Dying Is Your Latest Fashion

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17/20
Nom du groupe Escape The Fate
Nom de l'album Dying Is Your Latest Fashion
Type Album
Date de parution 26 Septembre 2006
Produit par Baskette Michael
Style MusicalEmo Metal
Membres possèdant cet album169

Tracklist

1. The Webs We Weave 02:54
2. When I Go Out, I Want to Go Out on a Chariot of Fire 04:01
3. Situations 03:08
4. The Guillotine 04:32
5. Reverse This Curse 03:41
6. Cellar Door 04:36
7. There's No Sympathy for the Dead 05:25
8. My Apocalypse 04:43
9. Friends and Alibis 04:10
10. Not Good Enough for Truth in Cliché 03:50
11. The Day I Left the Womb 02:25
Total playing time 43:25
Japanese Bonus Track
12. Make Up 03:28
Total playing time 46:53

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Escape The Fate


Commentaire @ BlackDieRose

29 Septembre 2012

Entre génie et crise d'identité

Tout commence le jour où deux hommes Ronnie Radke et Max Green, créèrent à travers Myspace, Escape the Fate, un groupe de Post-Hardcore.

Étant basés à Las Vegas, il ne leur a pas été difficile de trouver de bons musiciens. Au début de l’année 2005, ils ont ainsi recruté à ce poste le guitariste Bryan « Monte » Money, par la suite accompagné du guitariste Omar Espinosa (anciennement membre du groupe LoveHateHero). Robert Ortiz les rejoint plus tard pour compléter le groupe.

Ils débutèrent les prestations publiques un mois plus tard et rencontrèrent un premier succès sur la radio locale. En 2006, après un superbe EP, There's No Sympathy for the Dead, ils sortent leur premier album la même année. Celui-ci comprend 3 titres déjà présents sur le précédent opus.

Lorsque Escape the Fate fait irruption sur la scène avec leur EP de cinq pistes, There’s No Sympathy for the Dead, on sent cet essai comme une expérimentation autour de nombreuses sonorités. Beaucoup le saluent comme un simple mélange de Post-Hardcore et Metalcore. Cependant, en dehors de ces deux styles classiques, d'autres ont été plus intrigués par leur capacité à fondre de nombreux éléments mélodiques, pop punk, et d’autres genres de Metal.

Allez-y, comptez bien les styles, et applaudissez donc les émos de Las Vegas pour avoir réussi à intégrer tout ce qui précède dans la chanson-titre de leur EP. Non seulement ils l‘ont fait, mais en plus ils l’ont exécuté d'une façon si étrange que les choses ne se ressemblent pas. On a ainsi droit à un désordre de styles mélangés ensemble dans une chanson très bien structurée.

Leur petit EP a fait des merveilles pour eux en, les faisant davantage connaitre du public.
Être labellisé par Epitaph Records est aussi un plus non négligeable pour le développement du groupe.
Suite à cette courte introduction, permettez-moi donc de vous présenter Dying Is Your Latest Fashion.

En ce qui concerne les attentes envers l‘album, elles étaient tout aussi élevées que l‘excellent There’s No Sympathy for the Dead.
Pour une raison quelconque, j'ai eu un sentiment étrange qui me laissait présager que cet album serait un peu plus pop que le précédent. Si tel était le cas (et il le fut), je n'aurais pas pour le moins détesté, tant qu’il y ait une poursuite des travaux avec les guitares, des refrains et des couplets criés semblables ou progressivement améliorés de leur EP, mon bonheur aurait été complet.

Et bien que ma prédiction se soit révélée exacte, le courant est plutôt bien passé même si le pop punk n‘est pas vraiment ma tasse de thé.

Cela est devenu évident dès que le premier single a été libéré à mes oreilles. Situations sonne un comme une chanson pop punk avec une touche sombre propre à elle. Son tempo est modéré et le refrain, je le qualifierai comme sage musicalement, mais atroce poétiquement. Cette chanson est sympathique, mais à la longue, elle est pompeuse et manque cruellement d‘énergie.

