Figure du metal à
New York, connu pour son groupe
Nuclear Assault et ses participations au sein d’
Anthrax et S.O.D., Dan Lilker se désintéresse progressivement du thrashmetal à la fin des années 80. Le bassiste manifeste son intérêt croissant vers l’extrémisme du mouvement grindcore et s’affiche régulièrement avec les tee-shirt des jeunes
Napalm Death, notamment lors de fameuses sessions photos durant la promotion du survive de
Nuclear Assault.
Après avoir assisté à l’enregistrement de
Purity Dilution (
Defecation) avec Mick et Mitch Harris, Dan monte inévitablement son propre groupe de Grindcore avec Kevin Sharp, Scott Lewis & Brent McCarty, le redoutable
Brutal Truth. A l’écoute de l’unique démo
The Birth of Ignorance, Dig Pearson d’Earache Records s'empresse de proposer un contrat au quatuor New Yorkais, se concluant par les sessions puis par la commercialisation du terrible
Extreme Conditions en cette automne 1992.
Avec sa pochette et ses paroles revendicatrices, dans l’esprit des From Enslavement,
World Downfall et
Purity Dilution (
Napalm Death,
Terrorizer,
Defecation),
Extreme Conditions annonce clairement son positionnement dans les sphères grindcore. Mais, bien que sa vitesse d’exécution démentielle, ses quelques titres courts et ses cris aiguës à la
Napalm Death dégageant de fort accents grind, sa production limpide et la structure de ses morceaux possèdent en revanche une touche deathmetal indéniable.
Extreme Conditions impressionne en effet par la puissance de la production de Colin Richarson, qui dote le couple basse batterie d’une profondeur sans égale et rend les guitares massives à souhait. Débordant d’énergie, les musiciens s’emballent dans des passages en blast-beats de folie avant de rebondir sur des passages d’une lourdeur écrasante, à l’image des fracassants Birth Of Ignorance et
Denial Of
Existence. D’autres titres à coloration grindcore très marquée, comme
Stench Of Profit et
Walking Corpse sont quant à eux exécutés dans un tourbillon de violence et sur une vitesse effrénée, figurant parmi les brûlots les plus rapides jamais enregistrés.
D’une influence deathmetal encore forte, malgré une volonté de pointer délibérément du côté grindcore,
Extreme Conditions éblouit par sa brutalité hors norme, générée par son rythme fulgurant et l’excellence de sa production, s’inscrivant directement parmi les références death / grind les plus percutantes à ce jour, et propulsant
Brutal Truth directement sous le feu des projecteurs. Débarquant toutefois à la rentrée 1992, quelques années après la tempête
Napalm Death et
Terrorizer, l'album manque juste de cette primeur lui interdisant pleinement le statut culte de Mentally Murdered et de
World Downfall.
Fabien.
L'année 1992 aura été un bon cru pour ma part: PANTERA, CANNIBAL CORPSE, FEAR FACTORY... dans tous les styles, de grands albums sont sortis cette année-là!
Dans mon top 10 des albums que j'écoute régulièrement, une tuerie sans égal
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