Formé dans le courant de l'année 2000 à
Boston,
Revocation se fera rapidement une p'tite réputation auprès des fanas de thrash/death, en même temps c'est mérité. Le groupe, après deux excellents disques dotés d'une technique remarquable,
Empire of the Obscene (2008, autoproduction), et
Existence Is Futile (2009, Relapse Records), poursuit son chemin sur la même voie, avec toujours le génial David Davidson, petit prodige de la six cordes, prêt à nous abreuver une fois de plus de riffs techniques rapides, et de solos de grande classe à en faire pâlir certains.
Pas étonnant d'ailleurs que ce groupe ait été rapidement repéré quand on entend ça.
Pour ce troisième album "
Chaos of Forms" (2011) toujours chez Relapse Records, le trio sera rejoint d'un quatrième membre. Le guitariste Dan Gargiulo, qui allégera de ce fait le taf de Davidson, qui, il faut l'admettre, lui fera un bien fou, pas qu'il ne puisse se démerder seul, mais cela permettra surtout d'aller encore toujours plus loin dans la technique et renforcera la puissance (déjà énorme) des compos.
L'enregistrement et le mixage confié à Pete Rutcho aux Damage Studios est impeccable, tout est rendu à la perfection, batterie, basse, guitares, chant, sont d'une limpidité ébouriffante, chaque note, chaque roulement de toms est magnifié par cette prod' en granite. Du très bon boulot !
La cover de son côté est une fois de plus magnifique, et le rendu sur papier glacé du livret très réussi.
Encore une fois
Revocation ne fait pas dans la dentelle, le rythme des morceaux est effréné et la preuve en est dès l'ouverture de l'album par le superbe et frénétique
Cretin, soutenu par des accélérations de batterie vraiment jouissives. Cradle Robber, second titre et peut-être meilleur morceau de l'album, est également remarquable, d'une technique robuste, et pourvu d'un solo juste énorme, le titre frappe fort.
La suite ne dérogera pas à la règle, les morceaux suivants confirmeront l'étendue du talent des musiciens, technique de malade, breaks succulents, soli démentiels, chant puissant en parfaite adéquation avec l'ensemble.
Le groupe étonne par sa dextérité, et également par son inventivité sur le titre "The Watchers" ou un quatuor de cuivre s'invite à la fête, Davindar Singh (Baritone Sax), Wyatt Palmer (Tenor Sax), Derek Beckvold (Alto Sax), et Nigel Taylor (Trompette) apportant un côté jazzy très sympa, et toujours dans ce même morceau incroyable, un solo d'orgue très 70 (rappelant le son de ceux que l'on trouve dans les vieux
Deep Purple pour exemple) réalisé par Pete Rutcho le producteur. Après cet écart fort appréciable ça repartira sur un solo encore une fois superbement exécuté.
Du talent, ça les p'tits gars de
Revocation en ont, ils confirment cet état de fait avec "
Chaos of Forms" (2011), d'une technique et puissance irréprochables dans leur jeu, et après avoir déjà balancé deux premières bombes dans la gueule de tout le monde, ils nous en re-claquent une troisième en pleine poire, encore plus mâture et technique que les deux autres.
Par contre il est clair et net que certains vont ne voir dans toute cette débauche de technique et de notes que de la pure branlette de manche, et cela leur en touchera une sans faire bouger l'autre, mais pour les autres, foncez, vous ne le regretterez pas.
Une technicité sans faille ! Un groupe d'une qualité inégalable!!! David Davidson nous étale un thrash death vraiment sympa , plus violent que Sylosis , plus burné que Devildriver !
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