Battle Metal

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17/20
Nom du groupe Turisas
Nom de l'album Battle Metal
Type Album
Date de parution 26 Juillet 2004
Labels Century Media
Style MusicalFolk Metal
Membres possèdant cet album333

Tracklist

Bonustracks on Japanese Release.
1.
 Victoriae & Triumphi Dominus
 01:27
2.
 As Torches Rise
 04:51
3.
 Battle Metal
 04:23
4.
 The Land of Hope and Glory
 06:22
5.
 The Messenger
 04:42
6.
 One More
 06:50
7.
 Midnight Sunrise
 08:15
8.
 Among Ancestors
 05:16
9.
 Sahti-Waari
 02:28
10.
 Prologue for R.R.R.
 03:09
11.
 Rex Regi Rebellis
 07:10
12.
 Katuman Kaiku
 02:22

Bonus
13.
 Till the Last Man Falls
 05:29
14.
 Terra Tavestorum
 05:34
15.
 Midnight Sunrise (Live)
 07:01

Durée totale : 01:15:19

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Turisas


Chronique @ Kovalsky51

29 Novembre 2009
En seulement deux albums Turisas s’est imposé comme une référence en matière de Viking Metal épique. Il faut dire qu’en 2004 avec Battle Metal le groupe a réussi à renvoyer hors des champs de bataille tous ceux qui pensaient être à même de ramener les légions d’Odin à la vie. C’est bien simple, à l’heure actuelle, il n’existe aucun album aussi approprié pour casser de l’Orc dans World of warcraft, dézinguer du Samouraï dans Dinasty Warriors, ou encore courir de toits en toits dans Assassins Creed. La raison à cela en est bien simple : la musique de Turisas nous transporte instantanément sur un champ de bataille médiévale et l’album à lui seul peut se résumer à la bande-son d’une bataille au 12ème siècle dans les fjords norvégiens.

La grande force de Turisas consiste en ce savant mélange entre musique agressive, chant de troll et instrumentations symphoniques bien dosées. N’étant habituellement pas très friand de parties symphoniques qui tombent bien souvent dans le mièvre et le pompeux, j’ai été très surpris que chez Turisas elles soient toujours très bien dosées et qu’elles ne prennent jamais l’ascendant sur l’efficacité des morceaux. Mieux encore, les Finlandais se servent de ces passages symphoniques pour rendre leur musique épique et entrainante. Ici, le niveau de ces passages est à des années-lumière des orchestrations d’Epica qui réussissent inévitablement à me plonger dans un coma cérébral profond. Bref, ici, Turisas nous offre la preuve que symphonique et entrainant peuvent être parfaitement compatibles avec le bon dosage.

Mais la musique du groupe réussit aussi à incorporer au milieu des passages épiques des sonorités folk et traditionnelles qui, bien qu’en dessous de celles de Korpiklaani, ont l’avantage d’éviter la saturation de nos tympans par les effets épiques, qui, bien qu’excellents, se révèleraient assez indigestes s’ils étaient présents en permanence. D’autre part, les parties folk sont intégrées de telle manière qu’elles apparaissent comme le calme avant la tempête. On pourrait voir en ces parties le moment où les troupes restent à leur camp de base avant d’aller à la guerre. Ceci crée un fort contraste avec les parties plus sauvages, et confère cette impression de se retrouver au milieu d’une guerre entre Vikings et Ostrogoths.

Pour ce qui est des parties de guitares, on peut faire la même constatation que pour Korpiklaani : celles-ci sonnent extrêmement brutes et agressives. Ces dernières, associées à la section rythmique, donnent un côté martial à la musique qui pourrait vaguement rappeler la Marche Impériale de Star Wars. Ce qui pourrait paraître extrêmement cliché se révèle au final tellement bien fait qu’on se laisse sans mal embarquer dans cette histoire de bataille médiévale plus que sauvage.

Les mots qui ressortent de la musique du groupe sont avant tout : sauvage, épique et entrainante. La musique du groupe donne à quiconque entre dans le trip l’impression de se préparer à aller casser du Romain à grands coups de hache à deux mains. Construit comme la bande-son d’un film épique, cet album se révèle à même d’illustrer un bon film du genre. Une claque telle que leur second album bien qu’excellent passe pour un bon petit album du genre après la tornade de sensations que fait passer Battle Metal. Une boucherie au sens propre comme au figuré hautement recommandable aux vikings en herbe ou à ceux qui supportent plus les musiques dégueulasses des Dynasty Warriors !

