Celestial Lineage

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17/20
Nom du groupe Wolves In The Throne Room
Nom de l'album Celestial Lineage
Type Album
Date de parution 13 Septembre 2011
Style MusicalBlack Atmosphérique
Membres possèdant cet album89

Tracklist

1.
 Thuja Magus Imperium
 11:41
2.
 Permanent Changes in Consciousness
 01:54
3.
 Subterranean Initiation
 07:09
4.
 Rainbow Illness
 01:28
5.
 Woodland Cathedral
 05:26
6.
 Astral Blood
 10:16
7.
 Prayer of Transformation
 10:57

Durée totale : 48:51

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Wolves In The Throne Room


Chronique @ sarcophagus

03 Octobre 2011

Un voyage d'une noirceur sans précédent

Les revoilà enfin. Seulement deux ans séparent ce nouvel album et son prédécesseur Black Cascade et pourtant j’ai l’impression d’avoir attendu une éternité pour pouvoir l’écouter. En huit ans le groupe a sorti trois disques qui sont proches du génie et a su s’imposer comme l’un des grands représentant du Black Metal actuel. Les deux premiers albums Diadem of 12 Stars et Two Hunters laisseront une marque indélébile dans le Black Metal même si le groupe nous offre plutôt un Post Rock mélangé à un Black Atmosphérique. Black Casade est un bon album mais il n’arrive pas au même niveau que les deux précédents. Wolves in the Throne Room nous revient donc cette année avec son nouvel opus intitulé Celestial Lineage et tout semble pour le mieux pour les frères Weaver qui nous ont une fois de plus pondu un album énorme.

Rien que dans la forme on s’aperçoit que Wolves in the Throne Room nous apporte quelque chose de nouveau. Les albums précédents nous proposaient des CDs à quatre pistes (pour une durée d’environ 50 minutes) mais sur Celestial Lineage il y en a sept. Ici l’album est composé de cinq morceaux et de deux interludes plus courts que sur les autres opus. En plus de ses inspirations Post Rock et Black Metal Atmosphérique on peut faire un rapprochement avec Sunn O))). Pas étonnant vu que leur producteur Randall Dunn a déjà travaillé avec eux. L’album permet aussi de mettre un terme à la trilogie qui avait débuté avec Two Hunters. Le thème de la nature joue toujours une place prépondérante dans la musique du combo qui dit même avoir composé la totalité de l’album dans les bois. On y entend même des sons de la nature.

La production est convenable et correspond bien à l’atmosphère que le groupe veut communiquer. Dès le premier morceau on retrouve du chant féminin qui manquait tellement sur Black Cascade. L’introduction au chant féminin sur Thuja Magus Imperium est tout simplement magnifique et le morceau Woodland Cathedral, composé uniquement de chant féminin est à couper le souffle et a de quoi donner des frissons (on se croira en plein milieu d’un rituel). Là où le groupe tire aussi sa force, c’est dans l’alternance entre passages violents et passages très atmosphériques. Le morceau Astral Blood arrive bien à alterner entre les deux. Le début et la fin se veulent violents et nous dévoilent un côté très mélancolique de la musique alors que le milieu est très calme et se veut atmosphérique. Les passages atmosphériques sont bourrés d’émotions. L’alternance entre ces moments va créer quelque chose d’une noirceur très intense. On se retrouve face à un Black Metal dépressif et suicidaire des plus dangereux (on pensera surtout Subterranean Initiation pour son ambiance morbide).

L’instrumentation reste très classique (guitares, batterie, claviers). Les guitares sont très influencées par le changement d’ambiance. Tantôt elles sont très lentes et mélodiques et tantôt elles explosent de rage lors de riffs black accrocheurs et originaux. Mais on notera que globalement l’album se voudra en général moins violent que les autres. Le jeu de la batterie se veut moins chargé mais reste acceptable. Ajoutez à cela un chant extrême mis en avant par le mixage. Wolves in the Throne Room continue de nous surprendre en ajoutant à leur artillerie de nouvelles armes. C’est en ajoutant des soli, des guitares claires et des claviers atmosphérique que le groupe se créé une nouvelle identité qui vient compléter leur style musical. Les claviers ajoutent une ambiance lugubre et sont assez présent sur tout le long de l’album ou apporte une touche d’espoir dans cet univers chaotique.

