Satanic Warmaster a toujours été un groupe jouant avec la provocation. Dès leur premier opus, « Strenght and Honour », qui en 2001 affichait déjà par son titre et sa pochette cette provocation enfantine. Ensuite, les différents splits ont contribué à leur forger une réputation jusqu’à cet album dont la sortie était fort attendue pour pas mal de monde.
Alors musicalement, rien d’exceptionnel par rapport au reste de leur discographie :
Satanic Warmaster nous envoie un Black
Metal cru, très malsain, minimaliste à souhait.
Pour cet opus,
Satanic Warmaster semble se rapprocher de ses racines ethniques, au moins au travers du titre choisi : les Careliens sont une ancienne peuplade d’une ancienne province de Finlande qui borde la Russie. Tout dans le titre a de quoi appeler le mystère. Ça tombe bien car du mystère, on en ressent peu dans la musique elle-même ! Comme dit précédemment, c’est brut de fonderie, très proche de groupes comme
Clandestine Blaze ou
Krieg (oui je sais le rapprochement est facile, ils ont un split avec chacun d’eux…) : tout est dans le minimalisme sans pour autant ne pas laisser place à l’émotion.
Le plus gros changement sur cet album, c’est le logo ! J’ai vraiment été surpris par ce dessin si dégoulinant en le voyant, moi qui m’attendais à leur ancien « logo » simple et de mauvais goût ! Celui-ci est très beau, au premier abord du moins, car quelques détails ternissent légèrement une vision plus approfondie.
D’autre part, sur la pochette du digipack, on a droit à une espèce de collage façon livret de « Vampires of Black
Imperial Blood » de Mütiilation, un chaos de photos glauques en noir et blanc sans tons de gris qui illustre pas mal la musique du groupe : brutale et sans concession !
Le livret est sympathique lui aussi, dans les mêmes tons et il recèle les paroles des chansons, assez pathétiques comme on peut s’y attendre pour un album de Black, mais amusantes à lire.
Bon on ne peut pas dire que j’aie été particulièrement gentil avec cet album, mais qui aime bien châtie bien : c’est un très bon album de
True Black que je recommande aux amateurs de minimalisme et de folie douce. C’est un très bon album, mais pas à mettre entre toutes les oreilles car toutes les oreilles ne l’apprécieraient pas comme il faut.
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