6 Commentaires

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Kovalsky51 - 29 Novembre 2009: shame on me ^^... bon c'est modifié, je sais pas d'ou j'ai vu qu'ils étaient norvégiens en plus... merci ;)
Kelarian - 29 Novembre 2009: Et puis n'y voit pas une critique, mais dans le début de l'avant dernier paragraphe, il y a une répétition de "ces dernières", ça m'a sauté aux yeux^^
ArmageddonOfMetal - 28 Fevrier 2010: Tout a fait d'accord, les musiques de Dynasty Warriors sont vraiment nul et pas du tout entrainante :)
Morgart - 15 Mai 2013: Je suis le seul à penser à Bal-Sagoth pour les orchestrations symphoniques et certaines ambiances? Sinon, le reste est très folk et c'est bien fait. Je suis surpris en bien, c'est kitsch mais comme je l'aime.
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Chronique @ PaganFrance

22 Janvier 2011

Un bon album, à défaut d'un nouveau genre.

L’auditeur lambda aime mettre une (ou des) étiquette sur ce qu’il écoute. Cette tâche, peut-être vaine et futile (ne vaut-il pas mieux se contenter de la musique plutôt que de tenter de la décrire ?), a toutefois son intérêt (découvertes, rapprochements entre différents groupes) mais aussi ses effets pervers. A savoir inventer de nouveaux genres tous azimuts, sans réel fondement. On essaie, donc, de tout catégoriser, caractériser, ranger précisément dans un rayon. Dans cette lourde démarche, l’auditeur n’est pas aidé par ceux qu’il s’évertue à décrire. Les groupes sont en effet les premiers à s’inventer de nouveaux styles où ils s’empressent de se classer pour prouver qu’ils « ne sont pas comme les autres ». Le « pagan metal », par exemple, terme en vogue et ne voulant en soi absolument rien dire, sinon quelques références à la nature dans les paroles (aucune base musicale, donc). Rhapsody (of Fire) affirmaient, eux, avoir créé le « Hollywood metal » et en 2004, avec la sortie de leur premier album, les Finlandais de Turisas entendent bien lancer le « Battle Metal », du titre de leur premier opus.

Sortons tout de suite de ce débat stérile. Turisas pratique, tout simplement et en utilisant des genres plus ancrés (sont-ils pour autant plus légitimes ?) dans le paysage musical, un mélange entre folk metal (avec accordéon, violon et mélodies « folkloriques ») et power metal symphonique (à l’européenne, soit mêlant l’héritage du heavy par des riffs tranchants, un peu de clavier, un côté par moments voulu épique…). Après avoir quelques demos depuis 1999, cette première offrande des Finlandais les installe d’emblée sur le devant de la scène, et il faut bien avouer qu’ils le méritent.

Alors, qu’y a-t-il au menu ? Sanglier, foies humains et charognes fumantes ? Presque. Des combats héroïques (comme l’annonce la pochette) et beuveries (le réconfort après l’effort). Musicalement, ça se traduit par un côté déjà évoqué comme très « épique » (il faut bien motiver les troupes, à commencer par l’intro, « Victoriae & Triumphi Dominus », peut-être l’une des meilleures que j’ai entendues dans le style et remplissant parfait son rôle), accompagnée du chant guerrier de « Warlord » Nygård, tant à l’aise dans le chant death qu’avec sa voix claire, des chœurs bien virils (le titre éponyme, « The Land of Hope and Glory »…), des mélodies immédiates et accrocheuses. Mais aussi des passages plus enjoués, où l’apport des instruments folk (violon et accordéon, joué par la plutôt mignonne Janne « Lisko » Mäkinen aujourd’hui) ou du clavier se fait agréablement sentir et permet à l’auditeur d’imaginer facilement des scènes plus joyeuses (« Sahti-Waari »), amenant une certaine « fraîcheur » à l’ensemble. Mais ce côté direct (dans le titre éponyme, ou la chanson à boire « One More », ultra efficace, et plus encore en live) est aussi tempéré par quelques variations de rythme, sur « The Messenger », avec ce passage plus calme qui rend le morceau sans doute plus intéressant. C’est aussi le cas sur le titre le plus long (si on y ajoute le prologue), « Rexi Regi Rebellis». N’allons pas jusqu’à dire que Turisas officie dans le prog, l’album reste très rapidement assimilable et a des structures relativement simples (voire simplistes). C’est sans doute là son principal défaut (les titres présentant, au final, assez peu de faiblesses), on se lasse assez vite et après quelques écoutes, on ne fait plus trop tourner Battle Metal. Toutefois, c’est avec un plaisir non dissimulé qu’on le ressort quelques mois plus tard, pour le reranger rapidement.

