Vesania. Groupe polonais, qui n'est ni
Vader, ni Behemtoh. Ooooh, c'est rare, ça, mais... Ah, oui, d'accord. Le batteur est celui de
Vader. Et le chanteur/guitariste est le bassiste de
Behemoth, ce bon vieux
Orion. Oui, bon,
Vesania est un renouveau du métal polonais, mais encore une fois, ce sont les mêmes aux commandes. On peut s'en attrister, mais ce serait oublier que ces petits gars là ne sont pas des pieds, loin de là, et que, finalement,
Vader comme
Behemoth sont loin, très loin de la production un peu décalée de cette formation.
Bon, précisément,
Vesania a quoi dans le ventre? Prenez un black/death (oui, bon, j'ai pas dit
Behemoth non plus) assez mid-tempo, très axé rythmique, avec une gratte sombre, une batterie très mécanique et inhumaine, froide comme tout. Rajoutez y des bruits électroniques et industriels en petites doses, et des claviers symphoniques travaillant une sorte de pompe aérienne et sourde qui achève d'obscurcir les compos en rajoutant un petit quelque chose d'épique dans ce qui serait autrement un disque industriel et froid (ce qui ne serait d'ailleurs pas forcément un mal, ce serait juste différent). Rajoutez des plans plutôt originaux et une personnalité bien affirmée, qui prend comme je le disais plus haut ses distances avec les poids lourds du métal polonais qui l'ont enfanté.
Le groupe ne donne pas dans le débauche technique, mais se permet tout de même de raffiner la construction de ses morceaux, profitant bien de ses mid-tempo martiaux pour se permettre des breaks et des changements de rythme réguliers et bienvenus. On est très loin d'un martelage musical systématique et, même si on aurait pu quand même attendre une ou deux accélérations plus conséquentes comme le laissent présager quelques fragments de morceaux (mais cette critique est un peu faite pour la forme, parce que la maîtrise des tempos est bien là). L'absence de solos véritables est un choix tout à fait appréciable dans l'optique de froideur martiale qui règne sur ce disque.
Le disque est assez homogène au niveau des compositions, aucune ne pêchant particulièrement.
Rest In Pain tire tout de même particulièrement bien son épingle du jeu, en proposant un titre d'ouverture résumant bien le propos du disque, un peu comme un film annonce particulièrement ficelé et qui accroche très bien l'auditeur. Petit blague de construction, le groupe nous sert d'ailleurs une piste de 24 minutes de blanc et quelques paires de secondes d'instrumentale, morceau qui à mon humble avais n'avait pas lieu d'être (ou alors travaillé autrement). Mais c'est la seule erreur formelle véritable du disque, on leur pardonnera donc.
God the Lux est donc un petit album plein d'une belle volonté de personnalité, de vitalité et de talents. Certes, on n'a pas affaire à une bombe monstrueuse, mais le disque est tout de même des plus réjouissants, sa musique simple et recherchée tout à la fois se montrant très efficace. Une alternative convaincante et plaisantes aux géants de la scène polonaise extrême, qui se paye le luxe de ne pas les imiter. A découvrir.
Groupe très proche de DIMMU BORGIR. Un très grand album!!! une qualité remarquable, des compos accrocheuses et travaillée. Bravo aux polonais qui nous offrent là une référence dans le black symphonique .
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