Eparistera Daimones

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18/20
Nom du groupe Triptykon
Nom de l'album Eparistera Daimones
Type Album
Date de parution 22 Mars 2010
Enregistré à Woodshed Studio
Style MusicalDark Metal
Membres possèdant cet album289

Tracklist

1.
 Goetia
 11:00
2.
 Abyss Within My Soul
 09:27
3.
 In Shrouds Decayed
 06:56
4.
 Shrine
 01:44
5.
 A Thousand Lies
 05:29
6.
 Descendant
 07:42
7.
 Myopic Empire
 05:47
8.
 My Pain
 05:20
9.
 The Prolonging
 19:22

Durée totale : 01:12:47

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Triptykon


Chronique @ fl0)))

26 Mars 2010
Enfin. Il est là, entre mes mains tremblantes. Mon regard se brouille alors je reste sans voix devant le rayon vinyle du Leclerc culturel de Quimper.
Comment est-ce possible? Il me semblait qu'il devait sortir plus tard...
Mais bon, je n'allai tout de même pas me plaindre, depuis le temps que j'attendais ce disque: 4 ans...c'est long mine de rien quand on est fan, non pas d'un groupe, mais d'un personnage, d'une entité dont le travail résonne au plus profond de votre âme. Qu'importe le nom du projet, il s'agit d'un son, d'un feeling, d'une atmosphère provenant tous de la même source.Sous ce magnifique, sombre, et dérangeant artwork de 1978 signé Giger (que je présenterai pas), et qui rappelle très fortement Alien, se cache le monstre successeur de Monotheist. Certes Eparistera Daimones ne réinvente pas la musique de Warrior, mais la sublime, l'amplifie, et l'approfondit. Si Monotheist était une renaissance (ou une résurrection), ce disque est l'arrivée à maturité (ou l'ascension). Car oui, de bien des manières, Eparistera Daimones transcende. Et presque dans tout les domaines. Il suffit pour cela d'écouter la première piste, Goetia. Une intro funéraire et désincarnée à la guitare clean pose l'ambiance à travers un écho d'outre tombe. S'en suit une cavalcade endiablée soutenu par un riff venu d'une autre dimension, comme si les créatures de la pochette prenait subitement vie grâce à une quelconque magie, ou dans un quelconque rêve cauchemardesque. La voix est plus agressive et acérée que jamais, trempée dans plus de 25 ans de frustration, de haine et de mépris.

La teneur générale de l'album est excellente, pour ne pas dire quasi parfaite. Les morceaux ont beau être longs, ils sont tous excellents et variés, alternant Doom funéraire,ambiances menaçantes très Black Metal (V. Santura apporte un plus vraiment agréable) et cavalcades limite Thrashisante qui rappelle le bon vieux temps...mais en mieux. Les voix sont plus nuancés que par le passée, car Tom nous gratifie de ses meilleurs performances: que ce soit ce chant gothique si caractéristique (Into the Pandemonium et Apollyon's Sun, en particulier sur Myopic Empire), les intonations guerrières qui ont fait la réputation de Celtic Frost et Hellhammer (Uh!), ou bien ses hurlements de possédés, tout fait mouche. On notera aussi la présence d'une voix féminine très pertinente, sur des passages plus posés (My Pain, balade atmosphérique, dépressive et prenante accompagnée d'un piano), ainsi que les excellents backing de V. Santura (Dark Fortress), notamment sur A Thousand Lies. La production n'est pas en reste avec un son limpide et ULTRA MODERNE mais en même temps très gras, à la lourdeur quasi "Wizardesque" sur The Prolonging, pièce dantesque de près de 20 minutes. Tout comme Monotheist, mais en plus personnel, Eparistera Daimones est une sorte de compromis entre Black, Doom et Metal avant-gardiste, le tout avec une bonne dose de folie et de nihilisme destructeur et fanatique.

Pour conclure, Eparistera Daimones écrase tout, et se place au dessus d'une production Metal standard. Car il s'agit vraiment d'une œuvre, une œuvre noire et dérangée, qui, comme son prédécesseur, n'est pas à mettre entre toutes les mains (pour citer Oliver "Zoltar" Badin). Le genre de disque qui aura encore des répercussions dans plusieurs années. Ce qui, au final, n'est pas tellement surprenant, quand on sait qu'il aura fallut toute une vie à son géniteur pour le façonner. Son œuvre ultime? Et en ce qui me concerne...Uh!

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BEERGRINDER - 21 Mai 2011: Merde, j'avais mis que 17/20, une erreur assurément, je remonte d'un point.

