Devouring Mortality

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16/20
Nom du groupe Skeletal Remains
Nom de l'album Devouring Mortality
Type Album
Date de parution 13 Avril 2018
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album81

Tracklist

1.
 Ripperology
 05:21
2.
 Seismic Abyss
 04:34
3.
 Catastrophic Retribution
 05:29
4.
 Devouring Mortality
 03:58
5.
 Torture Labyrinth
 04:41
6.
 Grotesque Creation
 03:29
7.
 Parasitic Horrors
 03:42
8.
 Mortal Decimation
 04:13
9.
 Lifeless Manifestation
 01:06
10.
 Reanimating Pathogen
 03:54
11.
 Internal Detestation
 04:09

Bonus
12.
 Hung, Drawn and Quartered (Cancer Cover)
 03:13

Durée totale : 47:49

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Skeletal Remains


Chronique @ LeMoustre

16 Avril 2018

Consuming Human

Le fameux cap du troisième album est aujourd'hui une étape à laquelle se soumet Skeletal Remains. Les deux premiers disques des Californiens présentaient un deathmetal fortement inspiré par les maîtres du genre, au début de leur carrière (Death, Pestilence, Asphyx, Obituary en premier lieu). Faits avec application et rage, ces deux disques réussis et de moins en moins scolaires s'inscrivent dans le mouvement hommage aux pères du deathmetal en vogue depuis quelques années avec les sorties de Undead ou Gruesome, par exemple et pour rester dans la même optique. Devouring Mortality a été enregistré en Californie puis mixé par Dan Swanö au Unisound Studio. Rajoutons la pochette de SeaGrave, et la panoplie de l'album deathmetal AOC est bien complète. Seul le changement de batteur (Joe Martin remplace Christian Reyes, on y reviendra) aurait pu arrêter l'ascension d'un groupe passant du petit dénicheur de talents FDA Records à la puissante Century Media pour une distribution mondiale en ce printemps 2018.

"Ripperology" entame cette galette de 11 titres en reprenant peu ou prou les éléments qui firent les succès d'estime de Beyond the Flesh ou Condemned to Misery ... jusqu'au milieu de la troisième minute où des éléments empruntés au Death de Human (effets tournoyants, ralentissement, soli soignés) font leur apparition, donnant à ce titre une dimension certaine et encourageant l'auditeur à découvrir un album à priori sans surprise. C'est ensuite à partir du terrible "Seismic Abyss" - en écoute ci-dessous - que les choses sérieuses commencent. L'apport important de Joe Martin prend corps et son jeu beaucoup plus volubile et varié tout en restant brutal est un vrai plus pour Skeletal Remains. Voilà une bonne recrue, à faire pâlir les recruteurs du PSG. Chris Monroy est toujours autant inspiré par le divin hollandais Van Drunen (mais aussi par John Tardy) que c'en est troublant, et on assiste, bras ballants, à une véritable leçon de deathmetal inspiré et violent tout en ayant ses moments plus fins pour amener Skeletal Remains vers une hauteur qualitative insoupçonnée de prime abord (les soli grandioses de "Catastrophic Retribution", "Devouring Mortality" et ses variations subtiles).

Si l'on pourra préférer la première partie de l'album, de très haut niveau (les riffs syncopés de "Catastrophic Retribution" et ses blastbeats cataclysmiques abrupts, l'abrupt "Seismic Abyss") à la seconde, nul doute que Devouring Mortality fait franchir un pas au groupe, sans se renier aucunement ou tomber dans la mélodie facile. Avec quelques éléments nouveaux qui pourraient évoquer le Pestilence de Testimony of the Ancients et le Death de Human (sur les soli entamant "Torture Labyrinth" ou la première minute de "Grotesque Labyrinth"), et avec l'apport substantiel du jeu tout en vélocité de Joe Martin (le très Pestilence "Mortal Decimation"), Skeletal Remains entre dans la cour des grands, ne se contentant plus de singer seulement les grands albums du passé mais en s'appropriant un mélange savoureux entre finesse et brutalité, Comme les soli ne donnent pas leur part au chat ("Grotesque Labyrinth" à 1'51", même si chaque morceau a droit à son passage aérien de qualité), et que la brutalité reste omniprésente, beaucoup pourront se reconnaître dans cet album sachant réunir les éléments d'un Consuming Impulse avec ceux de Human, unification de l'implacable agression de l'un et de la finesse lumineuse de l'autre.

Sans non plus pondre des refrains mémorables instantanémant et des plans trop simples, et si on passera sur l'inutile mini-instrumental "Lifeless Manifestation" d'une grosse minute ou la fin en fade-out de "Grotesque Labyrinth", Devouring Mortality prendra de l'épaisseur sur la platine au fil des écoutes et de l'assimilation de titres d'une efficacité à toute épreuve. Exemple même d'un groupe qui grandit au fil de ses sorties sans se renier mais en ajoutant des apports enrichissants à sa base musicale, et sans non plus réinventer la roue, Skeletal Remains se hisse au niveau des meilleurs. Voilà un album à consommer impulsivement pour tous les fans de deathmetal désirant à la fois subtilité et rythmiques implacables à l'image du puissant final "Internal Detestation".



9 Commentaires

21 J'aime

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Tommytom - 20 Avril 2018:

Encore une sortie prometteuse, j'apprécie leur premier album "Beyond The Flesh" qui tourne de temps en temps mais j'ai laissé passer le précédent. Bonne piqure de rappel, je vais l'écouter ainsi que leur nouveau steak (saignant).
Ca fleure bon le double achat.

Sperma_frost - 30 Novembre 2018:

Puréeeeee, quel travail d’orfèvre que cet album, du grand art aussi bien dans la puissance dégagée que dans la musicalité proposée, une petite pépite, un bijou !

mechant - 31 Octobre 2019:

Suite au classement sur le forum des annees 98 & 99, j'ai remonté le Mekong et viens de ressortir en autre cet album de Skeletal remains... Comme l ecrit si justement le moustre le melange improbable d'un pestilence "consuming..."et d'un death "human" donne là un album mature gorgé de references assumés.

Tres bon album de death 2018...

 

longmorn69 - 23 Avril 2020:

Miskatonic, concernant l'artwork de Dan Seagrave, je pense qu'elle renvoie bien plus à celle de Gateways to annihilation de Morbid Angel, qui pour le coup, avait inspiré Soul to deny. 
On y retrouve les mêmes gargouilles et espèces de têtes d'Alien sculptées. 

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