C'est par ces mots que le magazine Kerrang! qualifia cet album d'
Oceano. Aprés avoir écouté patiemment les premières démos du groupe, j'avais totalement banni
Oceano de mon iPod, car ils étaient tout ce que je détestais : un groupe de deathcore basique dégoulinant de pig-squeals et de blasts-beats disrythmiques. Quelques temps plus tard, en surfant sur le site d'Earache, c'est non sans une certaine surprise que je remarque qu'
Oceano fait partie des groupes sous contrat. La première question qui me vint à l'esprit fût "Comment le label de
Deicide et
Municipal Waste peut-il produire un groupe aussi mauvais qu'
Oceano ?". Voyant que le groupe avait depuis le temps sorti un nouvel album, je décidai donc d'aller l'acheter pour voir si, oui ou non, le groupe avait radicalement changé, et si leur musique méritait bien de se retrouver distribuer par le label. Quarante minutes plus tard, le constat est sans appel :
Oceano est un groupe qui est parti de moins-que-rien et qui est devenu tout. C'est bien simple : ils ont absolument tout corrigé, et cet album est trés; mais alors trés loin des clichés deathcore : une pochette trés sobre mais non moins évocatrice pour commencer, bien loin du gore à outrance ou des fixations occultes et sataniques de certains groupes adulés par les hard-kids. Musicalement, c'est une baffe énorme. L'album s'ouvre sur "Descent", petite intro sans instrument mais nous plongeant quasimment au fond de l'océan, ou nous guette ce monstre qu'est
Oceano. Juste aprés cette petite minute, "
Inhuman Affliction" arrive, ouverte par un roulement de batterie absolument inhumain de par sa versatilité et sa rapidité puis suivie par un braillement tout aussi effrayant : au cours de cette chanson et des autres, Adam, le chanteur (black, chose relativement rare) nous montre qu'il sait aussi bien alterner les growls monstrueux, mi-grunt mi-pig squeals, et les cris suraigus et redoutable pour nos tympans. Les musiciens sont tous absolument excellents, mention spéciale à Danny derrière les fûts (l'e-batteur du groupe Jérôme -non, ce n'est pas une blague), qui sait alterner les blast-beats monstrueusement réguliers et carrés et les parties beaucoup plus fine et bourrées de contretemps (les splashs en voient de toutes les couleurs sur "
Depths"). Si je n'avais que deux chansons à retenir, ce seraient sans aucun doute "District of
Misery" et "Abysm". "District of
Misery" s'ouvre sur une ligne de batterie phénomènale à la rapidité terrifiante, rapidement suivie par un mid-tempo ravageur ou Adam hurle comme un dément, tandis que "Abysm", totalement instrumentale, est véritablement inquiétante : les guitaristes nous donnent vraiment l'impression d'être entraînée dans les profondeurs les plus noires de l'océan. Impossible à décrire, il faut l'écouter en priorité. En résumé, cette galette ravira les fans de musique extrême, et pourrait bien réconcilier les fans de death, de grind et de deathcore, tellement
Oceano se situe au détour de ces trois genres... Un excellent CD pour un groupe qui a su gagner en maturité.Antwane.
Sinon, pour moi, cet album contient deux à trois pistes de trop mais reste bien bourrin et surtout très efficace.
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