Considérer Eparistera Daimones comme un Monotheist en moins bien je ne suis pas d'accord.
Bordel, il est quand même plus virulent dans l'ensemble, oui il en reprend les recettes, mais je dirais qu'il les reprend en les améliorant.

Je ne suis pas certain non plus que les compositions soient si millimétrées que ça, en tous cas le manque de spontanéité ne se fait pas sentir dans mes oreilles à moi.

Bah, tout ça pour justifier une différence de notation entre un 17 et un 18 hé hé...
eulmatt - 21 Mai 2011: Millimétré c'est pas le bon terme, évidemment c'est pas du death technique. Ce que je veux dire, c'est que je ressens à certains moments une volonté de reprendre les recettes de Monotheist en les poussant encore plus loin, sans pour autant que cela me possède autant que Monotheist.
C'est pour cela que je le prends comme une écriture "réfléchie" et pas forcément uniquement sortie des entrailles.
(on coupe un peu les cheveux en quatre c'est vrai...)
mechant - 24 Juillet 2019:

Apres 1 monotheist qui m avait litteralement "envouté" la dissolution de Celtic Frost avait ruiné mes espoirs de voir à nouveau les suisses etre les dignes ambassadeurs d un certain metal ...

Triptykon a repris Monotheist là ou il s arretait et a complexifié la recette pour arriver a qlq chose de plus sordide. Certains commentaires osent le plus cerebrale...pourquoi pas...

Assurément cet album m' a marqué profondement et demeure 1 pierre angulaire de mes albums de chevet.

 
Madness77 - 09 Juin 2020:

Cet album est juste énorme à tel point que  monothéiste pourtant très réussi est presque quelconque en comparaison. Une sacrée claque on est pas loin du 20/20 pour moi. 

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Chronique @ King_Sathanas

03 Novembre 2010
"Eparistera Daimones", un nom pour peu moins étrange selon moi et surement aussi pour vous. C’est également le dernier méfait en date du légendaire et talentueux suisse Tom G. Warrior qui nous fait une démonstration de tout son talent acqui au cours de sa longue carrière. Notre ami commence professionnellement à l’âge de 19 ans (1982) avec son groupe "Hellhammer". Par la suite renommé "Celtic Frost", il connaitra le succès et aussi la colère par les fans de la première heure du "Morbid Tales" et "To Mega Therion". Le groupe marquera un split jusqu’en 2006 avec la sortie surprise de "Monotheist". Cet album sera le pré-Triptykon de par sa conception complexe mélangeant plusieurs variantes de Metal.

Nous voilà maintenant en 2010 et plus précisément le 22 mars avec la sortie de l’œuvre de notre respectable suisse Thomas Gabriel Fis(ch)er, "Eparistera Daimones". Avant même d’entamer une écoute de cet objet, il est primordial d’admirer son étrange pochette. Il s’agit d’une œuvre du cinglé Giger connu pour ces créations intrigantes et originale. C’est également cet homme qui a illustré le "To Mega Therion" devenu culte pour le Metal extrême.

Alors avant toute chose, cet album est comme la suite du "Monotheist", là où cet album se terminait avec son outro prenante nommée "Winter : Requiem", dans laquelle sa symphonie a su me toucher au plus profond de mon âme. "Eparistera Daimones" commence avec la très longue "Goetia" du haut de ces 11 minutes, une intro instrumentale qui envisage que du bon par la suite. Vous l’aurez sans doute bien compris, ce premier opus n’est pas à prendre à légère du fait de sa profondeur et de son originalité surprenante. En effet, c’est une mosaïque de 5 Metal (Black, Death, Doom, Gothic et Thrash) mais on ressent beaucoup plus les cotés Black, Death et Doom. Le coté Gothic n’intervient seulement sur 2 pistes qui sont "Myopic Empire" et "My Pain". Notons aussi ce sublime duo accompagné d'une boucle de piano pour adoucir nos mœurs. Le coté Thrash est essentiellement dans le chant profond et maitrisé du maitre. Ceux aimant la rapidité et l’efficacité s’en donneront à cœur joie sur "A Thousand Lies" qui se montre impitoyable dans son exécution. "Abyss Within My Soul" se veut plus lente mais tout aussi efficace dans le jeu de guitare, c’est également mon morceau favori de cette galette. Mais vous n’êtes pas au bout de vos surprises car Triptykon nous signe à la fin un pavé atteignant les 19 minutes et 23 secondes ! Un monstre impressionnant par sa froideur, mais aussi par son ambiance glauque qui s'y dégage et par sa folie incontrôlable.

