Après avoir sorti "
Voracious Contempt" (ce disque n'est rien d'autre que l'acte de naissance du Slam/Death
Metal) en 1995 puis "
The Extinction of Benevolence" en 1997,
Internal Bleeding doit faire face la même année aux départs de Frank Rini (chant) et Anthony Miola (guitare).
Suite à ces défections le guitariste Chris Pervelis, le bassiste Brian Hobbie, et le batteur Bill Tolley recrutent le vocaliste Ray Lebron et l'ex-guitariste de
Pyrexia Guy Marchais.
Après avoir (provisoirement) réglé ses problèmes de line-up
Internal Bleeding se forge un nouveau répertoire puis s'envole pour l'Illinois en 1999, rejoindre le producteur (et guitariste de
Broken Hope) Brian
Griffin afin d'enregistrer (aux Quali-Tone studios) "
Driven to Conquer" (qui sort en août).
Si "
The Extinction of Benevolence" était le prolongement de "
Voracious Contempt", ce n'est absolument pas le cas de "
Driven to Conquer".
En effet, dès le percutant "
Rage"
Internal Bleeding prend ses distance avec son monolithique Slam/Death
Metal pour s'adonner à un Death
Metal Américain plus conventionnel (aidé en cela par l'excellente production de Brian
Griffin).
Ce soudain changement de registre se confirme avec le superbe "
Driven to Conquer", un titre qui aurait pu figurer sur le mythique "
Dawn Of
Possession" (1991) d'
Immolation.
Cette évolution se poursuit avec "
Falling Down" puis s'amplifie avec les virulents "Conditioned" et "
Inhuman 99", deux morceaux sur lesquels
Internal Bleeding multiplie les changements de rythme et les brusques accélérations.
Ces rapprochements avec le
Brutal Death
Metal de
Disgorge et
Suffocation perdureront sur "
Onward to Mecca (2004), mais aussi (dans une moindre mesure) sur "
Imperium" (2014).
Les vocaux de Ray Lebron, moins caverneux que ceux de Frank Rini (hormis lors des premières secondes de "
Six Shots In Dallas", un titre qui, à l'instar du célèbre "Dallas 1 PM" de
Saxon, traite de l'assassinat du président John Fitzgerald Kennedy à Dallas le 22 novembre 1963), contribuent au changement de visage d'
Internal Bleeding.
Pour autant les new-yorkais n'ont pas complètement tourné le dos à leur passé puisqu'on retrouve sur "Invisible", "
Anthem For A
Doomed Youth", et surtout sur "Slave Soul" les fameux breaks groovy qui ont fait la réputation du groupe (ainsi que celle du Slam/Death
Metal) entrecoupés de parties rapides, voire très rapides.
Très différent de "
The Extinction of Benevolence" ainsi que de l'incontournable "
Voracious Contempt" (devenu culte malgré ses imperfections), "
Driven to Conquer" est l'album qui permet enfin à
Internal Bleeding de s'affranchir du style qu'il a lui-même crée !!!
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