Une fois de plus, une fois de trop pourrait-on dire,
Internal Bleeding a de nouveau connu des changements de personnels entre le très bon "
Imperium" (2014) et leur nouvel album "
Corrupting Influence" (qui atterrit dans les bacs en octobre 2018).
Départ en 2015 du guitariste Brian Hobbie (remplacé par Chris McCarthy) suivi l'année suivante de ceux du vocaliste Keith DeVito (chant) et du bassiste
Jason Liff (qui cèdent leur place aux ex-
Revenance Joe Marchese et Shaun Kennedy).
Mais beaucoup plus grave le batteur, mais aussi pompier, Bill Tolley meure tragiquement le 20 avril 2017 en faisant une chute mortelle lors d'une intervention.
Suite à ce drame on pouvait craindre que le guitariste Chris Perverlis (cofondateur du groupe avec Bill Tolley) décide de jeter, définitivement cette fois-ci, l'éponge.
Or il n'en fut rien et c'est Kyle Eddy (Foaming At The Mouth), qui avait déjà remplacé Bill Tolley à plusieurs reprises (lorsque ce dernier, trop pris par ses activités professionnelles, ne pouvait pas partir sur les routes), qui est recruté derrière les fûts.
Un an et demi après le décès de Bill Tolley (et après avoir tourné avec
Vader)
Internal Bleeding est donc (encore) de retour avec "
Corrupting Influence" qui, tout comme "
Onward to Mecca" (2004) et "
Imperium" (2014), a été enregistré aux Full Force Studios et a été produit par l'ex-
Catastrophic Joe Cincotta.
Dès "Compelled To Consume" le ton du disque est donné avec un morceau lourd, très lourd, extrêmement lourd même (et évidemment groovy).
Cela paraît invraisemblable, mais sur ce titre (et malgré sa brutalité) on ressent l'influence de
Six Feet Under !
Oui vous avez bien lu,
Six Feet Under le groupe qui a enregistré "
Haunted" (1995) et "
Warpath" (1997).
Une impression que confirment "
Corrupting Influence" et "
Fatal Dependency", deux morceaux qui écrasent tout sur leur passage tout en restant entraînant.
Pour autant
Internal Bleeding demeure une formation de Slam/Death
Metal (qui, avec le temps, est devenue beaucoup moins brutale que des groupes comme
Devourment et
Visceral Disgorge) comme l'attestent les puissants "Focus" (qui fait l'objet d'un clip) et "Surrounded
From The Inside".
Avec les excellents "Unreality", "
Litany Of Insincerity", et "
Final Justice"
Internal Bleeding renoue avec sa vieille habitude de faire des appels du pied au
Brutal Death
Metal en multipliant (furtivement, car elles sont plutôt courtes) les accélérations avant d'enchaîner avec les incontournables breaks groovy.
Alors qu'au sein de
Revenance les parties vocales de Joe Marchese ressemblaient aux gargouillis de Hans Smits (
Last Days Of Humanity), au sein d'
Internal Bleeding le vocaliste a dû s'adapter au registre du groupe en délivrant des growls certes plutôt monotones, mais qui ont le mérite de permettre à l'auditeur de comprendre les paroles qu'il débite.
Bien que différent de "
Imperium" (qui lui-même l'était de "
Onward to Mecca", et on pourrait remonter ainsi jusqu'aux premiers albums) "
Corrupting Influence" n'en est pas moins un disque de bonne qualité qui peut être apprécié par les fans d'
Internal Bleeding, du moins ceux qui ont continué à soutenir le groupe tout au long de sa carrière, et cela en dépit de l'évolution de sa musique et de ses nombreux changements de line-up.
Brutal New York Death Metal... ce que je préfère et je ne me lasse pas de voir Internal Bleeding live, en show... en plus, les gars sont super sympathiques! I LOVE YOU CHRIS
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