Baldur

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17/20
Nom du groupe Skálmöld
Nom de l'album Baldur
Type Album
Date de parution 15 Décembre 2010
Labels Tutl
Style MusicalFolk Metal
Membres possèdant cet album68

Tracklist

1.
 Heima
 02:12
2.
 Arás
 06:06
3.
 Sorg
 05:25
4.
 Upprisa
 06:34
5.
 För
 03:57
6.
 Draumur
 01:34
7.
 Kvadning
 07:54
8.
 Hefnd
 05:06
9.
 Daudi
 06:31
10.
 Valhöll
 05:08

Bonus
11.
 Baldur
 10:50
12.
 Kvaðning (Edit)
 04:50

Durée totale : 01:06:07


Chronique @ AlonewithL

27 Août 2011

L’âme des volcans d’Islande, l’âme des guerriers vikings qui auront prêté de leur force.

Il est normal qu’un des bastions vikings, aussi peu peuplé soit-il, nous sorte un jour un petit événement dans le viking metal. L’Islande, île perdue dans le grand Nord et peuplé d’un peu plus de 500.000 habitants, parvient à s’illustrer de temps à autre par des artistes de talent à l’instar de la star internationale Björk. En metal, les groupes ne sont à l’évidence pas bien nombreux, mais on en retient quelques noms dans la famille du folk metal. À savoir, « Arstidir Lifsins », « Solstafir » et un petit nouveau créé en 2009, « Skalmöld ». Ce dernier offre des perspectives des plus intéressantes à l’écoute d’un premier ouvrage, ressortant à la perfection le côté sauvage et brutal que l’on attend de vikings. Un opus portant le nom d’un dieu nordique, « Baldur », fils respectable d’Odin. Il n’est pas question de conter l’histoire du dieu mais d’un autre personnage du même nom, vivant lui dans l’Islande du Moyen-âge. Un homme qui cherchera à venger sa famille, et qui au bout de son périple trouvera la mort. « Baldur » va au-delà du concept, donnant à l’auditeur la sensation de contempler un volcan en éruption au milieu d’un paysage froid et sec.

L’éruption sera mise soigneusement de côté. On préfèrera faire assoir l’invité au coin du feu sur l’introduction « Heima ». Il écoutera des chœurs traditionnels narrés, puis d’autres chœurs unis et guerriers cette fois, rappelant « Týr ». Les montagnes se réveillent sans attendre, à partir de la première véritable piste, « Aras ». Un formidable effort est produit par la batterie. Le chant growlé se veut brutal, barbare. Visions cauchemardesques. Désolation et destruction. On aurait l’impression que tout se consume. Tout y est parfaitement ordonné et contenu pourtant. Ce sera moins le cas sur le dernier tiers plus aéré. On sortira alors de l’air asphyxié rempli de souffre. Une contenue que l’on retrouve sur son suivant. « Sorg » est marquant par ses chœurs absolument similaires à ceux de « Týr ». Donc un peu ennuyeux sur la durée, bien que les guitares fassent monter la pression par brefs passages. Une similarité de leurs frères vikings féroïens que l’on décèle également sur « Valhöll » mais avec plus de subtilité cette fois. Au dernier tiers la guitare sortira de sa prostration, sortant à cœur éperdu un vigoureux et limpide soli.

Aucune subtilité, mais bien du bon gros bourrinage entêtant avec « För ». La batterie encaisse les coups de son maître sans broncher. Une violence pataude qui lui donne un charme irrésistible. Une froideur qui laisse percevoir toute la chaleur d’un sang bouillonnant. Celui de Björgvin Sigurdsson martelant sa voix au rythme d’une batterie « chantier de démolition ». Une destruction sans borne sur « Daudi », si l‘on excepte la première minute toute en finesse. Ce duo chant/batterie se mesurera tour à tour, jouant à qui se montrera le plus enragé, à celui qui cognera le plus fort. Les guitares ne seront pas en reste. Ils participeront à cet incendie.

Des éléments en fusion et entremêlés sur « Upprisa ». Ce sera cette fois aux claviers de faire la course. Une course entrecoupée de passages moins hâtifs, mais toujours aussi durs. On grimperait les pentes abruptes d’un glacier à certains endroits. Mélodie et claviers à l’honneur une nouvelle fois sur « Hefnd ». Ce qui est plus proprement remarquable à ce titre est la prise heavy des riffs de guitares. Ces instruments brilleront comme des boucliers polis face au soleil sur l’extraordinaire « Kvadning », faisant résonner au loin leurs riffs folk. Ils ne se contenteront pas d’interpréter un riff mémorable dans la carrière de ce jeune groupe, mais ils inscrivent aussi de puissants solis sur un bon milieu de piste. Ce titre, précédé d’un étrange interlude (« Draumur ») où l’on entend sous un fond oppressant des jappements de chien et les cris d’un bébé, sera réincorporé dans une version courte en piste bonus. Autre titre bonus, « Baldur », morceau de plus de 10 minutes au riff terriblement efficace. On y redonne du courage avant de charger dans un combat fratricide. Le milieu de piste est une trêve, une manière de bien prendre son élan avant de ressurgir avec davantage de vigueur. Les forces en présence, guitares et batterie, finissent par tout emporter. Ouvrant un dernier tiers assoupit. Un somme qui s’achèvera par une impulsion produite par les chœurs s’étant accaparés de la place.

Fort, épique, barbare, brut et sauvage. « Baldur » est une œuvre assez inédite dans le viking metal, incorporant de rares éléments folk, mélodiques et heavy. Excellent, inspirée d’une nature sans complaisance, d’un patrimoine qui fait la fierté de ses auteurs. L’âme des volcans d’Islande, l’âme des guerriers vikings qui auront prêté de leur force. On retient aussi la richesse du produit, malgré son aspect primaire. « Skalmöld » fait une entrée fracassante dans notre demeure, armée d’une solide massue. Veuillez utiliser votre casque quand vous aurez affaire à « Skalmöld ».

16/20

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