de guitare des vingt premières secondes, excessivement terrifiantes. On garde également ce côté hardcore du précédent opus, toujours très bien réalisé. Nous remarquerons également la structure répétitive des lyrics, toujours basés sur le même schéma, ce qui peut être très dérangeant dépassé le quatrième morceau.
Un morceau que j'ai trouvé remarquable est '
Abyssal Dephts': ce long silence suivi d'une chute dont on ne se serait pas douté, sans doute le morceau le plus intéressant mais aussi le plus accessible. Une similarité de cet opus par rapport aux derniers est la dernière mélodie,'
Cold Gloom'. Une longue histoire d'un peu plus de neuf minutes (rien à voir avec les près de vingt-huit minutes de 'The
Observer', qui reste pour ma part, le meilleur morceau de TAS) mais qui est comme le fils de ce dernier ou comme une seconde partie : bluffante et captivante.
Malgré une certaine envie de vouloir trop rentrer dans le lard, la souche d'acacia continue de grandir avec ce '
Gravebloom', qui malgré ses innombrables différences, reste dans la continuité de '
Coma Witch'. Des côtés
Doom, des côtés Hardcore et forcément des côtés Death, voilà comment on pourrait résumer ce nouvel opus. Pour ceux qui ont apprécié les sept derniers galettes, aucun doute que celui-ci vous tapera également dans l'oeil. Pour les autres, ça ne sera sûrement pas votre coup de coeur mais la découverte (ou la redécouverte) pourrait peut-être vous faire changer d'avis sur le groupe.
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