Avec Battle Metal, Turisas arrive donc, à défaut de lancer un nouveau courant musical, à se lancer à l’assaut des scènes européennes en proposant un son qui, tout en empruntant à droite à gauche, leur est propre et devient leur marque de fabrique. Un album simple et efficace, qu’on digère facilement et dont les titres semblent composés et taillés pour le live (votre serviteur peut en témoigner, à l’issue d’un show justement très chaud – tant pour l’ambiance que la température sous un chapiteau bondé – au Wacken Open Air, édition 2007). Le problème, qui se pose d’ailleurs dès le successeur de ce premier album, c’est la question du renouvellement ou au moins d’arriver à garder la même qualité. Si The Varangian Way a réussi à maintenir la barre à un bon niveau, Turisas devrait songer à mettre de la bière dans son rhum afin de rester un groupe intéressant, sous peine de sortir à chaque fois la même galette, en moins bien.

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Darknesser - 08 Fevrier 2011: Bonne chronique, merci ;)



Je voulais simplement dire que si le délire de Turisas était de "catégoriser" la musique du groupe dans du Battle metal, moi je dis pourquoi pas ? Tu parles de métissages : Folk metal power metal symphonique eh bien, cette jolie addition de styles, ça s'appelle du Battle metal donc ils ont bien inventé un nouveau genre ...
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Chronique @ EternalTearsOfSorrow

12 Décembre 2011

Pour un premier album, Turisas est parvenu déjà à nous mettre la puce à l'oreille, et à nous surprendre.

Venant de Hämeenlinna, ville plutôt discrète et située en plein milieu de la Finlande, Turisas a toujours réussi, depuis sa formation en 1997 et à chaque sortie de CD, à rassembler des milliers de fans supplémentaires, notamment grâce à son style oscillant entre Power, Folk et Symphonic Metal. Aussi le chant y est grandement pour quelque chose. En effet, « Warlord » Nygard a toujours su attirer l'auditeur grâce à sa voix tantôt d'une douceur incomparable et unique en son genre, et tantôt agressive et dotée d'un growl percutant d'une force rarement exploitée. Celle-ci est souvent accompagnée par des choeurs faisant également très bien l'affaire avec la musique, s'accordant à merveille avec l'ambiance que Turisas parvient à nous faire cadeau à la quasi-totalité des morceaux qu'ils ont déjà écrits. Turisas possède également une symphonie épique assez rare dans le style, qui lui permet de lui donner un aspect aventureux, mélangé par de plus rares moments à une apparence typiquement pirate.

Et ce fut le cas dans tous les albums du groupe, y compris Battle Metal, le premier opus de ces Finlandais. Sorti en 2004 (Soit tout de même 7 ans après la formation du groupe, ce qui est un délai vraiment long, pour un premier album) chez Century Media, Battle Metal nous livre, dès le premier album offert par Turisas, une pochette dans l'état d'esprit entier du groupe, une illustration de Niklas Sundin (Guitariste de Dark Tranquillity, qui a créé aussi certaines pochettes de Kryptos, Arch Enemy, In Flames, Sentenced et autres...) faite dans la simplicité et l'originalité : en plan d'ensemble un grand groupe de silhouettes de soldats armés de lances, sans doute épuisés après de longues et éprouvantes batailles, ce qui laisse sans le moindre doute présager du bon pour le contenu de l'album qui nous est présenté ici.

Le style bien précis de Turisas s'avère plutôt difficile à assimiler dès la première écoute, puisque le groupe ne pourra s'empêcher tout au long de l'album de nous sortir une grande variation quant aux ambiances ou aux atmosphères qu'il comporte. On pourra très bien entendre certains chants féminins dans « Midnight Sunrise », comme des riffs dominés presque tout le long de « Among Ancestors » avant une conclusion très festive avec des sons de rires d'hommes bourrés, ainsi que de la musique médiévale en arrière-plan, avant de démarrer « Sahti Waari » sur une ambiance intégralement festive et entraînante, donnant une certaine envie de bouger sans s'arrêter, et pouvant être répété quelques fois sans donner une source d'ennui.

