Liste des groupes Deathcore Annotations Of An Autopsy Dark Days

Réputé pour être un groupe brutal aux lyrics bien gores et à la sonorité très rentre-dedans, Annotations Of An Autopsy fait partie de ces groupes dont la sonorité a changé à chaque nouvelle sortie, nous servant un deathcore bien gore et violent dans «Welcome to Sludge City», virant vers le death grind pas terrible avec «Before the Throne of Infection», et changeant complètement de style sur «The Reign of Darkness» pour un death brutal sans saveur.

Il faut quand même bien avouer que AOAA pouvait laisser présager une certaine bonification avec le temps, tel le bon vin, mais il semblerait qu’il existe un sacré problème de décision dans le groupe, un syndrome déjà rencontré chez Abigail Williams (partant sur du metalcore pour ensuite traverser une période black symphonique pour arriver à du black death), car oui, 6 années d’activité, 3 galettes sorties et déjà 2 changements de style, ça laisse quand même de sacrés doutes quant à la volonté du groupe de jouer un style qui lui correspond.
Ce coup-ci qu’est ce que les Britanniques vont nous choisir pour cet EP appelé «Dark Days»?

Retour au deathcore, mais oubliez la sonorité sauvage de «Sludge City», oubliez les paroles qui tâchent et qui donnent des relents d’estomac...
«Dark Days» débute avec «Buried in a Bad Rep» qui annonce tout de suite la couleur du désastre, une très mauvaise copie de Emmure dans ses mauvaises heures. Comment ne pas être sidéré devant un manque cruel de personnalité malgré l’expérience du groupe (pas loin de 6 ans que le groupe est actif)?
Ces breakdowns constants sans saveur, on a du mal à y croire réellement, c’est même franchement lourd... Et Steve Regan qui tente de jouer dans la même cour que Frankie Palmeri mais se plante complètement, poussant des growls monocordes sur des lyrics sidérants de platitude...
Après s’être fait marteler la caboche avec tout ces éléments, «Buried in a Bad Rep» se conclut de la façon la plus ennuyante possible, des guitares lançant, encore, un breakdown pataud accompagné d’une voix féminine dont on ne comprend quasiment rien, et tout ça pendant plus d’une minute.

Comme ce final ne suffisait pas pour endormir l’auditeur, le morceau éponyme, «Dark Days», déboule comme un pachyderme sous anesthésiants, avec une intro horriblement lente, qui englue encore plus le groupe dans une musique baveuse et maladroite. Ca traîne sérieusement en longueur, ça cherche à exploser sauf que ça n’arrive jamais, et ça nous balance des textes très rapidement oubliés tellement ils sont mauvais. Les guitares sont mollassonnes, la batterie manque cruellement de groove et de punch, les vocaux sont ennuyeux de par leur caractère monocorde et cette tendance à virer dans le saturé qui devient franchement lourdingue à la longue...
Le morceau s’étend sur plus de 4 minutes, de quoi provoquer quelques évanouissements pour cause de somnolence.

Le carnage n’est pas terminé, car l’EP atteint l’apothéose avec «Stage Breaker» et ses faux airs de hardcore hargneux avec en prime un clip qui fleure bon le déjà vu et le copier/coller de Emmure, on pourrait même presque hurler au plagiat tellement c’est flagrant. On peux aussi constater les dégâts quant aux membres du groupe, démarrant sur un style «trve» death brutal pour ensuite arriver à un style ultra hardcore/gangsta avec un Steve Regan qui tente, en vain, de nous faire croire qu’il est un gros dur et qu’il faut pas l’énerver, qu’il a une très grosse bande avec lui et qu’il se prend pour un roi... On pourrait rester bouche bée devant autant de prétention. Encore une fois on nous sert ça pendant 4 très longues minutes, minutes absolument éprouvantes surtout après avoir écouté les pistes précédentes...

En somme «Dark Days» est un EP horriblement mauvais, servi par un groupe qui n’a absolument aucune idée de ce qu’est avoir une véritable personnalité, semblant surfer sur les styles «trend», essayant de faire le plus de bruit possible mais qui au final, arrive à provoquer le même effet qu’un pétard mouillé. Vocaux agaçants, lyrics plats et ridicules, instru molle et sans saveur, et breakdowns servis jusqu’à l’overdose, voilà le nouvel Annotations Of An Autopsy, ajoutez à cela un artwork cliché, un logo dans le style graffiti absolument illisible et quelques tronches de hooligans en manque de sensations fortes, et vous avez un CD parfait pour être servi à la poubelle, écouté et très rapidement oublié... Ou gardé, qui sait? Il faut admettre que ce magnifique ratage est un excellent somnifère ayant la capacité d’endormir très rapidement autant qu’un épisode de «Derrick».