Que d’attente, que d’attente mes amis pour voir la nouvelle œuvre de
Stortregn. Annoncé pour Juin, l’album n’a finalement vu le jour que début
Septembre. Ayant déjà chroniqué la précédente sortie du groupe, il était de mon devoir de me mettre à la tâche pour le nouvel opus :
Evocation of Light.
Stortregn, ce groupe de Mélo Black/Death, devenu incontournable dans le milieu underground suisse, nous offre donc son second album, sorti chez « Great Dane Records » et produit par Vladimir Cochet. Arrêtons nous d’abord devant ce sublime artwork réalisé par Necrolord, qui n’est pas sans rappeler les pochettes de
Dissection par ses couleurs et ses tons.
Passons à l’offrande en elle-même... La musique ! Dès la première écoute, on remarque que
Stortregn n’a pas changé sa recette, et ce pour le meilleur et pour le pire. En effet,
Stortregn fait toujours la musique à laquelle il nous a habitué, un Black/Death mélodique et épique très bien ficelé. Mais le tout manque un poil d’originalité, on sent le groupe encore un peu trop proche de son influence principale, à savoir
Dissection. Tant mieux, diront certains, mais personnellement je regrette que le groupe n’utilise pas son plein potentiel créatif, car je pense que
Stortregn est capable de poser sa griffe tout en gardant ce son scandinave qui lui est cher. Mais cela n’empêche l’album d'être de très bonne facture ! Le Black/Death très mélodique à pris une tournure plus épique que sur les précédentes œuvres. Personnellement, je ressens moins de rage dans cet album que dans The
Uncreation , mais quelque chose de plus mélodique, aérien et harmonieux. Malgré ça, la voix de Romain est toujours bien là, agressive à souhait.
Pour en revenir au manque d’originalité dont je vous parlais, je trouve tout de même que le groupe à également réussi à innover, en trouvant des riffs ou des atmosphères inattendues. Car il faut dire ce qui est, le duo Johan et Romain aux grattes envoie du lourd ! Johan nous abreuvant de riffs mélodiques et incisifs sauce scandinave, accompagnés bien souvent d’une rythmique implacable nous feront bien plaisir, et même si le schéma est souvent répété, au moins il est bien fait. Alex, à la basse, sait apporter au moment opportun, rondeur et placidité à la musique du groupe avec une basse habilement magnée. Un léger regret pour la batterie que je trouve bien en place, mais utilisée d’une manière assez quelconque ou parfois trop discrète.
On retrouve tout de même un élément qui semble être assez cher à
Stortregn, ce sont ces passages d’ouverture ou cette interlude à la guitare sèche (soit les morceaux « Inner Black Flamme », «
Negative Théology » et « The Call »). De superbes intros pour ce qui est de « Inner Black Flamme » et de «
Negative Théology » , mais je trouve que l’atmosphère de « The Call », aurait pu être un peu plus développée, plus envoûtante et hypnotique, car c’est ce que m’évoque le titre de la pièce.
Gros coup de cœur pour « Inner
Black Flame » et «
Negative Théology », qui sont pour moi les morceaux les plus dynamiques, épiques et propres à Strortregn.
Dans l’ensemble, c’est un bon album pour
Stortregn. Les compos sont bonnes, les musiciens se sont améliorés techniquement parlant, on sent l’harmonie de l’album, la puissance est là ainsi que la mélodie. Un peu plus d’originalité de la part du groupe ne serait pas refus, mais il n’empêche que
Stortregn fait ce qu’il fait et qu’il le fait bien ! C’est donc un album que les fans de
Stortregn ne regretteront pas et qui devrait permettre à un groupe qui le mérite d’acquérir une notoriété nouvelle !
Quel album!Entre le solo épique de An evocation of Light et l'intensité de Moonshade,Stortregn a tout pour plaire aux amateurs de death/black épique et mélodique à la sauce Dissection.
D'ailleurs,on croirait presque entre les fils de notre regretté Nödtveidt sur ce disque,tellement les influences sont fortes.Plutôt que de considérer cet album comme un plagiat,considérons le plutôt en tant qu'hommage réussit et poignant:)
Merci pour la chronique!
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