Celestial Lineage a tendance à s’éloigner des origines du groupe mais explore de nouveaux horizons sans trop de mal et les frères Weaver obtiennent un résultat très original. Cet album se veut plus atmosphérique et plus mélodique que les précédents mais nécessite plusieurs écoutes pour être dompté. L’album propose une expérience musicale sans précédent toujours aussi grandiose. De plus le groupe risque d’étendre sa tournée américaine au reste du monde en 2012. Je vous conseille de vous presser d’aller les voir car d’après le Rock Hard numéro 113 le groupe a l’intention de se séparer après l’enregistrement de leur cinquième album pour pouvoir mieux s’occuper de leurs fermes et de leurs exploitations agricoles. En tout cas j’attends la suite avec encore plus impatience.


15 Commentaires

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leatherface - 05 Octobre 2011: non je le pense aussi , black cascade m'avait laissé un semi gout de déception , déception qui se retrouve amoindri par ce nouvel effort.je le trouve ni plus ni moins agressif que les albums précedent , toujours pas mal de partie atmo mais aussi des parties blastés peut etre les plus rapide de leur disco. Chroniquer du Wittr c'ets assez casse gueule à mon gout (je suis responsable de la chro de "diadems of 12 stars" , même si certains points auraient pu être plus creusé je me vois mal critiquer le chroniqueur ici. Puis j'ai au moins appris qu'il me reste plus tellement de temps si je veux voir ce groupe en concert! ^^
Phage - 08 Octobre 2011: Pareil que toi Leatherface, il va falloir que je me grouille pour les voir en concert héhé !
D'ailleurs qu'est ce qui t'a déçu dans le Black Cascade ?

Concernant Celestial Lineage, c'est une vraie perle. Un de mes albums favoris de l'année.
devil_reject - 18 Octobre 2011: Les loups seront en concert à Paris au Point Éphémère (10e arr.) le dimanche 30 octobre, accompagné de deux groupes et pour la modique somme de 14,80e sur fnac.com.

J'y serai ! ^^
jocemcmxcix - 17 Décembre 2013: Je viens d'acquérir cet album, et suis déjà sous le charme !.. Mais je suis un inconditionnel (je ne vois d'ailleurs pas en quoi Black Cascade serait moins bon ?!)Et s'il est vrai que le côté atmo est prédominant, on reconnait tout de même aussitôt la "WITTR touch'", pour notre plus grand bonheur !
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Chronique @ Kuza

26 Décembre 2011

Une musique visuelle, atmosphérique, à la beauté et à la qualité intemporelles.

Wolves in the Throne Room est un groupe américain de black metal qui devient de plus en plus connu. Et, chose surprenante, pas seulement dans le milieu du black metal. Leur musique si spéciale, si atmosphérique, si visuelle, semble avoir trouvée ses adeptes dans des sociétés pourtant éloignée de notre mouvement et de notre musique. Quoiqu’il en soit, nous ne sommes ni là pour juger, ni là pour débattre de si le black metal doit rester réservé aux initiés, ou s’il doit trouver nouveau public.
Car une chose est sure, les frères Weaver, le duo de compositeurs absolument géniaux qui compose le groupe que je vous présente, méritent amplement d’être reconnus pour leur art et leur sincérité évidente envers le monde du Black. Ils le prouvent avec ce troisième album, intitulé Celestial Lineage.

