Cycles

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14/20
Nom du groupe Wazzara
Nom de l'album Cycles
Type Album
Date de parution 31 Octobre 2021
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Solanum
Ecouter05:14
2.
 Maenic
 05:30
3.
 Inwards
Ecouter05:30
4.
 Obsidian Skies
Ecouter05:12
5.
 Antares
Ecouter04:52
6.
 Fissures
Ecouter05:30
7.
 Wolf Moon (Tribute to Type O Negative)
Ecouter06:02
8.
 Ancestral Bonds
Ecouter05:28

Durée totale : 43:18

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Wazzara



Chronique @ ericb4

14 Novembre 2021

Une troublante et sensible offrande...

Message a été reçu par le discret quartet helvète né en 2015 sous l'impulsion de l'auteure/compositrice et interprète Barbara Brawand (ex-Caladmor), avec la complicité du pluri-instrumentiste, programmeur et arrangeur islandais Árni Bergur Zoëga (Arstidir Lifsins, Carpe Noctem, Skendöd...), de revenir dans la course, muni d'un album full length. Resté prudent dans sa démarche, le groupe a à nouveau pris le temps nécessaire à la maturité de ses compositions et à l'affinage de son jeu d'écriture. Aussi, pas moins de deux années sépareront leur introductif et encourageant dénommé EP « Zessa » de leur premier et présent effort de longue durée, « Cycles » ; une auto-production de 8 titres s'égrainant sur un ruban auditif de 43 optimales minutes.

Dans ce dessein, un léger remaniement du line-up s'est opéré. Ainsi, aux côtés de Barbara Brawand se conjuguent désormais les talents de Marcel Mäsi Stettler (ex-Caladmor), aux guitares, George Necola (Lost Chapter), à la basse, et, pour l'occasion, d' Andrei Jumugă, en remplacement de Julia Kapp, derrière les fûts. Conformément à leurs aspirations premières, nos compères nous immergent au sein d'un espace metal atmosphérique gothique et progressif aux relents celtiques, un brin death, à la confluence entre Enya, The Gathering, Autumn, Vetrar Draugurinn et Draconian. Délicatement mixé par Lewis Johns (The Ranch Production House, Southampton, Royaume-Uni) et à nouveau mastérisé par Jonas Ekström (Northmastering Studio, Stockholm, Suède), ce set de compositions jouit de finitions passées au peigne fin tout en n'accusant que d'infimes sonorités parasites. Mais entrons plutôt dans le navire en quête de pépites profondément enfouies...

C'est le plus souvent au cœur d'espaces d'expression tout en retenue que l'on déambule. Sans pour autant souffrir de frustrantes linéarités, ces évanescentes compositions ne sauraient être passés sous silence, loin s'en faut. Ce qu'illustrent, en premier lieu, les ''autumniens'' mid tempi progressifs « Solanum » et « Maenic », et ce tant au regard de l'infiltrant cheminement d'harmoniques que du fondant refrain du premier ; de la soudaineté des attaques percussives et des enchaînements finement négociés pour le second méfait. Dans une même dynamique. et non sans rappeler Vetrar Draugurinn, l'énigmatique et frissonnant « Inwards » imposera tant ses riffs crochetés et son fluide et vivace tapping que les cristallines volutes de la déesse. Eu égard à la qualité de ses arrangements et à sa dynamique propre, la reprise de « Wolf Moon » du groupe de doom gothique américain Type O Negative, elle, offre une radieuse alternative à l'originale. Enfin, comment omettre « Antares », un félin et poignant low tempo progressif aux riffs crayeux et pourvu d'une mélodicité toute de fines nuances vêtue, que n'aurait sans doute pas renié Sarah Jezebel Deva ?

Sur un même modus operandi mais répondant à un souci de diversification atmosphérique, la troupe a parfois assorti son empreinte metal gothique d'une touche death. Aussi, c'est en de ténébreuses contrées que l'on pénètre à l'aune de « Obsidian Skies », un glaçant et ''draconien'' mid/up tempo aux riffs corrosifs doublés de growls caverneux, là encore porté par les hypnotiques modulations de la maîtresse de cérémonie. Un poil plus incisif et tout aussi anxiogène, l'obscur « Ancestral Bonds » nous plonge en de gorgonesques marécages, engloutissants espaces desquels on en ressort toutefois indemne, les séries d'accords dispensées se tintant d'enchanteresses modulations au fil de notre progression. Un exercice de style assimilé à une réelle prise de risque mais qui sied bien à nos acolytes, et qui pourrait bien, à son tour, faire quelques émules parmi les fans du genre.

Si le combo nous livre un message musical éminemment éthéré, quelques montées en régime sont également inscrites dans le cahier des charges. Ce qu'illustre « Fissures », up tempo ''gatherien'' en l'âme. Réservant d'insoupçonnées et grisantes accélérations rythmiques, doté de sémillants gimmicks guitaristiques doublés de véloces coups de boutoir, et mis en exergue par les troublantes inflexions de la sirène, l'énergisant méfait se fait des plus enveloppants.

Au final, on décèle un album à la fois empli de délicatesse, éminemment éthéré et des plus pénétrants, confirmant le potentiel technique et surtout mélodique pressenti à la lecture de leur premier opus. Etant parvenu à évacuer toute frustrante zone de remplissage ainsi que toute répétibilité relative aux schèmes d'accords de son set de partitions, le combo a, semble-t-il, élevé d'un cran le niveau de ses exigences propres. Si l'on pourra à nouveau regretter un manque de diversité vocale, quelques prises de risques sont néanmoins au rendez-vous de nos attentes ainsi qu'une seyante empreinte celtique. Sans oublier une digestion effective de ses sources d'influence, rendant la proposition aussi particulière que poignante. Bref, une troublante et sensible offrande...

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