Vous l’aurez surement compris, j’admire le travail de cet homme, sa contribution dans le Metal est l’une des choses des plus respectables de sa part. Son originalité et sa folie ambitieuse nous informent qu’ils sont passés maitres dans cet art extrême. Pour ceux qui n’ont pas écouté le fabuleux Monotheist, je vous conseille vivement d’acquérir ce bijou de Dark Metal. "Eparistera Daimones" m’a passionné par sa longueur (quasiment 75 minutes) et part le fait qu’il soit unique et que je considère comme l’album de l’année 2010.

King Sathanas

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AlonewithL - 06 Novembre 2010: Ayant écouté quelques titres de ce "brulot", il n'y a que deux mots à dire "Je veux". L'album fait parti de mes projets de futurs achats.
Je remercie King Patatas pour cette très alléchante chronique.
Une suite de "Monotheist" tu dis, ou peut être mieux encore.
King_Sathanas - 06 Novembre 2010: Là où se terminait Monotheist, Eparistera Daimones reprends de pied ferme à ce moment pour nous faire voyager dans l'univers de Tom G. Warrior.

Acquières toi vite cet album car tu ne sera pas déçu ! ;)
Adrahil - 06 Novembre 2010: je te recommande l'édition digibook absolument magnifique !
cogn - 31 Août 2011: Je suis d'accord, le boulot de Tom Gabriel Fischer est vraiment respectable, il a su apporter tout au long de sa carrière des sonorités révolutionnaires. Que ce soit avec Celtic Frost et leur excellentissime dernier opus "Monotheist" qu'avec Triptykon, ce personnage est un dieu ! On espère le meilleur pour la suite de l'aventure Triptykon !
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Chronique @ Adrahil

25 Mai 2010
Je préfère le dire tout de suite, cet album est bien parti pour devenir l'un des meilleurs de l'année 2010. "Eparistera Daimones" ("A ma gauche, les démons") incarne le renouveau d'un Celtic Frost dissous après le formidable "Monotheist".

Car oui, Triptykon est le nouveau projet du suisse Tom G. Warrior, dont l'objectif est de faire perdurer l'oeuvre de Celtic Frost. Et on le voit tout de suite, cet album de plus de 70 longues et terribles minutes illustré par le fameux Giger (auteur de nombreux méfaits, il a inspiré Alien à Ridley Scott avant d'illustrer "Heartwork" de Carcass et "To Mega Therion" de... Celtic Frost !) n'a rien à envier à son "prédécesseur". Ici, Tom G. Warrior se lâche complètement, donnant dans l'occultisme le plus poussé de toute sa carrière exemplaire. Et damned, ça lui réussit!

Les trois premiers titres sont de longues pièces Death/Doom flippantes à souhait, et l'homme fait preuve de vocalises plus plaintives que jamais sur "In Shrouds Decayed". On approcherait presque du Cathedral des débuts, celui du superbe "Forest Of Equilibrium".

"Shrine", un court interlude ambiant, rappelle Black Sabbath dans sa période la plus sombre ("Headless Cross" et son intro "The Gates Of Hell", ça vous dit quelque quelque chose ?) avant la déflagration "A Thousand Lies" introduite par le célèbre "Ouh !" de Warrior (oui, c'est du Celtic Frost, on vous dit !).

"Myopic Empire" est doté d'un refrain aussi monocorde qu'entêtant (avec ses "Pain !" retentissants) qui met une semaine au moins pour vous sortir de la tête (et encore, vu le nombre de fois que vous risquez d'écouter cet album...) avant un "My Pain" plus ambiant, avec sa structure répétitive basée sur cinq notes enveloppées par la voix de Simone Vollenweider, où là encore pour citer un titre précis, je dirais qu'il me rappelle "Day" de Katatonia (seul titre du disque "Brave Murder Day" chanté en voix claire, le reste de l'album étant squatté par Mikael Akerfelt d'Opeth).

Mais cet interlude surprenant vous apparaîtra comme très bien placé puisqu'il permet de respirer un peu avant de plonger dans 19 minutes d'obscurité totale avec "The Prolonging", dernière messe noire que nous réserve Eparistera Daimones.

Au Final, comme Warrior se plaît à le répéter à la toute fin de l'album ("As You Perish, I Shall Live..."), ce chef d'oeuvre ne vous laissera certainement pas indifférent, et constitue la preuve la plus sincère que Celtic Frost est ressuscité, plus virtuose que jamais.

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