Fallen Sanctuary

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18/20
Nom du groupe Serenity (AUT)
Nom de l'album Fallen Sanctuary
Type Album
Date de parution 01 Septembre 2008
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album92

Tracklist

1.
 All Lights Reversed
 06:17
2.
 Rust of Coming Ages
 04:30
3.
 Coldness Kills
 05:27
4.
 To Stone She Turned
 04:58
5.
 Fairytales
 04:53
6.
 The Heartblood Symphony
 05:27
7.
 Velatum
 04:29
8.
 Derelict
 04:26
9.
 Sheltered (by the Obscure)
 05:00
10.
 Oceans of Ruby
 04:15

Bonus
11.
 Journey's End
 05:01

Durée totale : 54:43

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Serenity (AUT)


Chronique @ Exyel

05 Janvier 2010
Trois démos, un album, voilà ce qu’il aura fallu à un jeune groupe autrichien nommé Serenity pour se faire un nom sur la scène power progressif. Chaque galette délivrée jusqu'à présent avait à chaque fois réussi à séduire la presse spécialisée ainsi que les fans. Et il faut dire qu’il y a de quoi être impressionné. Il est en effet assez rare qu’un jeune groupe fasse preuve aussi vite d’une telle maturité et d’un tel professionnalisme. Leur deuxième album « Fallen Sanctuary » confirme dès la première écoute tout le talent que détient ce jeune groupe. Le son est puissant, chaque instrument reste parfaitement à sa place, les orchestrations sont de qualité et la voix bluffante.

La production impeccable permet de nous délecter de chaque instrument. Le piano et autres synthés ainsi que les arrangements de l’orchestration sont parfaitement dosés afin que malgré une mise en avant de la batterie, du chant et de la guitare, lors de certains passages, le tout reste parfaitement audible. Les orchestrations bien que puissantes ne sombrent jamais dans une surenchère d’effets qui les rendraient ridicules. Bien que certains passages aient pu être éludés, ils ne nuisent pas à la qualité intrinsèque de l’album.
Les claviers distillent, par petites nappes subtiles, une ambiance particulière au groupe et font parfois penser à Sonata Arctica comme sur les deux premières pistes.

La voix, quant à elle, est tout bonnement sublime. Georg Neuhauser nous délivre des lignes de chant magnifiques. Sa voix chaude, collant parfaitement à l’univers du groupe, n’est pas sans rappeler le chanteur Roy Khan. Le seul petit bémol serait encore le manque d’émotion transmise lors de certains passages (..) mais on ne peut qu’espérer que si minuscule défaut disparaisse avec le temps. A noter le duo chant féminin et masculin sur « Fairytales » ainsi que les growls présents sur « Rust of Coming Ages » et « Oceans of Ruby », qui apportent à tour de rôle une dimension nouvelle au groupe.

Les pistes sont assez variées et marient habilement une certaine dose de passages progressifs, tels que des breaks très bien sentis alliés à certains riffs sonnant typiquement power. Les soli, quant à eux, bien que se voulant impressionnants, arrivent à éviter de sombrer dans la démonstration technique (Oceans of Ruby). Les refrains sont suffisamment accrocheurs pour être retenus rapidement (« All Lights Revesed »), ce qui rend l’album facilement accessible pour ceux qui n’apprécient pas forcément le côté élitiste du prog.
Les amateurs de metal progressif seront, quant à eux, ravis d’entendre des musiques telles que « The Heartblood Symphony » ou même « Velatum », dans une moindre mesure.

Les mélodies sont accrocheuses et arrivent à nous immerger de suite dans les ambiances voulues par le groupe. Les montées en puissance de l’orchestration, comme sur « Coldness Kills », restent toutefois assez classiques et ne font guère dans l’originalité. Serenity nous délivre donc ici un album inspiré, riche et d’une grande qualité. Les plus critiques pourront tout de même lui reprocher un petit manque d’originalité. Ce petit malus pourra être et sera, espérons-le, corrigé sur le prochain album. Amateurs de power symphonique aux tendances prog n’hésitez donc pas et écoutez cet album superbe sans plus tarder.

