Triptykon nous convie à l'écoute de deux morceaux, extraits du futur album (Melana Chasmata) à paraître d'ici quelques semaines, chez
Century Media. En format double pochette pour un disque d'un format 7", l'emballage est classieux, sobre, et on sent que Thomas Gabriel Fisher et son comparse V. Santura n'ont pas fait les choses à moitié, fidèles à leurs habitudes.
"Breathing", assez rapide et syncopé, nous renvoie indiscutablement aux morceaux les plus agressifs de "Eparistera Daimones", avec un côté expéditif. Le travail sur les vocaux, plus écorchés, et parfois lugubres, est notable. les paroles traitent d'un personnage en train de suffoquer et voit sa mort arriver, traité à la première personne.
Pas de surprise toutefois, le break central nous renvoyant à ce type de pont qu'affectionnait
Celtic Frost, avec son "uh" caractéristique, censé dynamiser un passage, marquer sa cassure, renforcé ici par une batterie mixée assez en avant, notamment sur ce passage. C'est réussi, même si assez classique. D'après les notes de
Warrior, il s'agit du premier titre composé en up-tempo du futur album, constitué majoritairement de morceaux sombres et lourds.
On change d'ambiance avec "Boleskine House", inspiré d'une demeure située sur les rives du
Loch Ness, ayant inspirée Aleister
Crowley. Composé pour
Celtic Frost à l'origine par
Warrior, l'inspiration du dernier EP,
Shatter, dans les arrangements, est ici palpable. Chants éthérés féminins, roulement de toms, riffs rampants, pont qui reprend le thème initial, solo limpide et langoureux, chœurs à l'unisson. La panoplie est complète. Morceau plus lourd, lent, typique de l'essence du groupe.
Si on tient là les deux facettes de
Triptykon, avec un statu-quo dans le fond et la forme, tant ces deux morceaux auraient pu paraître sur l'album précédent ; ils proposent un avant goût assez clair de l'orientation du groupe. Les fans ne seront pas dépaysés. On a connu Thomas, principal compositeur, plus aventureux, certes, mais la qualité est là.
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