Le metal gothique ou symphonique affublé d’une voix classique féminine est une recette à la mode augmentant le taux de réussite, la possibilité de percer et crever l’écran plus facilement. On ne compte plus les combos s’étant engagé dans cette voie permettant, par la beauté et la puissance d’un timbre clair et pur de masquer toutes les faiblesses latentes dans les compositions, la technique des musiciens ou tout simplement le manque de talent. Sans être exhaustif, ni critique, le créneau a suivi l’effet bulle et en cette période de crise et récession économique on sait ce que cela signifie quand celle-ci va éclater. Les grands et les gros, qui le sont devenus car ayant quelque chose en plus leur permettant d’émerger et de durer, du style Nigthwish,
Within Temptation,
Epica,
After Forever… surnageront. Quand aux autres, la sélection naturelle fera le choix.
Pourquoi une introduction si longue, pour présenter un groupe français pondant une simple démo (de plus de 25 minutes cependant) ? Tout simplement pour être franc, direct, concis et ne pas tomber dans le roman, parce que
Whyzdom est Le potentiel, La découverte française de cette année 2008 !!!! En quatre titres, ceux-ci arrivent à nous délivrer deux perles à la maturité impressionnante.
« The Witness » est ainsi une parfaite alchimie entre divers éléments : une ambiance oscillant entre facettes martiales, mystiques, magistrales, épiques, religieuses et profitant de claviers emphatiques. Un chant parlé, susurré, puis clair limpide et envoutant de la belle Telya Melane à laquelle répondra au bout de la nuit une voix Death à souhait. Une ligne mélodique de composition à tiroir de toute beauté, très travaillée et progressive mais au refrain marqué. Et enfin un énorme travail des chœurs et une orchestration symphonique divine délivrant par exemple un break ciselé avant le retour au thème. Du grand art tout simplement, qui imprègne et asservit sans coup férir de façon inaltérable.
Ingrédients et résultat semblable pour le titre éponyme à la démo, qui après une intro à la voix Death montera en puissance jusqu’à son épilogue quasi pastoral. La rythmique metal, sobre malgré une ligne de basse très présente, fournit une assise solide, véritable tremplin au lyrisme artistique de la chanteuse dont le timbre cristallin ne peut que séduire. Le refrain là aussi très présent, sans être
Power, marquera immédiatement vos neurones au fer rouge et vous vous surprendrez presque immédiatement à le reprendre à tue tête. Sans le même talent que notre sublime female voice je parie…
Difficile après deux « Tueries » aussi accomplies, de maintenir la barre si haute perchée. Et il est vrai que « The train » paraitra dès lors un ton au dessous car plus classique, moins original, plus standard et donc plus convenu. Un léger petit arrière gout de Sharon Den Adel vous viendra quand même à l’esprit…
Le celtic spirit évanescent, à la Sinnead O’connor, en intro et en conclusion d’’ « On the wings of time » réactivera immédiatement la magie clôturant cette démo par une ambiance envoutante, aérienne, nostalgique et volatile. Et un sentiment d’appréciation totale subsistera de cette offrande si prometteuse.
En conclusion,
Whyzdom a signé chez Ascendance Records. Et rarement votre serviteur chroniqueur amateur n’a attendu un premier album prévu début 2009 avec autant d’impatience…
18/20 METALPSYCHOKILLER
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