Lorsqu'il s'agira de se pencher sur ce
Every Dog Has Its Day, premier méfait des Américains de Damien, et d'en évaluer, en toute objectivité, les qualités et les défauts, il nous viendra immédiatement à l'esprit quelques louanges amplement méritées qu'une première écoute de ce disque, même succincte, nous aura soufflé à l'oreille. Et alors qu'il nous faudra, en un second temps, dressé la liste de ceux qui, à l'évidence, auront inspiré la créativité du chanteur et compositeur
Randy "
Wolf" Mikelson pour ce premier pas paru en 1987, quelques noms issus de la perfide
Albion viendront immédiatement nous hanter. Comment, en effet, ne pas songer à
Judas Priest en parcourant le Heavy
Metal traditionnel de ces natifs de Toledo dans l'Ohio? Et comment ne pas instantanément penser à Rob
Halford lorsque nous nous délecterons des prestations du vocaliste présent ici (une évidence plus flagrante encore lorsque l'artiste se complaira avec une insolente aisance en ces aigus si caractéristiques)? Au chapitre de ces autres influences également perceptibles, bien que davantage en filigranes et succinctes, citons aussi Iron Maiden,
Black Sabbath,
Scorpions ou encore, par exemple,
UFO.
Bien évidemment, eu égard à la date de sortie de cet opus, il va sans dire que Damien aura puisé de la matière dans l'expression d'alors des formations susnommées. En d'autres termes, ici, il ne faudra pas s'attendre à trouver quelques riffs aux stigmates Thrashisant à la Painkiller.
Pas plus d'ailleurs que de ballade exagérément mélodique à la
Winds of Change ou de volutes Progressives à la
Seventh Son of the
Seventh Son.
Au-delà de cet étalage de flagornerie dégoulinant d'une écœurante bienveillance, dont chacun appréciera (ou non) à sa juste valeur l'objectivité, et de cet exposé visant à définir l'univers musical de ce quintet, concentrons-nous sur l'essentiel. Détaillons donc quelques-uns des titres de ce manifeste. Pour ce faire évoquons donc les très bons
Wolf Dreams,
Possession ou
Serpents Rising dans lesquels le propos très efficace de ces musiciens est encore sublimé par ces chants variés et terriblement séducteurs. Parlons aussi d'un Give me a
Sign dont certains passages plus posés sont brillamment mis en exergue par d'autres plus enlevé. Là encore,
Randy "
Wolf" Mikelson démontre tout l'étendu d'un talent multiple et terriblement plaisant. Tout comme sur le rapide et délicieux
Every Dog Has Its Day au final dantesque ou que sur le superbe Seasons of the
Arrow aux méandres, lui aussi, tantôt quiètes, tantôt furieux. A dire vrai, en dehors de l'instrumental
Glass City aux volutes néoclassiques dont on ne saisira pas bien l'intérêt au coeur d'un exercice aussi traditionnel et aussi maîtrisé, l'ensemble de ce plaidoyer sera d'une incroyable exemplarité de bout en bout.
Méconnu et ignoré, ce
Every Dog Has Its Day mérite largement d'être réhabilité pour qui apprécie ce genre de Heavy
Metal sans fioriture qui sans aucunement redéfinir les codes d'un genre établis explore avec brio quelques-unes de ses spécificités.
Et pour peu qu'une démonstration aussi flatteuse n'aurait pas encore fini de vous convaincre, abattons, une fois encore, la carte à l'effigie de ce chanteur simplement remarquable. Un atout qui, indéniablement, donne à cet opus beaucoup de cachet.
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