Les cheveux crépus, les pantalons en cuirs, les groopies aux premières loges, les refrains accrocheurs et les mélodies tout ce qu’il y a de plus sucrées…pourrait-on décrire le hard FM selon ces termes ? Sans doute…
Pourtant, force est d’admettre que la différence entre un
Bon Jovi, un Mr Big, d’un
Foreigner, Europe ou encore ces
House of Lords prend bien souvent la forme d’un immense ravin plutôt que de légères collines. Riches de fortunes différentes et surtout d’optiques multiples, le genre, s’il se base sur des éléments musicaux similaires, aura tôt fait de se focaliser sur les ballades pour certains, la technicité et la beauté chez d’autres ou encore la multiplicité des claviers et des atmosphères éthérés et très grand public pour les derniers ("The Final
Countdown" n’est-il pas l’un des hits les plus reconnus de la planète au même titre que "
Highway to
Hell" ?).
Reste que si certains sont devenus des vendeurs de disques distillant leurs albums par palette, d’autres n’ont pas connu cette chance, et
House of Lords en fait plus ou moins parti. Malgré plus de vingt ans d’existence, et un neuvième album sortant ces derniers jours, on ne peut pas dire que la côte de popularité des américains soit comparable à celle des autres combos susnommés. La faute probablement à un avortement précoce de leur carrière et un retour alors que le genre n’intéressait plus grand monde.
House of Lords est aujourd’hui réservé aux petits labels (Frontiers en l’occurrence) et aux tournées des clubs…
Mais parlons-en justement, de ce nouvel opus, paradoxalement placé sous le patronyme de "
Big Money", pour un pactole qui se fera probablement longtemps attendre tant la qualité ne risque pas de déclenché un cataclysme majeur sur la scène musicale actuelle.
Car autant être sincère et clair rapidement, l’écoute totale de ce disque s’est révélé une épreuve relativement compliquée pour de nombreuses raisons. Commençons par une production étouffée ne sciant à aucun moment au groupe, méritant un son bien plus clair et limpide, et rendant l’écoute parfois proprement désagréable. Musicalement, la pauvreté parfois affligeante des compositions ne sauvent en aucun cas un album que l’on attendant de toute façon que bien peu. On flirte aveuglément dans un hard FM banal et sans réelle conviction, aux riffs laissant la plupart du temps la place à des claviers omniprésents, parfois plus jazzy ("Someday When") mais très souvent inspiré par le Europe des grands jours ("First to
Cry", "Living In A
Dream World") et manquant singulièrement de mordant et d’émotion.
La musique de
House of Lords sent bon le stéréotype des années 80, mais ne parvient jamais à réveiller quelconques fibres nostalgiques de ces années dorées ou le kitsch était roi et le ridicule glamour.
James Christian, totalement acceptable derrière son micro, ne semble pourtant pas y croire et ne délivre qu’une performance passable, sans passion ni âme, à rapprocher parfois d’
Eric Martin sur les aspects les plus soft ("The
Next Time I Hold You") mais sans en attendre la grâce et la beauté.
Difficile de creuser plus profondément un album qui ne mérite pas que l’on s’y attarde beaucoup plus, tant la rentrée musicale est riche et regorge de surprises en tout genre. Ce
House of Lords est simplement très moyen, et ravira peut-être certains fans nostalgiques ou les fans complètement acharnés du genre, mais ne saura faire basculer le cœur de nouveaux fans encore inconnus au son si mélodique, surement trop, des américains de
Los Angeles. Peu de choses à ajouter donc…mais il est probable que la frange la plus metallique des lecteurs passent allègrement leur chemin face à un tel déluge de douceur (pour ne pas dire mièvrerie)…et on ne pourra pas complètement leur reprocher…
Bon ben t'avais raison Eternalis : c'est vraiment pas terrible du tout, grosse déception à tous les niveaux surtout, encore une fois, par rapport à "cartesian..."
Et surtout on est à des années lumières du dernier Whitesnake qui fait figure de chef-d'oeuvre à coté de çà !!
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