Beyond Apathy est le dernier clou planté dans le couvercle du cercueil des Américains de Damien. Venant définitivement sceller le destin de cette formation, il marque la fin d'une déchéance débuté avec un piètre
Angel Juice. Une agonie interminable. Douloureuse. Laborieuse. Un râle méphitique long de 16 ans. Une mort lente. Interminable. Douloureuse. Laborieuse.
Même si l'acharnement né d'une incompréhension, pour le coup, très limpide au vu du déclin amorcé par un changement de style énigmatique serait à même de nous permettre d'user, et d'abuser, d'une diatribe acerbe, ne soyons pas excessifs et contentons-nous de mettre quelques mots sur la débâcle que constitue ce dernier opus.
Si Alive est un morceau moins catastrophique que le Shadows in
Darkness qui entamait la précédente œuvre de cette formation, parce que moins poussif, il n'a pas vraiment les qualités nécessaires pour nous redonner foi en Damien. Et ce d'autant plus que les lourdeurs pesantes et ennuyeuses, celles-là même qui handicapait l'entame de ce prédécesseur, feront assez vite leurs réapparitions. Sur un désastreux Justine &
Juliette pour être tout à fait précis. Un morceau dont on ne saurait vraiment dire ce qu'il est exactement. Du Heavy
Metal? Certainement pas. Du Heavy aux accents Thrashy, celui-là même que tente de nous offrir ici partout ailleurs sur ce disque Chuck Stohl et ses comparses?
Pas davantage. De l'ennui profond? Ca oui. Malheureusement.
Et puisque nous en sommes à évoquer les mornes plaines que nous fait traverser cet opus, parlons de ce Breathe sans air et sans vie. Une chanson terrifiante de par sa vacuité et ses lourdeurs. Un poids terriblement embarrassant et un manque d'inspiration extrêmement désagréable que l'on retrouvera aussi sur les pénibles
Beltane Fire, Living
Dead ou The
Shaman d'ailleurs. Le démonstratif, et inutile, instrumental Electrosplatter vient mettre un terme à nos souffrances. Enfin, aurait-on envie de dire.
Le reste de ce disque sera certes moins catastrophique mais tellement anecdotique. Tellement anecdotique. Le constat sera d'autant plus navrant alors que l'on se souviendra de ce que les premières œuvres de ce groupe nous avaient laissé entrevoir. La musique y était certes traditionnelle et classique mais tellement plus inspirée et efficace que celle proposée ici. Tellement plus.
Pas la peine d'en rajouter et d'épiloguer plus longuement sur ce qui apparait comme un naufrage complet. La carrière de ce quatuor originaire de Toledo dans l'Ohio s'arrête là nous laissant dépité avec nos regrets. Et avec aussi, tout de même, deux albums remarquables, à savoir
Every Dog Has Its Day et
Stop This War, qui s'ils ne suffiront pas à totalement consoler cette peine immense qui est la notre, suffiront à nous rappeler à quel point Damien fut un groupe respectable. Du moins jusqu'à la fin des ces funestes années 80...
Voilà, il est rangé et il n'est pas prêt de ressortir tellement il est ... NUL, je n'ai pas d'autre mot. D'ailleurs, je m'empresse de ce pas pour lui mettre une note à la hauteur de sa qualité et de ma déception.
A oublier.
Quand au groupe, je ne savais pas non plus qu'ils étaient encore en activité, mais bon, vu la bouse que tu viens de chroniquer, il devrait vite arrêter, pour le bien de tous :-)
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