Je n’avais pas écrit de chronique depuis un petit moment, et je reviens les poches pleines de sel.
Car si
Airbourne, passé d'amateur à maître à toute vitesse en matière de
Hard Rock, a une place particulière dans mon cœur pour m’avoir ouvert les portes d’un genre musical qui m’est si cher, aujourd’hui il m’emmerde. C’est dit, ce groupe, il m’emmerde. Là, je suis énervé.
Déjà, cette pochette. C’est quoi ça, franchement ? C’est
Airbourne, alors je veux des pochettes agressives, avec des cabots qui grognent, des musiciens énervés, des tornades et des étincelles. Et là tu me proposes quoi concrètement ? Un crâne low cost et des petits éclairs dignes de Mario Kart, mais tu te fous de moi là ? Sous-titré des initiales de Rock’N’Roll For
Life, on se dit qu’un Rock’N’Roll For Presque Rien aurait limite été plus bienvenu à la vue de cette escroquerie.
J’ai déjà un sale préavis à appuyer sur lecture, mais faisons table rase, et écoutons ça.
Non mais franchement ! J’ai lancé le disque il y a trente secondes et j’ai déjà un problème. C’est quoi cette prod’ ? Où est la puissance de frappe de la batterie ? C’est quoi cette rythmique plus pâle qu’un mort et entrecoupée de vides mortuaires ? Et ce solo hilarant, express et sans entrain, on est où là ? Est-ce que les mecs se rendent compte que la prod’ était moins fade sur
Ready to Rock ?! Dire que c’est censé être le morceau éponyme, ça sent vraiment l’ennui. Et clairement ce n’est pas fini.
Quand bien même, malgré encore une fois un solo qui fait grincer des dents, on relève un peu le rythme avec « Burnout The Nitro », on retourne vite s’asseoir avec « This Is Our City » où visiblement le groupe avait juste la flemme de bouger. Là où des morceaux comme
Rivalry ou
Back in the Game posaient un mid-tempo en imposant une dose de testostérone satisfaisante, ici on est plutôt face à un vieillard qui n’impose ni élan ni stéroïdes. Ça somnole sévère dans la baraque maintenant...
On se retrouve par ailleurs avec une moitié de morceaux mid-tempo, c’est affligeant. Aucun d'eux ne nous fait garder le rythme, et les quelques morceaux plus rapides tels que «
Switchblade Angel » ou « Rock’N’Roll For
Life » arrivent trop tard : la dose d’adrénaline qu’ils refilent est complètement sans effets face aux multiples shots de somnifères qu’on s’est déjà tapés. Globalement, on retient le fait que les refrains peuvent nous faire garder un œil ouvert, tandis que chaque couplet nous engloutit dans un vortex d’emmerdements. Tout est mou, rien ne part, aucun morceau ne reste en tête, c’est désespérant. Non et puis les chœurs sur le dernier titre, on s’en fout. On n’a plus envie de chanter avec vous, on attend juste que ça se finisse.
C'est dit : en 30 minutes (soit dit en passant la sortie la plus courte du combo,
Ready to Rock inclus!), on supplie le groupe de mettre un terme à cette mascarade, à cette parodie qu'il est devenu de lui-même.
Au final,
Airbourne et moi, c’est l’histoire d’un mariage raté. Quand je l’ai connu, il était plein d’énergie, rebelle, kitch mais cool, et il sentait bon la bière. Aujourd’hui il est monotone, il n’a plus aucune force, il pue la bière et il m’emmerde. Il ne fait même plus l’effort de bander pour satisfaire ses fans.
Peut-on espérer revoir la guitare de Joël cracher des décibels comme elle le faisait sur des monuments comme Girls In Black ou
Blackjack, comme je le souhaitais déjà (en vain) sur Breakin’ Outta
Hell ?
Dur à croire. En attendant, le non-comblé que je suis ira fricoter avec
The Lazys ou encore
Hardbone, car
Airbourne semble déjà rejoindre le clan des has-been australiens avec
AC-DC.
Ça a toujours été du AC/DC sans talent ni génie donc avec le temps les albums sont sans intérêt, tout le monde n'a pas le génie de Malcom pour des rythmiques accrocheuses ni le talent d'Angus pour des solos de folies. De plus, les frères Young étaient toujours hyper coordonnés avec une précision diabolique. Imiter oui, égaler ils n'ont jamais réussi
Flamma, il ne me semble pas avoir fait de lien entre Airbourne et AC/DC sur le fait qu'ils soient tous les deux australiens.
La musique de Black Sabbath est diamétralement opposée à LED ZEPPELIN (qui a par contre fortement inspiré Greta Van Fleet). La différence est encore plus flagrant entre les deux groupes allemands cités. Si tu es fan d'Airbourne, je peux comprendre ton courroux mais de là à employer du vocabulaire ordurier.... sans doute la fougue non contenue de Joel O'KEEFFE qui coule dans tes jeunes veines.
sans racune Flamma
Vive Brian Johnson !
Quand j'avais découvert Airbourne avec Running Wild, j'étais tombé sous le charme de ces Australiens. Je leur trouvais un vent de fraicheur et je me disais qu'on avait peut etre trouvé un digne successeur à leurs prestigieux ainés d' AC/DC et Rose Tattoo.
Et puis à l'écoute des albums suivants, j'ai vite déchanté surtout après avoir écouté ce nouvel opus.
J'ai l'impression qu'au fur et à mesure des albums, ils régressent au lieu de s'améliorer.
Si ils ne changent pas leur philosophie de musique, je vais finir par ne plus les écouter.
Moi grand fan d'AC/DC devant l'éternel, j'ai honte pour la réputation du Hard Rock australien.
J'attend l'album suivant avec impatience, sinon...
14/20
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire