Edge of Existence

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15/20
Nom du groupe Kings Winter
Nom de l'album Edge of Existence
Type Album
Date de parution 01 Mai 2021
Style MusicalHeavy Mélodique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Living Systems (Intro)
Ecouter00:35
2.
 Edge of Existence
Ecouter04:21
3.
 Kingdom of the Blind
Ecouter04:45
4.
 The Next in Line
Ecouter04:30
5.
 The Human Dynasty
Ecouter05:10
6.
 Ghosts in This Machine
Ecouter04:46
7.
 Crusaders of Today
Ecouter04:40
8.
 Dangerous Ascendancy
Ecouter05:25
9.
 Discard the Ashes
Ecouter04:29

Durée totale : 38:41

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Kings Winter



Chronique @ ericb4

08 Juin 2021

C'est en pente ascendante que se poursuit le voyage...

Nouvel entrant dans le registre metal mélodique et mû par un soudain élan d'inspiration, ce duo teuton originaire de Königswinter, cofondé en 2018 par le multi-instrumentiste et vocaliste Tobias Dahs et la frontwoman au grain de voix éraillé Jule Dahs (tous deux membres du groupe death mélodique progressif allemand Leviathan) n'aura pas attendu bien longtemps pour accoucher de son premier effort. En effet, de cette fraîche collaboration naquit un an plus tard à peine « Forging the Cataclysm », son introductif et encourageant EP 6 titres.

Toutefois, loin de chercher à précipiter les événements, le combo allemand a opté pour un échafaudage pierre par pierre de son édifice. Aussi, nos deux acolytes profiteront des deux années séparant ce modeste mais prégnant opus de son présent aîné, « Edge of Existence », leur premier album full length, pour affermir d'un cran leur technicité instrumentale et affiner quelque peu leurs sentes mélodiques. A l'image de cette fraîche fournée, nos compères détiendraient-ils désormais leur bâton de maréchal pour espérer se hisser parmi les sérieux espoirs de cet espace metal ?

Tout comme son devancier, ce nouvel arrivage bénéficie du fin mastering d'un certain Michael "Freio" Haas (vocaliste chez Hadean et Nektra), réalisé au Big Easy Studio, à Hennef, en Allemagne, tout en jouissant d'un enregistrement de bonne facture et d'un mixage bien équilibré, signés Tobias Dahs, là encore dispensés au Blackness Sound Studio, à Königswinter. A l'instar de son prédécesseur, chacune des neuf pistes de ce méfait dévoile une belle profondeur de champ acoustique ; une rutilante production d'ensemble qui a pour pendant un set de partitions bien inspiré, à l'indéfectible ferveur et des plus impactants.

Resté partiellement fidèle à ses aspirations premières, le duo nous replonge dans un metal mélodique empreint de touches hard rock old school, aux riffs résolument épais et aux lignes de guitare d'une confondante fluidité et typés mid-80s, à la croisée des chemins entre Doro, Halestorm, Ela et Bif Naked, auquel s'adjoint une touche de modernité. S'esquisse alors un propos aux arrangements affûtés, ayant requis, pour l'occasion, la patte du batteur Marco Vanga (Greydon Fields). A l'aune des 39 pulsionnelles minutes de la rondelle, il semble que l'on soit entré dans une tout autre dimension...


C'est sur un torrent de lave en fusion que nous projette le plus souvent le collectif teuton, dans la veine de ses maîtres inspirateurs, avec de prégnantes séries d'accords, in fine. Passé la brève et dispensable entame cinématique sur fond de récitatif en voix masculine, « Living Systems (Intro) », le message musical ne tardera pas à se faire plus incisif. Ainsi, typiquement ''dorien'', l'up tempo à l'épais et ondulant riffing « Edge of Existence » délivre une énergie aisément communicative. Mis en exergue par les puissantes inflexions de la sirène tout en suivant un sillon mélodique des plus enivrants, ce hit en puissance ne se quittera qu'à regret. Non moins trépident et agrippant, « Discard the Ashes » est une véritable torche incendiaire aux riffs rageurs et recelant de fulgurantes accélérations de son corps orchestral.

Moins directement orientés vers les charts, d'autres plages de cet acabit ne sauraient davantage être esquivées. Aussi, n'ayant de cesse de distribuer ses féroces coups d'olive tout en se calant sur des riffs en tirs en rafale, le sanguin « Kingdom of the Blind » que l'on croirait emprunté à Halestorm n'aura pas tari d'armes pour assurer sa défense. On sera tout aussi bousculé par « Crusaders of Today », un démoniaque manifeste à la basse claquante et aux riffs acérés dans l'ombre d'un Doro des premiers émois. Nous renvoyant, quant à lui, à un hard-rock typé mid-80s, l'éruptif effort se fera aisément générateur d'un headbang bien senti.

Lorsqu'il ralentit un tantinet le rythme de ses frappes, le collectif trouve là encore matière à nous retenir, un peu malgré nous. Ce qu'attestent, tout d'abord, « The Next in Line » et « Ghosts in This Machine », deux mordants mid tempi, l'un dans la lignée d'Ela, le second dans la veine de Doro, où les intarissables frappes sèches d'un Marco bien habité tout comme les rocailleuses impulsions de la belle font mouche où qu'elles se meuvent. L'accroche ne s'effectuera guère moins sur « The Human Dynasty », un mid tempo syncopé dans le sillage de Bif Naked, eu égard à son refrain immersif à souhait et à ses enchaînements intra piste ultra sécurisés. Enfin, pourvu de couplets bien customisés que relaye un refrain certes convenu mais des plus efficaces, doté d'une basse vrombissante, de puissants et métronomiques coups de boutoir et de grisants arpèges échappés d'une guitare hawaïenne, le félin « Dangerous Ascendancy » ne ratera pas davantage sa cible.


Au final, le duo allemand nous offre à nouveau un propos varié sur les plans atmosphérique et rythmique tout en ayant pris soin d'harmoniser les tendances, et, ce faisant, nous embarque dans son navire jusqu'à la dernière escale de son périple. Une fois encore, nos acolytes ont veillé à soigner leur ingénierie du son, sans accuser l'ombre d'un bémol technique et mélodique, ni inscrire l'une ou l'autre longueur qui altérerait la portée d'un message se voulant aussi incisif qu'immersif.

D'aucuns auraient cependant espéré voir insérée une quelconque prise de risque dans le cahier des charges et une identité artistique plus affermie qu'elle n'apparaît. Il faudra donc que nos vaillants gladiateurs consentent à s'affranchir quelque peu de l'empreinte de leurs maîtres inspirateurs pour espérer impacter plus largement encore un auditoire déjà sensibilisé aux vibes de leurs illustres prédécesseurs. Aussi, effeuille-t-on un album à la fois émoustillant, pénétrant mais encore emprunté, qui ne saurait cependant altérer l'agréable sentiment de déceler une pointe d'évolution du combo dans ses gammes. Bref, c'est en pente ascendante que se poursuit le voyage...

Note : 14,5/20

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