Depuis le retour de
DC Cooper, son chanteur historique, rien ne va plus ! En effet, le groupe
Royal Hunt enchaîne les albums moyens voire même médiocres, et cela, depuis maintenant 3 ans.
Revenons en 2011 où
Mark Boals décide de quitter le navire après seulement deux albums assez bons, dont un "X" d'excellente facture paru en 2010. Le groupe se retrouve une fois de plus sans chanteur et décide 13 ans après de refaire appel aux services de
DC Cooper. Il sortira de cette nouvelle collaboration deux albums. D'abord, en 2011, le banal et convenu "Show Me How to
Live", où les guitares sont encore mises trop en retrait (mauvaise habitude que devrait perdre Mr Andersen), puis, en 2013, l'album "
A Life to Die For" atteignant cette fois des sommets de médiocrité. Nous avons alors un groupe au bord de l'agonie, proposant une musique insipide aux textes convenus et peu inspirés.
Mais, c'est un groupe revigoré que nous retrouvons en 2015! En effet, son leader André Andersen, tel un magicien, nous sort de son chapeau un "
Devil's Dozen" qui nous annonce le retour aux affaires de
Royal Hunt, comme l'attestent les 7 titres de cette galette. Titres qui s'avèreront plus travaillés et variés, avec une musique s'inspirant des albums "
Moving Target" et "
Paradox". Sans oublier une production digne d'intérêt, où tous les instruments s'accordent parfaitement et nous gratifient, par la même occasion, d'un son tout à fait honorable.
André Andersen aurait-il compris l'importance qu'ont les guitares dans le genre
Metal Symphonico-progressif ? Pour cela le claviériste s'entourera de son chanteur historique
DC Cooper, de
Jonas Larsen aux guitares, d'Andreas Passmark à la basse et d'un petit nouveau Andreas “Habo”
Johansson à la batterie.
Musicalement, rien de nouveau à déclarer.
Royal Hunt ne change pas son style d'un iota en nous proposant de longs morceaux à tiroirs aux arrangements et orchestrations de claviers théâtraux. Ainsi, l'intro du morceau "So Right So
Wrong" ouvre l'album de la plus belle des façons et nous plonge directement dans l'univers du groupe.
Naturellement, d'autres titres aussi imposants et réussis parsèment cet opus long de presque 50 minutes présentant un
Power Mélodique et Progressif de grande classe, comme l'attestent les excellents, "
Heart on a Platter" démarrant sur les chapeaux de roue, ou le versatile "A Tear in the
Rain" aux orchestrations nous rappelant souvent le superbe "
Paradox" paru en 1998. N'omettons pas "May You
Never (Walk Alone)" très beau titre rapide, au jeu de guitare hyper léché qui accompagne admirablement les claviers du maître Andersen.
Cette fois-ci André Andersen évitera le piège de la facilité en composant des morceaux sortant de l'ordinaire tels que "Riches to Rags" avec ses arrangements de claviers riches et variés, tout en ajoutant des sonorités et touches celtes, bienvenues, qui donnent une ambiance festive et folklorique. Sans doute le meilleur titre de l'opus. Bien entendu, les autres titres ne seront pas mis de côté. Écoutez le très mélodieux "Until the Day" pour vous en convaincre, où le chant de
DC Cooper prend toute son ampleur. Par contre, je mettrais un petit bémol sur la très (trop) longue ballade "Way to Late", sirupeuse à souhait, un exercice où le groupe peine à convaincre !
J'ouvrirais une petite parenthèse sur l'artwork. La pochette de l'album, esthétiquement parlant, est assez réussie avec ses couleurs jaunes (or) flamboyantes surmontées du logo du groupe. Au centre, un homme devant un treize en chiffres romains qui nous indique que
Devil's Dozen est le treizième album de
Royal Hunt (ah, superstition, quand tu nous tiens!). Par ailleurs, nous pouvons apercevoir sur sa gauche des documents s'échapper de coffres (pactes avec le diable), nous rappelant indéniablement cette fameuse part du diable.
Au final, l'année 2015 annoncera le retour gagnant de
Royal Hunt qui sort là, une œuvre presque sans défauts avec une musique et des compositions mieux travaillées, grâce à une production équilibrée cédant plus de terrain aux guitares, pour un résultat de haut niveau. Je conseillerais donc cet album aux fans du groupe qui, à l'époque, avaient été conquis par les excellents "
Moving Target" et "
Paradox". Quant aux autres, s'ils ne sont pas réfractaires aux nappes de claviers emphatiques, aux sonorités symphoniques, cet album devrait les intéresser.
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