Flotsam and Jetsam n’est pas un nom aussi connu que leurs contemporains
Exodus,
Slayer ou
Kreator, cependant il se peut fort que vous ayez entendu parler de ce combo. En effet le premier bassiste de
Flotsam and Jetsam, qui a rejoint plus tard
Metallica sur
And Justice For All, n’est autre que
Jason Newsteed.
Cependant ce
Doomsday for the Deceiver (1986) ne repose pas uniquement sur ses épaules et nous allons voir que cet album est bien le fruit du travail de cinq excellents musiciens.
Hammerhead débute pourtant sur une section basse/batterie du meilleur effet sur lequel on peut apprécier la vélocité du futur « Four Horseman ». Le style n’est pas forcément très brutal mais rapide et racé, avec un travail à la guitare de tous les instants de la paire Edward Carlson/Michael Gilbert.
Il faut signaler aussi qu’en la personne d’Eric A .K.,
Flotsam and Jetsam dispose d’un chanteur exceptionnel dont le style pas forcément agressif mais puissant, mélodieux et varié avec une grande capacité à monter dans les aigus.
Sur
Iron Tears et
Desecrator, deux morceaux de thrash metal bien enlevés, la paire de gratteux n’en finit pas de nous balancer de superbes soli parfois mélodiques, d’autres fois frénétiques et à grands coups de vibrato.
Il est amusant de constater ici la présence d’un morceau appelé Fade To Black, mais qui n’a rien à voir avec celui de
Metallica. Il s’agit simplement d’un efficace titre de deux minutes avant le plat de résistance, la chanson titre
Doomsday for the Deceiver, un long et épique morceau de 9 minutes où les musiciens font étalage de tout leur talent : intro acoustique, paroles guerrières/heroïc fantasy, refrains entraînants, riffs recherchés, le chant accompagnant magistralement le tout.
Les titres s’enchaînent mais toujours pas de signe de lassitude, au milieu d’un autre long titre Metalshock, nous avons même droit à un sympathique solo de basse du sieur Newsteed. Sur She Took The
Axe c’est au tour d’Erik A.K. d’y aller de sa petite démonstration dans un duo de toute beauté avec une chanteuse d’opéra, où il atteint des fréquences à briser le verre.
L’un des seuls points sur lequel il y aurait à redire est le jeu de batterie, certes bien en place, mais terriblement conventionnel de Kelly David Smith.
Au pire un ou deux morceaux sont légèrement moins bons que les autres, mais avec ce premier album,
Flotsam and Jetsam a déjà sorti une perle, un album de Thrash metal qui n’est pas aussi brutal que Reign In
Blood, moins sauvage que
Tapping The Vein, mais il en ressort justement une personnalité propre. On y trouve cette omniprésence du côté mélodique qui manque tant aux groupes de « Thrash » modernes.
Si vous êtes passés à côté de
Doomsday for the Deceiver, ne faites pas deux fois la même erreur et précipitez-vous dessus afin de rattraper le temps perdu.
Peut-être le meilleur trash de cette année là juste derrière le terrible eternal Nightmare de vio-lence.
@Madness77, Eternal Nightmare est de 1988, et non 1986.
Oui, c'est bien ce qu'il me semblait…
Ah autant pour moi il y a eu tellement de bons albums de trash dans cette décennie qu'on se trompe facilement.
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