Chaostar

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17/20
Nom du groupe Chaostar
Nom de l'album Chaostar
Type Album
Date de parution 2000
Labels Holy Records
Membres possèdant cet album77

Tracklist

1. Project Atom Traveller 04:44
2. An Electric Storm of Thoughts 05:15
3. No Gravity 06:21
4. The Field of Ante Cun 07:47
5. The Accident in Ambere 05:46
6. Time Was Running Out 04:56
7. The First Meeting 06:28
8. Finale 03:44
Total playing time 45:01

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Chaostar


Chronique @ Corwin

30 Avril 2006
Chaostar est un projet mené par Chris Antoniou, ainsi que deux autres de ses comparses de septic flesh. Ici, il n'est pas question de métal (mis à part un petit passage de basse dans An Electric Storm Of Thougts), mais d'une musique atmosphérique expérimentale comme on en entend peu.

Chaostar est un album de type narratif. Il reprend en fait le principe d'une musique de film, variant constamment en fonction des situations que les chants développent tout au long des huit titres du CD. Les paroles mises bout à bout créent une petite nouvelle de science fiction très sympathique, mise en scène avec brio par le talent musical de Christos Antoniou.

La première écoute laisse perplexe. Elle en dégoûtera même la plupart, tant la musique se fait imprévisible, refuse d'accepter le carcan d'une composition liénaire, et surprend à chaque détour. Beaucoup s'arrêteront là, mais pour tous ceux qui ont un tant soit peu d'intérêt pour la musique ambiante ou expérimentale, il faut réécouter. Pas une fois, mais deux, voire trois, le temps de comprendre la structure des morceaux, et de pouvoir apprécier la folie musicale qui émanent de ce space-opera au sens littéral du terme. Personnellement, j'ai failli jeter au loin à la première écoute, la deuxième m'a laissé perplexe, la troisième à commencé à me plaire, et à partir de la quatrième, le disque n'a plus quitté ma platine de la semaine.

Le premier morceau commençe fort, prenant le pari risqué de mélanger des vocaux gutturaux à des choeurs clairs divins, allant parfois jusqu'à superposer trois pistes de chant en même temps. A la fois déstabilisant et d'une grande beauté. Vient ensuite An Electric Storm Of Thoughts, qui elle s'avère être l'un des titres les plus délirants de l'album. Parcourue d'un bout à l'autre par des hurlements chuchotés (sic!), accompagnés par un jeu de basse anorexique et une sorte de sifflement suraigu, le tout couvert par une voix grave des plus particulières, le morceau à commencé pour moi par être le plus inaudible de l'album, avant de devenir mon préféré. En effet, il s'en dégage une sorte d'alchimie malsaine des plus horrifiantes, ce qui en fait l'un des titres les plus noirs que j'aie entendu depuis un bon bout de temps. Et c'est BON!
Suit ensuite No Gravity, le plus beau morceau de l'album, moins fou que le reste, pratiquement le seul abordable dès la première écoute. S'enchaîne avec The Field Of Ante Cun, qui commence lui aussi assez calme, avant de dégénérer peu à peu, pour débarquer sur la seconde claque musicale de l'album, The Accident In Ambere. La folie reprend, et pas qu'un peu, puisque la première minute de la chanson est peuplée uniquement de sons de cuivres et de violons-violoncelles secs et brefs qui se superposent, se dépassent, se chevauchent les uns les autres dans un capharnaüm organisé dantesque, bientôt rejoint par un chant qui sonne très opéra (je vous rassure, pas de vocalises stupides façon diva à deux balles, juste des choeurs et des solis de chants savamment mesurés). Le deuxième titre le plus déroutant, qui dans sa structure rappelle déjà un peu le type de musique mis en place sur The Scarlet Queen, quelques années plus tard.
Nouveau changement complet dès le titre suivant, Time Was Running Out, qui de temps autres laisse la place à un chant clair masculin assez étonnant dans un album peuplé jusqu'alors de choeurs, de murmures et de chants gutturaux. Une fois le contraste absorbé, on remarque là aussi que le titre est d'une grande qualité (raaah, ils sont tous bons en fait...). Enfin, l'album se clôt sur une dernière expérience bizarre, avec The First meeting, qui semble anormalement calme pendant près de quatre minutes, avant de nous asséner un passage bien plus énervé, qui mélange à nouveau choeurs et une voix grave un peu aigre, le tout sur un rythme complètement fou qui détonne incroyablement avec le début de la chanson.

Plus j'écris, plus je me rends compte que décrire la musique de Chaostar est extrèmement difficile. Lorsque vous avez fini cette chronique, vous devez penser que cet album est un bordel sans nom. Eh bien non, malgré sa construction à priori chaotique, l'ensemble est savamment construit et réfléchi, et possède une cohérence étonnante, qui fait que quelques réécoutes permettent d'en saisir toute la portée. Sans cette structure, nous aurions un un mélange sans queue ni tête d'expérimentations, et à la place nous nous retrouvons avec un petit chef d'oeuvre de musique décalée. A avoir entendu pour tout fan de musique ambiante ou décalée.

1 Commentaire

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LaBalafre - 08 Mai 2007: J'espère que ma nouvelle "oeuvre" saura compléter dignement ta superbe chronique.
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