Contagion

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16/20
Nom du groupe Oceano
Nom de l'album Contagion
Type Album
Date de parution 09 Novembre 2010
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album90

Tracklist

1.
 Precursor to Enslavement
 03:49
2.
 Viral Re-Animation (ft. Steve Marois & Alex Erian of Despised Icon)
 03:19
3.
 Regulated Disposal of Life
 03:00
4.
 Quarantine
 03:23
5.
 The Contaminated
 04:12
6.
 Exist in Confinement
 04:14
7.
 Persuasive Oppression (ft. Nick Arthur of Molotov Solution)
 03:50
8.
 Weaponized
 02:44
9.
 Sadistic Experiments
 03:34
10.
 Remnants Aflame
 02:55
11.
 Ending Intellect
 03:01

Durée totale : 38:01

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Oceano


Chronique @ The_Black_Doll

30 Mars 2011

Avec un album de cette trempe, «Oceano» laisse présager un bel avenir

Innover dans un genre aussi décrié que le deathcore n’est pas une mince affaire, il faut se détacher de cette masse de groupe tous plus ressemblant les un les autres et savoir cogner un très grand coup sur la table.
Pour «Oceano», c’est un peu le jour et la nuit, autrefois un petit groupe qui ne promettais rien d’autre à part un énième ramassis de compositions bruitistes, bordéliques blindées de blast beat et de pig squeal jusqu’à plus soif.
Avec une telle image, le groupe pouvait dire adieu à la reconnaissance et sombrer dans une sorte de scène underground saturée de formation du genre.

Mais... La chance va tourner pour «Oceano», car la maturité ça s’acquiert, et donc après deux demos remplies de bouillie immonde, les membres commencent à sortir des morceaux plus sérieux, plus structurés et surtout beaucoup plus agréable à l’oreille et c’est là que Earache Records met la main sur un groupe partit de rien pour ensuite se bonifier avec l’âge.
Et c’est en 2009 que le combo sort son premier album «Depths», véritable déluge de violence transportant son auditeur dans les tréfonds des océans. Autant le dire, «Oceano» a frappé fort, très très fort, montrant aux yeux du monde que le groupe a trouvé sa personnalité, son petit truc qui fait mouche à tout les coups.

2010, alors que les tournées viennent en masse, les membres reviennent en studio, toujours sous l’aile de Earache, pour enregistrer un second album, déjà...
Seulement 1 an après «Depths», voilà qui est rapide. C’est possible de s’exposer à des risques, peut être que l’intégration d’un nouveau venu (Devin Shidaker, ex-guitariste du groupe «Rose Funeral») apportera son lot de nouveautés... Avec un délai de sortie aussi court, on a le droit de se poser pas mal de questions.

Observations à propos de l’ensemble, ça contraste énormément avec l’album précédent, dont les couleurs dominantes étaient froides et sombres, cette fois-ci on a une impression d’irradiation, avec des couleurs presque criardes et chaudes, on dirait prsque un CD qui sort de la région de Tchernobyl ou de Prypiat tellement ça a l’air... Nucléaire...

Bon assez de bla bla! On va se lancer dans la lecture maintenant!

L’album s’ouvre sur «Precursor to Enslavement», avec une intro toujours aussi glauque, qui transporte l’auditeur dans une ambiance toxique. C’est alors que les premiers riffs de guitare accompagnées de la batterie se font entendre, respectant une certaine continuité à l’album précédent. Et quand Adam entre en jeu, hurlant comme un homme possédé par une centaine de démons, c’est une entrée en matière des plus remarquables.
A première vue la recette n’a pas vraiment changée, ça cogne très fort, même très très fort, et les vocaux sont toujours aussi jouissifs de part leur violence et leur maîtrise. «Precursor to Enslavement» est un excellent titre pour bien débuter cet album.

