Nouveau chapitre de l'épopée guerrière des Allemands de
Ritual Steel, ce
Blitz Invasion sort, à peine, un an après un prédécesseur perclus de défaut dans l'expression d'un Heavy
Metal traditionnelle plus ou moins inspiré par
Manowar,
Virgin Steele,
Angus ou encore Iron Maiden. Sans suspense, ici encore, le groupe continuera de nous imposer sa vision et ses desseins immuables. N'y aurait-il, en définitive, aucun espoir possible à l'écoute de ce nouvel opus? Un examen plus minutieux s'impose...
Réjouissons-nous d'ores et déjà, en premier lieu, de la disparation de ces chants caricaturaux qui, en un grognement animal ridicule, tentaient vainement de s'approcher de l'excellence des interprétations d'un Udo
Dirkschneider (Ex-Accept,
UDO) sur un insignifiant premier album. Un changement indubitablement profitable alors qu'en tout lieu de ce manifeste, Sascha Maurer, aussi connu sous le patronyme de Sir
Lord Doom, semble plus enclin à ne pas s'égarer trop souvent en des terres inconnues, se contentant d'intonations médiums et de quelques autres plus aigus mais néanmoins moins excessives que par le passé. Ou du moins un peu plus maitrisées. Un peu...
Réjouissons-nous également que la production soit toujours encore suffisamment bonne pour nous offrir la précision de chacun des instruments, et donc de chacune des partitions, présentes ici. On pourra même, s'agissant de ce point précis, une légère améliorations puisque ce
Blitz Invasion fera même davantage de place aux basses.
De plus, la plupart des morceaux de ce disque sont bien meilleurs que ceux qui composaient un piètre
A Hell of a Knight. Ils demeurent cependant encore bien insuffisants, et bien trop classiques, pour rivaliser avec ceux des plus illustres du genre. Citons néanmoins les intéressant
Blitz Invasion, Tribute (to Rock and Roll), ou encore, par exemple, Bitter
Blood aux chants nous rappelant, par instant, ceux de
Blaze Bayley. Le véloce
Hellfire est sans doute, quant à lui, le plus intéressant de tous.
Voilà, à peu de chose prêt, ce qu'il sera possible de dire concernant les qualités de cette œuvre. Attaquons nous donc, dès à présent, à ses défauts.
Si Sascha Maurer aura ici, le plus souvent, su contenir son enthousiasme, il ne fait pas véritablement le parcours parfait. Ainsi sur
Metal Beast et
Victory, selon votre humble serviteur, il se laisse encore un peu trop aller à des aigus extrêmes qu'on sent hors de porté.
S'agissant des pistes discutables, difficile de ne pas parler de La
Division de Fer. Entièrement chanté en Français, le résultat est ratée. La difficulté pour le vocaliste qui, à l'évidence, ne parle pas cette langue, était sans doute insurmontable. Malgré une application respectables, il demeure souvent incompréhensible. C'est d'autant plus regrettable que l'intention que le titre, musicalement, est plutôt sympathique. Mais comment lui en tenir rigueur, tant d'autres, et pas des moindres, ont échoués.
Bien que donnant davantage de cohérence à l'ensemble, l'absence ici des quelques éléments atypiques présent autrefois dans la musique de ce groupe (tel que soli de guitare
Hard Rock, breaks psychédéliques planants...) est aussi, selon votre humble serviteur, regrettable.
Les progrès sont cependant suffisamment notables pour faire de ce second opus un pas très encourageant pour la suite des événements.
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