En ce qui concerne le travail à la guitare, il est toujours en progression simple et souvent en train de sauver le dernier refrain. Pour être tout à fait honnête, c'est à peu près la seule section intéressante de la chanson.

De tout son long, Situations est très fade et inoffensive. Le peu d’intensité crée un désintéressement naturel. Dès lors, on écoute d’une oreille distraite cette troisième piste. La plupart du temps la voix est le plus gros problème, manquant à la fois de bonne volonté et de passion. C'est un choix terrible pour un premier single, car il est comme une épée à double tranchant : d’un côté il y a les nouveaux auditeurs et gros consommateurs de musique commerciale, qui ne savent pas vraiment ce qu'ils écoutent, et d’un autre il y a les fans du premier EP qui crieront au blasphème par un premier single pas du tout intéressant.

Une autre chanson qui se rapporte à leur plus mauvaise progression est Reverse This Curse. Une fois de plus la composition musicale est tellement simple, que le groupe a vraiment laissé tomber la totalité de ses capacités ici, et est apparemment profondément tenté de se reconvertir dans le pop punk.

Peut-être voulaient-ils des pistes sur cet album un peu plus facile d‘accès?
Néanmoins, les choses paraissent, une fois de plus, assez artificielles et diminuent leur talent de composition d‘une manière radicale.

Il semble donc que quelques-unes de ses stupides pistes portent cet opus vers une rare bassesse. Mais le superbe travail à la guitare trouvée sur l’EP n'est pas la seule chose qui manque le plus dans cet album. Les pistes de celui-ci ont un énorme problème d‘identité. Il semble même qu’il y ait certaines pistes qui n'ont tout simplement pas leur place ici.

Un exemple étant une piste déjà publié sur l’EP, The Guillotine. J'ai été très touché par la chanson sur l’EP, avec son côté glauque, hybride entre Punk et Doom Metal. Mais là, les growls sont le point le plus bas de cette piste, et on est comme coincé dans cette lourdeur trop gênante, au milieu de cet amas de chansons pour bisounours.
Pour mettre les choses en perspective, imaginez si Fall Out Boy avait le grinder de Cannibal Corpse en tant que chanteur invité sur l'une des pistes du CD. Horrible !

Les choses ne sont pas à leur place, The Guillotine a vraiment le pire des emplacements, car en se situant dans le premier quart de la liste juste après Situations, on ressent trop le contraste et on croit que c‘est un autre groupe qui joue.
Ils ont même incorporé There's No Sympathy for the Dead dans ce premier album. Et Dieu seul sait que j‘aime cette chanson. Mais… Non ! Que fait-elle là ?

Le groupe aurait dû écrire deux autres chansons au lieu de rester sur ces vieux titres. Avec deux d'entre elles coincés ici, il semble qu’il soit en proie à un dilemme entre leur ancien son et leur nouveau son. En essayant d’incorporer ces deux morceaux plus violents, sans succès, ils ont créé un contraste parfois dérangeant. En conséquence, certaines parties du CD ne semblent pas avoir de liens avec les autres.

En résumé, il y a une ligne fine entre la variété massive et la crise d'identité. Le groupe tombe malheureusement dans la seconde catégorie de nombreuses fois.

Mais bien sûr, le meilleur a été gardé pour la fin (en matière d’examen au moins). Bien qu’il puisse paraître plus pop, ce premier album est loin d‘être un désastre complet.

Parfois, ils ont obtenu des choses intéressantes, en réussissant à faire une fusion réussie entre les sons se trouvant sur leur EP précédent et leur premier album, un exemple flagrant est le morceau d'ouverture The Webs We Weave. Une charmante batterie nous ouvre gentiment les choses. L’instrumentation est dans une progression optimiste avec ce jeu fantastique de guitares qui s’entrecroisent à la perfection, et nous présente une sélection de riff mélodique et harmonieux.
Sur cette chanson on ressent tout ce que Ronnie veut nous transmettre, sa voix est charismatique et passionnée. Cette chanson est tout à fait la définition de la piste accrocheuse, montrant un travail à la guitare parfait et très inspiré.

