First War of the World

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17/20
Nom du groupe Black Messiah (GER)
Nom de l'album First War of the World
Type Album
Date de parution 20 Mars 2009
Labels AFM Records
Style MusicalBlack Pagan
Membres possèdant cet album42

Tracklist

1.
 Prologue / The Discovery
 02:53
2.
 The Vanir Tribe
 05:54
3.
 Gullveig
 08:08
4.
 Von Rachsucht und Lüge
 05:34
5.
 March of the Warriors
 00:39
6.
 Vor Den Toren Valhalls
 06:23
7.
 The Battle of Asgaard
 07:10
8.
 The Chase
 01:20
9.
 Burn Vanaheim
 05:36
10.
 Das Unterpfand
 05:51
11.
 Peace at a High Price
 00:54
12.
 Andacht
 09:41

Bonus
13.
 Söldnerschwein
 04:36

Durée totale : 01:04:39

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Black Messiah (GER)


Chronique @ AlonewithL

14 Fevrier 2015

C’est encore un triomphe pour le géant Black Messiah.

Suite à un « Oath of a Warrior » fort recommandable, le combo pagan allemand « Black Messiah » avait remis le couvert en 2006 avec son non moins mythique « Of Myths and Legends », qui a marqué un tournant plus mélodique et plus folk dans la carrière de la formation emmenée par messire Zagan. Un tournant qui va être immédiatement adopté dans leurs futures créations, et qui va bâtir de fait la personnalité de « Black Messiah », tout en le distinguant de la concurrence. Si le line-up était à peu-près stable durant la période qui a précédé la sortie d’« Of Myths and Legends », le groupe reprend ses vieilles habitudes par la suite. Le bassiste Njoerd est remplacé par Garm, le claviériste Hrym par l’ex-membre Agnar, le batteur Surthur par Brøøh. L’équipe renouvelée va se réunir aux SSE-studios, au centre de l'Allemagne, entre mars 2008 et janvier 2009 pour l’élaboration d’un opus, dont le concept est basé sur l’épisode mythologique de la confrontation entre les dieux Ases et les Vanes dans la conquête d’un monde alors naissant. D’où le nom de l’effort, « First War of the World »; que l'on peut estimer dans la parfaite continuité de son glorieux précédent. C’est encore un triomphe pour le géant « Black Messiah ».

C’est un combat de géants qui nous est rapporté à travers ce disque et dans la présentation narrée lors d’un assez long « The Prologue-The Discovery ». L’ambiance froide sous un très léger fond sonore laisse envisager le formidable déchainement à venir. Déchainement, il y a, pour sûr. A partir de « The Vanir Tribe », on retrouve le pagan sous couverture atmo-mélodique que l’on avait déjà croisé lors du précédent ouvrage de « Black Messiah ». Le riffing massif à l’allemande, va parfois céder la place à des mélodies accrocheuses et épiques à la manière de l’ancêtre « Mithotyn ». Le chant bien tranchant de Zagan, en anglais sur cette piste, est légèrement par à-coups, mais parvient à s’imposer dans ce fin mélange déjà prometteur dans la continuation de l’ouvrage. Le groupe aime toujours à se perdre dans de petites incursions mélodiques, donnant cette vive et délectable sensation de course en pleine neige, notamment si on prend l’exemple de la fin de piste de « The Vanir Tribe », digne de l’entrain inédit ressenti à travers les nappes épico-mélodiques de « Burn Vanaheim ». Un titre qui avait débuté par un black pagan rigoureux, pour presque aussitôt s’atteler à un pagan énergique teinté de power metal. Comme les différents morceaux de l’opus, on aura le grand plaisir de s’aventurer dans cette composition riche et émoustillante.