"Thuja Magnus Imperium", la première pièce de l’opus, s’ouvre sur des claviers qui plongent l’auditeur dans l’ambiance magique et neo-païenne de Wolves in the Throne Room. Une voix féminine, très mélodieuse, vient s’ajouter, et, pour ceux qui ont le plus d’imagination, vous pourrez comme entendre de tristes chants elfiques Tolkiennien. Un riff atmosphérique mais néanmoins rapide, me rappelant un peu Enslaved sur son album Vertebrae, sur lequel vient se poser un chant typiquement raw, apparaît après quelques minutes. De froides nappes renforcent l’atmosphère du tout, lui conférant une tristesse glaciale et aérienne. La batterie reste pourtant martiale, quand les passages ne sont pas ambiant. Ce long, très long premier titre (presqu’une douzaine de minutes, tout de même), laisse déjà entrevoir tout le talent de composition d’Aaron et Nathan Weaver.
Les riffs se chevauchent, se superposent et se complètent, et disparaissent pour laisser place au son du remous des vagues, et des mouettes, dévoilant un premier interlude quasi cinématographique, plein de sons qui guident l’auditeur à voir des images. Comme une séance de zen. Le bruit d’un vent glacial, un frottement métallique, le crépitement du feu. Wolves in the Throne Room sait donner à sa musique un côté ritualiste, et de nouveau, les yeux fermés, dans un noir complet, on assiste en songe à une cérémonie néo-païenne, très relaxante. Juste avant de retourner à un black metal plus obscur et plus rentre dedans, avec le titre "Subterranean Initiation", tout en restant très mélodique. Les claviers donnent à la musique un aspect noble et grandiloquent tandis que la batterie martèle une folie occulte qui s’empare de nous. Impossible de ne pas être transporté par cette alliance de brutalité black et d’envol atmosphérique. Nous voilà confronté à une vision très crue de la Nature. Les guitares se parent, après une descente de sons expérimentaux et un peu electro, d’un son plus stoner, boueux, pour un court break où l’on semble retourner à la terre, avant de repartir vers ce black typique, où l’on s’envole dans l’univers céleste au rythme d’une batterie écrasante.

"Rainbow Illness" est un interlude, black ambiant très sombre et froid, qui ne fait que passer, avant que le groupe ne nous redirige vers les forêts épurées où l’on retrouvere le chant des elfes, appuyé par des riffs funéraires et tragiques. Une tristesse étreint le cœur. La composition, bien qu’épurée, est en fait très complexe et magnifique, très bien réalisée. La musique fait vibrer la corde de nos sentiments au plus profond de nous. Plus mélodique et atmosphérique que jamais, abandonnant les racines black pour s’orienter vers un son plus proche du post-rock un peu sombre, on se sent soudainement en harmonie avec une Nature qui déjà dépérit. Entendre ces chants mélancoliques qui semblent chanter l’époque où la Nature n’était pas encore détruite nous plonge dans un état que vous seul pourrez ressentir en écoutant cet œuvre. Et toutes mes descriptions subjectives, tous mes efforts pour retranscrire avec exactitude l’ambiance, ne pourront vous décrire avec précision ce que vous-mêmes ressentirez en l’écoutant.

Après ce pur instant de poésie, Wolves in the Throne Room revient à un black mélodique et pourtant très raw, avec une voix éraillée, écorchée et lointaine, venue d’un autre univers. Le batteur s’accorde de superbes descentes et d’excellents roulements. Fait incroyable : malgré des passages ambiants, des arpèges mélodiques, des claviers atmosphériques à foison, à aucun moment un beumeux ne pourra dire que les gars de Wolves in the Throne Room ne transpirent pas la sincérité. A aucun moment, on ne pourra dire que leur black n’est pas une ode et un hommage au black norvégien des premières années. On sent en particulier comme une ambiance Burzummienne de la période « filosofem » et « hvis kunsten maa vi evig vike » qui nous attrape et nous plonge dans un univers où la Nature est morte, glacée, et où la mélancolie étreint nos âmes.

Je vous épargnerais le dernier titre, tout aussi bon que le reste de l’album, pour vous inviter à nous diriger directement à la conclusion qui convient à cette pièce de maître. Car une pièce de maître, c’en est une. Un voyage, une envolée pleine de poésie, où l’auditeur concentré n’aura aucun mal à visualiser tout un univers que la musique décrit à chaque note, chaque bémol, chaque arpège apportant son petit détail visuel dans notre imagination. Une pure merveille du Black Metal, qui sans renier des origines Black de la première heure, parvient à y incorporer tellement d’autres éléments, en passant du post-black, à l’ambiant … Tout ceci cumulé rend réellement cette production intemporelle, et de qualité. A chaque écoute, on ne se lasse pas de retrouver les plans si progressifs, qui nous emmènent au-delà de la réalité. Une pièce à ne rater sous aucun prétexte pour tous les amateurs de Black, mais aussi pour tous ceux qui aiment que la musique leur raconte un paysage.

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