3 Commentaires

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kamelot25 - 05 Janvier 2010: Ta chronique est super !! Moi je trouve que cette album est un petit bijoux . J'espere que ce groupe ce ferat une place dans la scene du metal , mais je m'inquiete pas la dessus vue leurs musiques
ghostlovescore - 06 Janvier 2010: excellente chronique pour un disque majeur dans le style power symphonique, grande voix , originalite des titres ,on en redemande.
bastino - 29 Mai 2011: Excellent groupe et excellente chronique (dénue de fautes) ce qui ici, relève de l'exploit

Je les ai vus à Paris ce 21 ami en première partie de Delain et j'ai énormément apprécié (étant pourtant difficile)

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Chronique @ dark_omens

30 Juillet 2013

Fallen Sanctuary est une œuvre attachante...

Le Metal Progressif (ou Prog Metal) se définit par la complexité des structures de titres longs, par l’utilisation, parfois, de rythmes inhabituels mais aussi par une grande variété de mélodies différentes au sein d’un même morceau. L’ensemble de ces caractéristiques particulières forme les fondements les plus singulièrement symptomatiques de ce mouvement. Pourtant aujourd’hui, dans une sorte de réflexion plus large, il suffit d’user d’une seule de ces différentes caractéristiques pour être systématiquement estampillé de l’influence prog. Ainsi voit-on naître dans toutes les mouvances, de la plus extrême à la moins virulente, nombre de groupes subitement affublés de cette particule supplémentaire. Soit. Mais si cette attitude, pas totalement injustifiée, peut se défendre, elle a, tout de même, comme fâcheuse tendance déconcertante de vulgariser un genre qui, par définition, ne peut pas l’être.

Si Serenity, quant à lui, ne peut nier ses influences progressives, défendant une musique essentiellement Heavy/Power Metal, il aura su en extraire les stigmates les plus, à mon sens, essentiels. En atténuant cette sacro-sainte complexité dans laquelle certains groupes s’enferment de manière inepte en composant des titres où s’empilent des strates invraisemblables d’instruments diverses, de mélodies plus impénétrables les unes que les autres, de constructions de plus en plus improbables, dans une maestria, certes, exemplaire, mais où l’émotion première et primordiale est dispersée et diluée, ces Autrichiens nous offrent une expression certainement moins alambiquée, mais assurément plus efficace que celle d’autres dans un genre similaire. Là où, en effet, d'aucuns font de cette habitude insensée de construire ce genre de titres abscons, Serenity donne à entendre davantage de discernement et une parcimonie intelligemment réfléchie.

Ainsi des titres tels que les excellents All Lights Reserved, Rust of Coming Age, Coldness Killers ou encore The Heartblood Symphony sont, bien évidement, agrémentés de pianos, synthés et divers éléments "symphoniques", mais dans la démarche subtile d’une parure, et non pas dans celle, fatigante, d’éléments indispensables de composition. Sur ces morceaux, n’oubliant jamais l’aspect fondamental du riff de guitare et celui essentiel du break inhérent au prog, le groupe ajoute, de surcroît, son talent évident pour la mélodie et pour l'élaboration de refrains délicieusement salvateurs.

La ballade Fairytales, quant à elle, bien que conventionnelle, offre aussi, un très joli moment.

Dans cet océan de nuances, seul un titre tel que le trop typiquement, mais non moins excellent, Power Metal véloce de To Stone She Turned, pourrait apparaître comme décevant, et ce, malgré, une fois encore, son très bon refrain.

Influencé par de nombreux groupes tels que Nightwish, Sonata Arctica, Kamelot, Nevermore, Threshold, dont on retrouve, de manière infime, les parfums disséminés, notamment dans les chants, admirables, et les guitares, magnifiques, Serenity réussit superbement à en définir un caractère qui lui est propre. Cette habileté, déjà grande, avec laquelle le groupe nous suggère des titres variés très enthousiasmants, est sublimée, encore, par l’usage inaccoutumé de certains éléments propres à d’autres genres plus extrêmes. Ainsi des morceaux tels que Rust of Coming Ages et Oceans of Ruby se voient parés de quelques chants aux voix Death, pour un résultat très intéressant.

Fallen Sanctuary est donc un album de Power Metal varié aux influences Prog très prononcées. Débarrassées des empreintes les plus désagréables de ce genre, parfois, abscons, il nous propose, dans un ensemble brillamment produit, une œuvre très attachante.

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