Dans d'autres cas, certaines de ces chansons sont tout bonnement géniales, principalement en raison de l'étape instrumentale envoûtante et inspiré.
My Apocalypse fait certainement allusion à un son plus chaleureux destiné à la radio, mais parvient à s'agripper aux racines du groupe. On remarque sur cette chanson un énorme travail et des guitares de plus en plus belles.
Le chant clair au début ainsi que la guitare sonnent doux pendant les couplets, puis les mélodies se calment et sont catalyseuses du début des cris pendant le pré-refrain.
Au cours du refrain on se voit bloquer dans une atmosphère vraiment unique que les voix doubles font prospérer sur lui.
Cette chanson devient une lumière, principalement parce qu'elle est la symbiose très réussie entre le précédent son de la bande incorporant des éléments lourds dans la voix et les guitares et avec le style plus récent installant le chant plus doux et plus clair. La fusion réussie des deux styles montre vraiment que la chanson dans son ensemble possèdent certaines parties très distinctes et mémorables.

Ensuite, un autre passage calme ouvre une chanson très brillante : Not Good Enough For Truth In Cliche. Chapeau bas à Ronnie, car son chant éblouit vraiment tout au long de la chanson : avec ses couplets limpides parsemés de cris et de refrains émotionnels, il frappe un grand coup. Les choses sont à un rythme modéré tout au long, et alors qu'une bonne partie de la mise au point semble être à Ronnie, il y a certaines parties qui sont très appréciable, notamment une mystérieuse connexion entre les guitares. Bien que les paroles soient à côté de la plaque et ringard à certains moments, la performance vocale entraînante vous farcira la tête pendant des jours et des jours.

Enfin allons à la prochaine et dernière chanson qui fut peut-être la plus grosse surprise de l‘album. Sur l’EP ils avaient fini avec un breakdown terrible, mais inutile. Les temps changent, et ils ont choisi de clore l’écoute par une chanson acoustique.
The Day I Left The Womb est une ballade touchante à la guitare douce et délicate. Il y a même une mélodie minuscule lors du raccord de la deuxième guitare dans un tempo parfait quand la situation l'exige.
Maintenant vocalement il y a un petit changement, les paroles sont un peu mieux écrites, mais que le chant souffre ! Souvent, les vocalises sont très sèches lorsque Ronnie maintient des notes.

Comme en contradiction, il y a quelque chose sur cet album qui est à la fois positif et négatif.
Il contient beaucoup de variétés. Il y a certainement une importante gamme de sons qui se trouve ici, grâce à leurs racines entendues sur l‘EP, leurs nouveaux traits de pop punk qui les ont influencés, et même l‘acoustique à la fin.

Cependant, avec ce groupe, beaucoup de variété peut les faire tomber dans une crise d’identité, et quelques moments Escape the Fate semble perdu. Certaines pistes n'ont tout simplement pas leur place l‘une à côté de l‘autre, tandis que d'autres ne devraient pas se trouver sur l‘album tellement l‘écart de style est grand. En outre, dans les cas de quelques-unes des chansons radio plus amicales il y a un retour évident dans le travail à la guitare. Même si cela rend certaines chansons instables, ce premier essai est un processus d'apprentissage par réussites et erreurs : certaines chansons appartiennent au caniveau tandis que d'autres sont simplement géniales.

À un si jeune âge, on ne peut que supposer que pour le prochain album, ils auront une idée beaucoup plus claire du son qu'ils veulent réaliser. Cet enregistrement montre définitivement qu’Escape the Fate dispose d'une grande variété mais ils doivent apprendre à la maitriser. Une fois qu'ils sauront comment mélanger tous ces sons afin de former un ensemble plus cohérent, ils se découvriront une identité plus solide. Ils accompliront quelque chose de vraiment spécial. Cela reste un premier album très satisfaisant, qui montre une fois encore le potentiel de ces musiciens encore en pleine croissance.

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