Battle Metal nous donnera également d'autres morceaux peut-être un peu moins entraînants, comme « The Messenger », un peu trop banal selon moi, ou également « Prologue For R.R.R » (« R.R.R » qui désigne le morceau suivant, pour rappel), qui ne servira qu'à très peu de choses à part une narration de plus de 3 minutes, lassante à souhait que l'on écoutera peut-être la première fois par politesse mais que l'on zappera les fois suivantes, sans doute... « Battle Metal » est quant à lui un morceau qui porte très bien son nom, pour la simple et bonne raison qu'il sera le titre paraissant à la fois le plus épique, aventureux et réussi de l'album. Celui-ci est d'ailleurs devenu un des grands classiques du groupe à nos jours.

Il s'avère assez dommage qu'en 14 ans d'existence, Turisas ne nous ait sorti que 3 albums... 3 de plus aurait été largement suffisant, car pour le peu d'albums que les Finlandais aient déjà sortis, les trois sont bons, entièrement respectables et très réussis. Battle Metal n'échappe pas à cette règle, puisque pour un premier album, Turisas nous a déjà assez surpris. On sent l'expression, l'envie de bien faire et la passion des membres pour la musique qu'ils produisent, et ceci est un des gros points forts chez ce groupe. Attendons donc à nouveau quelques années que le quatrième opus de ce groupe apparaisse, et nous fasse une nouvelle fois voyager dans leur royaume...

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Commentaire @ Helryn

14 Décembre 2008
Personne, je dis bien personne, ne peut rester indifférent à l'écoute de cet album, le fameux "Battle Metal", épique à souhait, la douce ode à la nature finlandaise qu'est "Katuman Kaiku", le festif "Sahti Waari", bref la renommée de cet album n'est plus à faire, à tel point qu'il a même donné son nom à un style de metal, judicieusement appelé le Battle Metal, auquel appartiennent surtout les groupes qui produisent un metal épique...mais revenons à nos moutons.

Le Folk Viking Metal de Turisas est reconnaissable entre mille, et cela par son violon (Ah! L'intro de "One More" en live ravage tout) et son accordéon, qui est bien sûr pour beaucoup au côté festif de Turisas. Quelques chœurs guerriers sont disséminés par ci et par là, suffisamment pour conférer à la musique un côté grandiose, sans pour autant verser dans le 'Pouet-Pouet' cliché. Les cuivres sont, eux, ultra-présents, à tel point que le groupe sonne parfois plus Viking que Folk, mais ne nous soucions pas des étiquettes, ô combien réductrices.
L'influence de Bal-Sagoth est présente avec les cuivres et les claviers, celle de Rhapsody avec le côté symphonique grandiose et le côté Power Metal. Les voix alternent chants guerrier et clairs, même si on regrettera que ce chanteur n'ait pas le talent d'un Jari Mäenpää (Ensiferum et Wintersun pour les incultes) mais il s'en sort relativement bien.
"Prologue of R.R.R.", où une voix grave et virile semble conter quelques histoires près d'un feu de bois, nous donne envie d'aller traduire les paroles qui, fort heureusement, sont en anglais et non en finnois.

Bref,un très bon album, épique, guerrier, sauvage, dont on ne regrettera que le fait que le côté folklorique ne soit pas plus prononcé.

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BeerPint - 18 Mars 2010: Juste une chose sur ta chronique (qui par ailleurs est bonne), je trouve que le chant de Nivgard vaut largement celui de Jari Maenpaa. J'adore ces deux chanteurs mais ma préférence au niveau du chant va quand même au Warlord.
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Commentaire @ Toorop

30 Juin 2008
Turisas est un groupe finlandais de metal folk qui s'est créé en 1997. Battle Metal est leur premier album et date de 2004. Cette année est sorti "The Varangian Way" qui est leur second album. Turisas est le nom d'un ancien dieu finlandais de la guerre.
Un énième groupe de metal folklorique comme il en existe des dizaines ?? En fait oui et non.
Oui car le groupe ne révolutionne pas le genre mais ce n'est pas non plus leur but, on voit en tout cas qu'ils se font plaisir... On va donc trouver sur l'album des passages épiques, des choeurs guerriers, des instruments folkloriques (accordéon, violon) mais qui sont un peu noyés sous le synthé kitsch.
Les voix sont variées : voix claire/chant hurlé masculin, chant féminin, choeurs guerriers.
Côté influences, plusieurs noms nous viennent aux oreilles : Finntroll, Asmegin pour la richesse des voix bien que chez Asmegin, elle soit plus poussée encore, Bal-Sagoth pour le côté synthé kitsch, quelques passages speed qui me font penser à Rhapsody, etc.
Concernant la production, c'est parfait, on regrette juste que le groupe n'ait pas utilisé un répertoire d'instrus folklo plus larges qu'un simple synthé (+ violon et accordéon), ça aurait encore plus claqué !!

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