Doppelgänger

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14/20
Nom du groupe Boudika
Nom de l'album Doppelgänger
Type EP
Date de parution 09 Octobre 2018
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Mr. Hyde
Ecouter04:03
2.
 House of Lies
Ecouter03:57
3.
 Master of Your Own Thoughts
Ecouter03:52
4.
 Breathless Lullaby
Ecouter03:44

Durée totale : 15:36

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Boudika



Chronique @ ericb4

17 Octobre 2018

Un challenger avec lequel il faudra désormais compter...

S'ils est des formations soucieuses de bien prendre leur temps pour peaufiner à la fois leur ingénierie du son tout comme leurs compositions, cet expérimenté combo argentin originaire de Villa Constitucion serait de celles-là. En effet, trois longues années séparent « Boudika », leur premier et flamboyant album full length, de ce second EP 4 titres dénommé « Doppelgänger » ; menue mais ragoûtante auto-production déroulée sur un ruban auditif d'un quart d'heure tout au plus. Ce qui ne signifie nullement que le collectif sud-américain soit resté dans l'ombre jusqu'à son récent retour dans les studios, loin s'en faut...

Ayant entre temps enchaîné les concerts locaux, avec des prestations des plus remarquées, le groupe assoit peu à peu son aura et sa notoriété en Amérique du Sud. Etape cruciale de son parcours, qui lui a donné l'opportunité de partager la scène avec quelques cadors du genre, desquels il a d'ailleurs, et depuis le début, puisé son inspiration, dont : Nightwish (Estadio Luna Park, à Buenos Aires, en octobre 2015) ; Xandria (Roxy Lve, Palermo, à Buenos Aires, en octobre 2016) ; Sonata Arctica (Teatro Vorterix, à Buenos Aires, en mai 2017) ; Epica (Teatro de Flores, à Buenos Aires, en mai 2018). Une carte de visite des plus substantielles et qui nous fait subodorer que, huit années suite à sa création, le groupe argentin souhaite désormais étendre le champ de son influence à l'international. Cette nouvelle mais laconique offrande lui autorisera-t-il l'accès au rang de valeur montante du metal symphonique et, à terme, une ascension à l'image de celle de ses illustres sources d'influence ?

Dans la lignée de son illustre prédécesseur, ce manifeste se fait le plus souvent à la fois énergisant et fort en émotion, développant dorénavant des séries d'accords un poil plus accrocheuses. Ce que démontrent « Mr. Hyde » et « Master of Your Own Thoughts », deux saillants et truculents propos aux riffs massifs adossés à une rythmique éminemment frondeuse. A mi-chemin entre un Nightwish de la première heure et Xandria (seconde mouture), le premier effort recèle, en outre, un break opportun voué à se faire balayer par la déferlante sur un sémillant solo de guitare. De cette mer démontée où ondulent à l'envi des gimmicks guitaristiques émergent les chatoyantes patines de la sirène, mises en exergue sur un refrain immersif à souhait. Quant au second et ''delainien'' message musical, il gravite sur une sente mélodique aux insoupçonnées nuances. Ce faisant, le tumultueux instant ne nous laisse qu'en de rares moments reprendre notre souffle. Pour notre plus grand plaisir... Dans cette dynamique s'inscrit encore « Breathless Lullaby », impulsive piste aux arrangements d'excellente facture, toutefois sujette à quelques répétitions. Aussi se placera-t-elle dans l'ombre de ses deux rayonnantes voisines.

Lorsqu'il desserre la bride, le combo argentin n'a nullement tari d'inspiration, parvenant là encore à nous retenir plus que de raison. Ainsi, le mid tempo « House of Lies » nous aspire à la fois par ses contrastes rythmiques, son fin legato à la lead guitare, et un cheminement harmonique délicatement sculpté, que n'auraient renié ni Epica, ni Delain. Evoluant sur le schéma oratoire de la Belle et la Bête, les sensuelles volutes de la déesse venant en contre-point des serpes oratoires de son acolyte de growler, et doté de couplets bien customisés que relayent d'entêtants refrains, le sanguin méfait ne lâchera pas sa proie jusqu'à la note ultime.

Arrivé au terme de notre parcours, force est d'observer que le groupe nous livre une œuvre, certes dans un mouchoir de poche, mais témoignant d'une qualité de production de fort bon aloi, à commencer par un enregistrement d'une propreté immaculée et des finitions passées au peigne fin. De plus, le potentiel technique et mélodique pressenti à la lecture du précédent opus se confirme, avec un zeste de maturité compositionnelle au programme. On y décèle même une certaine identité artistique accolée au propos, nos compères tendant désormais à s'affranchir de leurs sources d'influence pour apposer leur sceau sur leur œuvre. Louable effort s'il en est.

Cela étant, au regard de l'expérience et des compétences affichées, on aurait espéré l'octroi de joutes oratoires moins timides, voire enrichies de choeurs, des exercices de style bien plus variés, davantage de diversité atmosphérique, ainsi que l'une ou l'autre prise de risque. C'est dire que la formation argentine aurait les armes requises pour espérer inquiéter les Elvellon, Beyond The Black ou Sleeping Romance sur leurs terres, et ce, à la seule condition d'étoffer encore son offre. Peut-être à l'aune d'un second album full length ?...

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