A peine n’avons-nous le temps de nous en remettre que «Viral Re-Animation» déboule, avec un tempo plus rapide et ce physique de rouleau compresseur avec un featuring en or: messieurs Marrois et Erian de «Despised Icon».
Le batteur envoie tout ce qu’il a, offrant des blast beat très propres et accompagnant les riffs de guitare à merveille. Le changement de guitariste se fait par contre pas énormément ressentir, laissant l’impression que Andrew n’a pas bougé du groupe. Et pourtant si, il est remplacé par deux nouveaux gratteurs offrant des airs qui collent parfaitement avec le style de «Oceano».
Les vocaux d’Adam s’allient très bien avec ceux des deux protagonistes de «Despised Icon», formant une structure solide au breakdown de fin.
Sans pour autant faire dans le trop bourratif, "Viral Re-Animation" équilibre très bien la début de "Contagion", composé avec soin, avec un breakdown placés de manière à être imprévisible, de quoi effacer une certaine appréhension dût au délai de sortie plutôt court et à la crainte de voir un changement si flagrant que la sonorité en perdrait sa force.

Après un bon lot de pistes bien «burnées» et respectant une certaine cohérence, «Oceano» nous offre un morceau instrumental, qui sera donc probablement une des pièces maîtres de leurs albums, avec un «Exist in Confinement» qui met mal à l’aise de part l’ambiance oppressante, tordue et désespérée.
Un bon moment pour reprendre son souffle et d'éviter que l'album tombe dans le poussif grâce à ce moment de répit.

S’ensuit peu après «Weaponized», mon gros coup de coeur pour cet album. Comment ne pas avoir envie de headbanger sur ces riffs certes simples, mais qui sonnent justes, cette batterie qui se déchaîne tout en restant bien carrée et ces hurlements surhumains qui retournent les tripes? Voilà un brillant exemple d'un deathcore qui fait du bien, qui ne fait pas dans le gavage au maximum de "déjà vu" et de "son de gros porc".
«Weaponized» montre clairement que «Oceano» sais ce qu’il fait, qu’il maîtrise sa musique et qu’il sais où il va, martelant la caboche de son auditeur d’une violence sans précédent pour ensuite l’achever complètement avec un breakdown des plus lourds et des plus dingue qu’il m’ai été donné d’écouter.

«Contagion» se conclue de manière explosive, avec une bonne brassée de morceaux bien costauds qui finissent de porter le coup de grâce.

Alors que dire de ce nouvel album? Dans la continuité de «Depths» mais avec une personnalité qui lui est propre, son prédécesseur était «abyssal», celui-ci est carrément nucléaire, avec une sonorité qui renforce ce sentiment d’être irradié tout en gardant une structure propre à «Oceano». La qualité de la production est très honorable, laissant la place à chaque instrument en évitant que l’un couvre les autres, permettant de profiter des capacités des protagonistes offrant un deathcore de qualité.
«Contagion» raisonne un peu comme une certaine critique de la société, ouvrant les portes à une violence caractéristique au groupe. Avec un album de cette trempe, «Oceano» laisse présager un bel avenir en confirmant qu’il a bel et bien trouvé sa voie et son image.

6 Commentaires

2 J'aime

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slutcore - 30 Mars 2011: une tuerie cette album très bonne chronique au passage ; )
Silent_Flight - 30 Mars 2011: Excellente chronique, j'ai également pas mal écouté ce petit bijou de deathcore. Vraiment chouette.
Simon86 - 31 Mars 2011: Perso j'ai beaucoup moins accroché qu'au précédent. J'ai justement trouvé que le groupe perdait son identité et devenait on ne peut plus banal. Peut-être devrais-je réécouter.
Par contre je trouve qu'il serait pas mal de préciser dans la chronique que les pistes suivent une "narration" sur la propagation d'une épidémie. c'est à mon sens le point fort de l'album !
Juli1hard - 31 Mars 2011: +1 pour Simon86
Meme si c'est toujours aussi bon j'ai l'impression de reécouter leur 1er album, rien de bien nouveau, les morceaux restent assez similaires..
Enfin bon je vais pas me plaindre car les breakdown me font toujours aussi headbanger mais c'est étrange que nous avons 2 points de vue totalement opposés.
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