Un album surprenant ! Tous les enregistrements que j’ai eus avant celui-ci sont ambiant, ou presque entièrement ambiant, et là, on découvre une autre facette de VINTERRIKET : la facette black.
Bien entendu, nous sommes loin du black à la
Darkthrone. Le style de VINTERRIKET est très proche de celui de Paysage d’Hiver, c’est à dire très ambiant, relativement lent et surtout FROID ! L’utilisation des claviers est peu commune, très proche du style que l’on assimile au pagan black. Le premier titre de l’album, « Der Schrei der Leere » mélange brutal black, mélodies païennes au pipo et dark ambiant cosmique pour donner un résultat assez inattendu, à la fois puissant et relaxant...
Les quatre premiers titres reprennent le même concept, original, surprenant et austère, rappelant beaucoup le style de Paysage d’Hiver et annonçant le style que nous retrouveront sur les premiers titres de «
Winterschatten ». L’utilisation des claviers, très burzumienne, rend l’ensemble un brin bizarre par moments, mais toujours très bon, vraiment inspiré et franchement glaçant (certains riffs de « Züngelnde Winterflammen » sont franchement déprimant avec les claviers envoûtant par dessus les guitares...)
Les trois titres suivants sont ambiants, plus proche de ce que l’on avait pu entendre sur «
...Und die Nacht Kam Schweren Schrittes », dans la veine du dernier album de
Burzum, « Hlidskjalf » avec l’inspiration personnelle de VINTERRIKET.
Il faut préciser que cet album est une sorte de compilation de titres issus de quelques uns des innombrables splits du groupe, entre autres ceux avec
Northaunt et Manifesto et un titre issu d’un tribute à
Graveland (le moins bon de l’album, et je ne dis pas cela parce que je n’aime pas
Graveland, mais il a réellement peu d’intérêt.)
Cette "compilation", ne comporte pas des titres destinés à enfermer l’auditeur dans son désespoir : si les titres n’engendrent pas la gaieté, ils ne sont pas sombres au point d’être qualifiables de "suicidaires". Chez les sujets réceptifs, ils pourront faire naître une certaine mélancolie (chez les autres, rien, si ce n’est un sentiment d’emmerdement.) Les mélodies son très poétiques, le chant, majoritairement clair, accompagne assez bien l’ensemble, et rend alors le disque accessible à plus de personnes que si ç’avait été du chant black en continu.
Sans être franchement révolutionnaire, «
Finsternis » est un très bon album pour survoler l’univers de VINTERRIKET sans trop prendre de risques. Sa durée, relativement courte pour un album de VINTERRIKET (42 minutes et quelques secondes) en fait un disque assez facile à écouter et diversifié dans les styles puisque pagan black et ambiant se côtoient.
Je me permets aussi d’attirer votre attention sur la pochette de l’album, car comme à l’accoutumée chez VINTERRIKET, elle est très belle, assez représentative de ce que nous trouvons dans la musique (bien que VINTERRIKET ne soit pas le "pire" en matière de froideur musicale (surtout sur cet album.)
Fortement conseillé aux amateurs de pagan black et de
Burzum période ambiant, et à ceux qui veulent commencer à connaître VINTERRIKET de manière large.
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