Cette composition toute en diversité, rythmée, est un point fort de l’album, et une caractéristique alors de « Black Messiah », qui introduit quelques nappes atmosphériques, voire symphoniques, mais également en communion avec une musique plus traditionnelle. « Gullveig » en est une parfaite illustration. Ce long morceau met très à profit l’utilisation du violon, de ses fredonnements champêtres, tout en gaieté. Avec un chant beaucoup plus convivial et chaleureux, cela ressemblerait à une sorte de comptine, de chanson paillarde qui résonne dans les murs des auberges. Cet instant purement récréatif est parfois entrecoupé de puissantes vagues atmosphériques, ou encore plus tard, d’un superbe solo de violon. L’instrument est également à l’office du sobre mais envoutant « Das Unterpfand ». Nous avons là une manifestation plus authentique d’un pagan teuton, tout en raideur et en force, bien que le combo ici fait en sorte de le rendre la plus articulé que possible, alternant les rythmes, incorporant chœurs et passages plus précipités. On retrouve la volupté et la finesse du violon à l’endroit d’« Andacht » qui sert à conclure divinement l’ouvrage, accompagné par la voix de baryton de Markus Wahlers, invité occasionnel. C'est un instant calme, attristé, qui devient merveilleux sous les charges atmosphériques à partir du milieu de la piste. Il fallait aussi s’attendre que le tout finisse en apothéose sous la pression de la batterie, détruisant tout et ne laissant plus alors par la suite que le cri d’un corbeau et le blizzard pour s’exprimer.

Il y a parfois de la tristesse qui ressort de l’œuvre. Une certaine lassitude mélancolique. On la pressent timidement malgré la robustesse et la solidité affichée par « The Battle of Asgaard ». Complétement inféodé à tout sentiment à prime abord et développant un black pagan froid et constant, il se dérobe pourtant et trahit ses émotions par l’apport de passages atmosphériques à l’ancienne, qui pourraient remonter à l’illustre et défunt « Windir ». Ce dernier ne dépassera pas dans la rectitude le rugueux et marbré « Vor den Toren Valhalla », qui s’associe à un univers épique plus mélodique, mais bien rangé cette fois aux côtés de la rythmique. C’est encore mieux avec de l’entrain et un chant acéré, hargneux, comme le démontre avec aisance le conquérant « Von Rachsucht und Lüge », qui nous réconcilie avec le chant allemand. Remarquable aussi pour la vivacité de l’emploi des différentes nappes atmosphériques et mélodiques sur l’extrait, comme c'est le cas de nombreuses compositions de la dite offrande. Le chant en allemand fonctionne aussi pour les chansons à grande convivialité, à la façon d’un « Gullveig », cité antérieurement, mais aussi à la manière d’un « Söldnerschwein », dans un accoutrement curieusement Alestormien, qui retient tour à tour l’éclat de la flûte, puis du violon, et enfin de la mandoline, mais assi des chœurs festifs sans la moindre ambition, mais parvenant à nous combler et à nous réjouir de l'écoute d’une telle piste.

« First War of the World » n’a pas été la première guerre remportée par « Black Messiah ». Un dieu unique se livrait alors seul à la bataille, un dieu du pagan désormais, qui confirme sa grande forme en plus de son statut divin à la suite et dans une continuité quasi-conforme à un « Of Myths and Legends », qui mêlait avec calcul et grande efficacité black pagan teuton et nappes épiques atmo-mélodiques, comme rappelé. Le changement de line-up n’a point transformé alors l’identité d’un groupe en pleine ascension. Avec les glorieuses sorties respectives de « Wolfchant », « Suidakra », « Finsterforst », 2009 était assurément l’année du pagan allemand. Seulement, la sortie de « Black Messiah » place le groupe de Zagan en pointe de ces formations. C’était un géant arrivé de nulle part, qui ravissait à la lutte le titre de divinité.

Odin – “Brothers, my Eyes saw them settle across the river.
Down to the east lives a race comparable to us
And they worked mighty miracles, it seemed like Magic.
I felt the might and the power of their spirit.”

16/20

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Icare - 15 Fevrier 2015: J'adore cet album, Andacht est tout simplement magnifique, une immense fresque épique qui me fout la chair de poule avec cette voix profonde et mélancolique et ces mélodies de violon à pleurer. Belle chro, merci, il fallait rendre un digne hommage à cette petite perle!
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