Originaire de la fameuse Bay-
Area,
Skeletal Remains est un groupe de... deathmetal. Après un album sorti en 2011 (
Beyond the Flesh, réussi), très proche de ce qu'a pu proposer
Gruesome, soit un ersatz à la limite de l'hommage de la scène death de la fin des 80's (Death en premier lieu évidemment, mais aussi les premiers
Obituary,
Pestilence et
Morgoth),
Skeletal Remains a effectué une tournée des clubs en Europe, permettant au groupe de se faire un nom de ce côté-ci de l'Atlantique. Séparé de son batteur, Chris Reyes, le groupe s'est adjoint les services de Carlos Cruz (ex-
Hexen /
Warbringer, pas un manchot donc) pour pallier ce départ.
Mis à part ce changement, peu de modifications dans ce
Condemned to Misery par rapport à son prédécesseur. Tout juste, à l'instar de l'évolution entre
Leprosy et
Spiritual Healing de Death, trouvera t-on des réminiscences mélodiques plus appuyées sur cette livraison ("Euphoric
Bloodfeast" avec son refrain et ses claviers qui rappelleront forcément le titre
Spiritual Healing). Egalement, un effort remarquable joue sur le contraste entre rythmiques rampantes (on pense souvent au
Pestilence de Consuming
Impulse), et soli cristallins. A ce titre, la paire Monroy/Obregon constitue clairement le point fort du groupe et illumine tout l'album. Parfois rapide (le début de "Viral Hemorrhaic
Pyrexia"),
Skeletal Remains sait ce que peut apporter l'alternance entre parties groovy et agressives, puisque sur quasiment tous les titres,
Condemned to Misery apporte cette dualité bienvenue.
Avec des textes à l'avenant (paroles à la première personne, situation d'horreur décrites avec précision),
Skeletal Remains ne révolutionnera aucunement ce style balisé comme une piste d'atterrissage depuis longtemps. Mais, par la dextérité de sa paire de guitaristes, les vocaux très Schuldiner/Van Drunen/Tardy de son hurleur Chris Monroy, et par des compositions solides sans fausse note,
Condemned to Misery fait son petit effet ("
Ethereal Erosion" et ses superbes leads). Lorsque, en sus, "...Still Suffering", un instrumental de toute beauté déboule en avant-dernière piste, on se dit, que, décidément, la scène deathmetal old school de Californie n'a pas grand chose à envier aux autres.
Avec un album au moins aussi solide que son prédécesseur, et sans prise de risques inutiles,
Skeletal Remains se raccroche au wagon des
Gruesome, Undead,
Deserted Fear ou autres
Rude. En vénérant toujours autant les albums phares du mouvement, et avec l'atout de soli cristallins fort réussis jouant à fond le contraste avec un deathmetal très classique,
Skeletal Remains ne déçoit aucunement. L'écurie FDA-Rekotz ne s'y est pas trompée, et nul doute que cela fera écho auprès de nombreux deathsters.
Pis après quelque morceaux oui on sent bien le Death, Pestilence, Morgoth ! Un peu comme Undead du coup !^^
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