Sept année après son dernier effort
Medieval Rites,
Agressor ressurgit en ce mois de novembre 2006 avec
Deathreat, son cinquième album seulement en deux décennies d'existence ! Après quelques teintes médiévales sur ses précédents efforts, Alex Colin Tocquaine retourne plus aux racines de son groupe, à l'occasion du 20ème anniversaire, lâchant un style direct et agressif, à l'esprit deaththrash qui le caractérisait les premières années.
En effet, malgré quelques élements originaux distribués avec parcimonie,
Agressor livre un album plus compact, possédant le mordant deaththrash attendu par ses premiers fans. Le titre éponyme d'ouverture ou encore le bon Transmutation synthétisent bien le côté percutant de l'oeuvre.
Deathreat se clôt également sur la reprise «
Aggressor» de la horde culte
Hellhammer, simple mais efficace, rappelant judicieusement les débuts thrash death de l'
Agressor des années 80.
Sans être aussi marquant que l'excellent
Neverending Destiny et le très bon
Towards Beyond,
Deathreat déploie ainsi une palette de riffs incisifs sur le martèlement sans faille de Romain Goulon (
Disavowed), à la frappe d’une lourdeur et d’un millimétrage exemplaires. L'album offre parallèlement une qualité toujours notoire, grâce à l’aisance d’Alex C-T, aussi à l'aise dans l'exécution des riffs que des soli, d'une précision imparable. Pour les réfractaires, Season Of
Mist sort en plus le CD avec un DVD montrant un concert complet du groupe, qui invite notamment Crass de
Crusher, le temps de quelques reprises cultes de Death et de
Terrorizer.
Grâce à un nouvel album nerveux,
Agressor marque un retour intéressant sur le devant de la scène death métallique hexagonale. Toutefois, malgré une technique incontestable et un centrage autour d'un noyau deathmetal agressif,
Deathreat manque du plus, de l'etincelle qui transformerait véritablement le bon en excellence, face à une concurrence et un niveau technique désormais impitoyables.
Fabien.
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